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Channel: Programme thérapeutique en ligne | Angoisse | Anxiété | Phobie | Toc | Frédéric Arminot Comportementaliste
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L’argent ou Bonjour l’angoisse

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Ah ! Les pépettes, le flouze, le fric, les thunes, les talbins, les biffetons, les sous, et j’en passe. Depuis toujours, que vous en ayez ou pas, l’argent est un problème. « En ais-je trop et je peux avoir peur de manquer ». « J’en manque et je peux craindre de ne joindre les deux bouts ». Dans tous les cas l’argent est objet de pouvoir, de reconnaissance, d’affirmation de soi, de puissance, de réussite dans une société à propos de laquelle un publicitaire connu disait il y a quelques temps: « Si à 50 ans, t’as pas une Rolex, t’as raté ta vie !« . Or, une Rolex, c’est minimum 4 à 5.000,00 €… Et tout le monde n’en n’a pas les moyens. Loin s’en faut. Il semble d’ailleurs que certains qui en aient possédé à cet âge aient été contraints de les revendre pour cause de disette… D’autres qui les ont peuvent craindre d’être forcé à s’en acheter une pour qu’il ne soit pas dit d’eux qu’ils ont raté leur vie. Cruel dilemme, cruelles angoisses. En avoir ou pas de l’argent?

En quoi l’argent est-il un facteur d’angoisse

Que vous le vouliez ou pas, vous, nous vivons dans une société dite de consommation. Comme vous le savez il existe un moyen d’échanges entre un service rendu ou un bien acquis, c’est l’argent.

L’argent est le nom donné à un métal précieux dont la valeur évolue suivant des critères qui échappent la plupart du temps aux néophytes dont je suis. Entre les flux d’argent, les échanges commerciaux, le cours des devises augmentés de tout un tas d’autres critères, vous pouvez « gagner » 1.500,00 € en France et être considéré comme un travailleur pauvre (je pense aux enseignants par exemple) et être la même personne qui gagne la même somme mais est le roi ou la reine dans un pays où le change lui est favorable. Ainsi, de plus en plus de retraités, pour vivre de façon digne, quittent la France pour vivre au Maroc.

Dans ces deux cas,  au regard de vos frais fixes,vous pouvez craindre de manquer d’argent et de ne pouvoir honorer vos factures. Qu’il s’agisse de votre loyer, de vos mensualités diverses, si vous manquez à vos engagements, gare à vous ! La société vous rappellera à vos obligations avec une violence inouïe !

L’argent, comme l’immobilier ou l’automobile, les bijoux, le mobilier, les vêtements que vous portez, tous ces éléments sont autant de codes qui donnent de vous aux autres une certaine image. Identifié(e) comme en ayant ou pas vous êtes classé(e), rangé(e) dans une case sociale plutôt qu’une autre. Mais, vous n’êtes pas archivé(e) dans cette même case car, du jour au lendemain, il se peut que vous n’apparteniez plus à la case initiale. Les éléments du système bougent continuellement. J’en veux pour preuve la crise de 29 aux Etats-Unis, ou celle que vous et moi comme des milliards d’êtres humains sur cette terre subissons depuis le 15 septembre 2008.

A compter de ces deux dates, des milliers de gens, pour ne pas écrire des milliards de personnes se sont trouvées plongées dans l’angoisse qui de n’avoir plus d’argent, qui de craindre pour son travail, pour sa famille, pour ses frais de santé, pour sa maison achetée à crédit, que sais-je encore.

angoisse anxiété

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L’argent est une source d’angoisse car dans une société toujours plus chère, si vous n’avez pas d’argent vous n’êtes rien, vous n’êtes plus personne. Ignoré(e), malmené(e), critiqué(e) voire exclu(e), vous n’êtes plus digne d’être dans le système. Tel un paria, vous quêtez, quémandez même, au sens de certains, une ou des aides que vous avez toutes les raison de craindre que l’on vous refusent.

Sans argent, vous n’êtes plus reconnu comme un être humain qui possède une valeur intrinsèque, lui même. Sans argent vous n’alimentez plus le système qui se nourrit de vous, de nous. L’idée même de la perte, de la perte de soi, de la perte d’identité, de la perte de sens, fait de vous des victimes d’un système qui s’auto détruit de ses propres excès (cf. Karl Marx) dans lequel la pauvreté semble être organisée en un système rentable qui enrichit plus encore les plus riches. Ainsi, dans le respect de la Loi de Paretto, 80 % des personnes alimentent en richesses diverses 20 % d’une population la plus riche laquelle s’enrichit de ces 80 %.

Le dilemme est que ces 80 %, du moins sa grande majorité, s’activent à perdre leur vie à la gagner en espérant intégrer les 20 autres pour cent. Comme dans toute chose, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. La bataille, pour ne pas écrire la guerre, est rude et fait des ravages considérables. Chacun, pour se protéger de sa peur du manque, donc de ses angoisses, usent et abusent de subterfuges toujours plus inventifs pour contourner le problème, celui de l’angoisse du manque, celui de la frustration. En agissant de la sorte, sans que cela n’enlève rien à l’honnêteté de la plupart des gens, il naît un paradoxe qui veut qu’une société plus honnête veuille se créer sur un lit dont les draps, imanquablement, sont sales et l’ont toujours été !

Quand l’argent nourrit un paradoxe effarant

Depuis 18 ans que j’exerce la thérapie comportementale au sein de mon cabinet de thérapie comportementale à Paris, j’ai rencontré autant de gens riches, voire très riches, que de gens pauvres voire très pauvres.

Tous, de façon parfois trés étonnante, étaient sujets au même problème: la peur du manque, l’angoisse de ne pouvoir. J’ai souvenir d’un monsieur qui travaillait dans la finance. Il occupait des fonctions de cadre de très haut niveau. Je pense qu’il gérait des milliards. Il en était arrivé à un niveau d’angoisses telles qu’elles s’étaient muées en anxiété généralisée. Il gagnait très très bien sa vie et le handicap généré par son stress lui faisait craindre de non seulement faire perdre de l’argent à ses clients mais aussi que ses propres revenus en soient affectés.

Comme la plupart des gens en pareille situation, il essayait de contrôler son problème alors qu’il avait de plus en plus de mal à se rendre au « Desk », son bureau, devant ses écrans et son téléphone multi ligne. Une fois sur place, les écrans scintillaient devant lui lui procurant des symptômes de peurs de plus en plus forts. De plus en plus régulièrement, il souffrait tellement, qu’il finissait par rentrer chez lui. Cette seule idée le plongeait dans le plus profond désarroi. Il avait honte de ne pas savoir dépasser son problème, avait peur du jugement des autres, peur de perdre ses avantages financiers liés à sa fonction et se sentait coupable de mettre sa famille en danger.

Dans la même veine, une jeune enseignante est venue me consulter. Dépressive et angoissée, elle avait été menacée de mort par une mère plus jeune qu’elle. Elle enseignait dans une zone dite défavorisée. Mise ne arrêt de maladie, elle envisage de reprendre ses activités mais angoisse à cette idée. Elle souffre d’angoisse nocturne comme d’angoisse matinale. Sa famille, tous enseignants, fait pression pour qu’elle reprenne.

Cette jeune femme est en fait terrorisée à l’idée de reprendre. Mais elle est aussi terrorisée à l’idée de ses pertes de salaire liés à la succession de ses arrêts de maladie. L’Education nationale l’a suivi autant que la Loi le lui permettait. Au delà, c’est la Sécurité Sociale laquelle se fait tirer l’oreille. Cette jeune femme a pris contact avec l’inspecteur académique lequel lui a raconté la messe en essayant de la circonvenir pour qu’elle reprenne normalement ses fonctions. Elle courageusement tenté, s’est rendue devant la grille e l’école où elle enseigne et… a fondu en larmes. Angoissée à l’aidée de reprendre et anxieuse à l’évocation de la perte financière liée à son arrêt maladie.

Au cours d’une consultation, cette jeune femme et moi avons envisagé une autre activité professionnelle. Je lui ai demandé si l’argent était pour elle un problème. Elle m’a répondu qu’au regard de son diplôme, elle avait toujours agi de sorte à enseigner et pas autre chose. Elle n’envisageait pas de changer pour, par exemple, un métier de journaliste. Oui, elle aurait perçu plus d’argent mais le contexte ne lui convenait pas. Elle voulait juste enseigner et ne pas perdre d’argent. Elle ne pouvait satisfaire ni l’un ni l’autre.

Quant à notre ami financier, il avait le même problème. Il a insisté et encore insisté au point de nécessiter d’être hospitalisé. Puis il est revenu me consulter. Il a changé d’employeur et occupe d’autres fonctions. Il a résolu son problème d’argent, autant celui de sa culpabilité liée à ses relations clients qu’à propos de sa famille.

L’un comme l’autre, en résistant ont, encore une fois, enrichi leur problème. Ils évoluaient dans une sorte de double contrainte. En avoir oui mais à des conditions épouvantables émotionnellement parlant. Ne pas en avoir oui, mais avec des conséquences épouvantables.

Il aura fallu beaucoup de réflexions et de mesures stratégiques pour résoudre un problème d’angoisse qui reposait sur une peur de ne pas avoir suffisamment d’argent voire d’en avoir trop. Ce paradoxe infernal a mené ces deux patients à des états de souffrance qui, là aussi de façon paradoxale et inattendue, leur ont fait comprendre que leur positionnement social et professionnel n’était pas le bon et que, de fait, l’un comme l’autre se faisait du mal!

Ré investir leur relation à l’argent a leur a permis de se ré investir, de se positionner de façon différente dans le respect d’eux mêmes. Seules, leurs peurs respectives leur faisaient résister à ce changement lequel, pourtant, s’est avéré être le meilleur investissement en matière d’équilibre émotionnel, d’image de soi, de confiance en soi, bref, de développement personnel. Ainsi, ils ont mis un terme à un conflit intra psychique terrible dont je vous parlerais dans un prochain article.

angoisse anxiété

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P.S: Une dernière précision. Si vous souhaitez découvrir comment nous avons fait pour résoudre ces épineux problèmes, je vous invite à vous inscrire à l’aide des fenêtres qui s’ouvre devant chaque nouvel article. Vous pouvez aussi utiliser le Programme ACE ou vous faire plaisir pour aller bien grâce à la E Boutique.

 

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Comment faire pour ne plus souffrir d’angoisse au réveil

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La plupart du temps, les personnes affectées par les angoisses au réveil sont déjà victimes de trouble de l’endormissement, de troubles du sommeil, voire d’angoisses nocturnes ou encore de crise de panique nocturne.

Dans un tel cycle, il est donc normal de souffrir d’angoisse au réveil puisque vous êtes pris dans un cycle émotionnel dont on ne sait d’ailleurs plus si c’est de l’angoisse ou de l’anxiété. Pour mémoire, permettez moi de vous rappelez que la différence entre l’angoisse et l’anxiété réside dans la dimension ponctuelle de l’angoisse alors que l’anxiété s’inscrit dans la durée et dans une dimension récurrente (permanente). Cette anxiété concerne un seul sujet ou peut en concerner plusieurs auquel cas ile st de coutume de nommer cela une anxiété généralisée.

Quelles que soient les différences entre ces deux troubles, cela ne retire rien tant à la gravité du problème qu’à son côté particulièrement pénible. En effet, quoi de plus odieux, à peine réveillé(e), de se sentir agressé(e) par des évènements qui vous font peur ou dont vous craignez de perdre le contrôle. La difficulté dans ce genre de problème c’est que cette forme d’angoisse ou d’anxiété s’installe à votre insu la plupart du temps.

Il suffit que vous rencontriez un premier souci et que vous ayez des difficultés à lui trouver une solution pour que l’angoisse au réveil s’installe. Cela signifie que vous commencez à être durablement pré occupé(e) et que vous ne « lâcherez » pas tant que vous n’aurez pas trouvé les moyens de vous sécuriser. Dès lors, se pose la question de savoir comment faire pour ne plus souffrir d’angoisse au réveil.

Comment faire pour ne plus souffrir d’angoisse au réveil

Comme je viens de l’écrire, les angoisses au réveil trouvent leur source en amont. Et la difficulté réside dans le fait que si vous n’y prenez pas garde suffisamment tôt, il sera d’autant plus difficile de retrouver votre sérénité, de renouer avec un certain état de confiance.

La première des choses consiste à ne surtout pas essayer de comprendre ce qu’il vous arrive. Non pas que cela ne serve à rien mais tant que vous réfléchirez et ainsi essaierez de contrôler votre émotion, vous ne serez pas dans la solution. Un petit peu comme si devant le capot ouvert de votre automobile en panne, sans mettre les mains dans le moteur, et sans rien connaître à la mécanique, vous essayiez de comprendre pourquoi votre voiture est en panne. Cela est totalement improductif et ne va pas vous aider à faire redémarrer l’engin ! Il y a donc une méthode progressive à utiliser. La méthode dont je vais vous parler est simple. Il vous suffit de la reproduire à l’identique de mes indications. Cette méthode est la suivante:

Poser le problème de votre angoisse du matin

  • Commencez par faire une liste de tous les sujets qui vous pré occupent
  • Classez ces sujets de pré occupation par ordre d’intensité. Pour ce faire, attribuez à chaque souci une notre d’intensité entre 0 et 10
  • Classez chaque problème vecteur de trouble anxieux en partant de ceux notés les plus forts (10) à ceux notés le moins fort (3, 2, 1, 0, etc…)
  • En face de chaque problème ainsi noté et classé, précisez en quoi cela est un problème pour vous et quelles sont les conséquences que vous redoutez si ce problème échappe à votre contrôle
angoisse anxiété

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Gérer les angoisses dès le réveil

  • N’essayez surtout pas d’aller contre votre angoisse
  • Essayez de vous dire que vous êtes angoissé(e) et que cela est normal au regard de votre situation
  • Essayez de répéter 5 à 10 fois de suite que vous êtes angoissé et que vous n’y pouvez rien. Que cela est normal et échappe totalement à votre contrôle
  • Prenez une feuille de papier et notez dessus tout ce que vous avez identifié et précisez de nouveau tout ce qui vous fait peur. Une fois ce document rédigé, lisez le à voix haute une fois puis déchirez et, enfin, jetez le à la poubelle
  • Préparez vous à vivre votre journée (petit déjeuner, vous laver, vous habiller, etc.)
  • Ne vous forcez surtout pas à faire quoique ce soit. Essayez d’être gentil avec vous même. Arrêtez de vous imposer d’aller bien !
  • Une fois prêt(e), essayez de prendre un quart d’heure pour pratiquer l’exercice du pire (vous trouverez cet exercice grâce à des vidéos qui vous expliqueront tout. Pour télécharger ces vidéos, cliquez ICI)

Que faire si vous rencontrez des difficultés particulières

Il y a fort à parier que malgré ces exercices, vos angoisses au réveil ne s’en aillent pas comme par magie. Un peu plus haut dans cet article, j’écrivais qu’il fallait prendre le problème en amont. En effet, votre angoisse au réveil s’explique par la crainte de la vision que vous avez de la journée qui s’annonce. Que va t’il se passer? Comment cela va t’il se passer? Que va ‘il m’arriver que je n’ai pas imaginé mais dont j’ai peur sans savoir? Vais avoir peur d’avoir peur et ainsi vais je avoir un comportement inadapté? Etc.

Agir en amont, cela signifie qu’il vous faut commencer à agir la veille au soir, quelques temps avant le moment de votre coucher. Si vous craignez de ne pas vous endormir, ou de mettre du temps à vous endormir, prenez une feuille de papier et notez, au moment même où vous écrivez, tout ce qui vous passe par la tête. Ne cherchez pas à faire dans le style. Peu importe les fautes d’orthographe ou la syntaxe. Ce qui importe, c’est que vous lâchiez l’information.

Une fois couché(e), si le sommeil ne vient pas, relevez vous et refaites le même exercice que précédemment. Ensuite, retournez vous coucher. Dans l’intervalle, essayez de ne pas regarder la télévision ou d’utiliser votre ordinateur. Mieux vaut lire un peu, c’est excellent pour traiter les troubles du sommeil. La lecture nocturne est un excellent soporifique !

En cas de crise d’angoisse nocturne, je vous suggère de reprendre l’exercice du pire tel que je l’explique dans les vidéos dont je vous ai parlé précédemment. Enormément de gens les utilisent et obtiennent d’excellents résultats (plus de 94 % dans le cadre de la thérapie comportementale issue de l’approche systèmique de Palo Alto telle que je la pratique depuis des années).

Conclusion

(provisoire)

Vos angoisses au réveil sont la suite logique d’angoisses ou de problèmes d’anxiété que vous rencontrez depuis un certain moment déjà. Commencer à traiter l’angoisse matinale comme je vous l’explique dans le présent article est un premier pas.

Cependant, pour les raisons que j’ai évoqué, vos angoisses au réveil nécessitent une intervention thérapeutique plus musclée avec comme objectif d’éradiquer non seulement les angoisses du matin mais aussi l’angoisse chronique ou l’anxiété chronique dont vous devez être victime depuis un certain temps déjà, ou de façon plus ou moins régulière et plus ou moins accentuée en fonction de certaines situations que vous vivez.

Le choix vous apparient d’agir au fond ou seulement en surface…

angoisse anxiété

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La peur d’avoir peur ou comment lâcher prise

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Ce jour là, un jour où, comme tous les jours, je consulte, je me sens fatigué. Toute la journée, j’ai eu des cas assez difficiles. Le monsieur qui m’est adressé par sa compagne est, sa femme me l’a dit, un cas difficile. Difficile par son histoire personnelle, dure par ses implications familiales et affectives, compliqué parce que Bruno est un homme qui a connu la gloire et, aujourd’hui, depuis quelques temps déjà, ne connaît que l’enfer en plus de le faire vivre aux autres.

Il est 18H. Bruno arrive. Se présente. Immédiatement, sa souffrance me saute au visage. J’ai comme mal pour lui. Je suis crevé mais je vais m’accrocher et m’impliquer comme il se doit. Bruno semble apeuré comme s’il se demandait comment et pourquoi il est là. On dirait un type arrêté par la police pour un crime qu’il n’a pas commis et qui ne comprend pas ce que l’on lui veut mais entend bien ce dont on l’accuse.

Je commence par m’assurer qu’il est bien présent au cabinet de son plein gré. Ce qu’il me confirme. J’entreprends de lui expliquer ce qu’est la thérapie comportementale. Je mets un point d’honneur à toujours tout expliquer aux patients dès la 1ère consultation. Les puristes, les didacticiens, diraient que je pose le cadre. Durée des consultations, méthodologie, montant des honoraires, secret professionnel, etc. Bruno acquiesce. Il n’a aucune question à me poser. Je lui propose que nous commencions à voir, ensemble, quel est son problème.

De la gloire à l’abandon – De la réussite à la peur d’avoir peur

Bruno a beaucoup de problèmes. Sa compagne exprime un certain nombre de menaces en réponse aux comportements de son compagnon. Enceinte de 6 mois 1/2, elle essaye de l’aider comme elle peut mais n’envisage plus de supporter l’alcoolisme grandissant du père de son enfant. A ce moment là, je comprends que cet homme n’est présent que parce que sa compagne lui a demandé de consulter. Bruno est donc, au contraire de ce qu’il me disait tout à l’heure, ce que les comportementalistes – dont j’ai le plaisir d’être – appellent un patient désigné.

Je demande à mon patient en quoi le fait qu’il boive de l’alcool est un problème. Bruno répond indirectement à ma question en me parlant de sa gloire déchue.

Bruno est jeune. A peine 32 ans, il a longtemps été un sportif de haut niveau. Le sport qu’il pratiquait est très à la mode aujourd’hui. Avec une équipe franco américaine, des années durant, il a fait partie de ceux qui ont donné ses lettres de noblesse à cette activité sportive. Pour des questions d’anonymat, vous comprendrez que je ne peux préciser de quel sport il s’agit.

Trés vite, Bruno a connu la réussite, les podiums, les voyages, les groupies, les fêtes d’après compétitions, les grands hôtels, les interviews presse. Bruno était reconnu, recherché. J’irais jusqu’à dire adulé. Il roulait sur l’or. Son égo était plus que gonflé. Les sponsors se l’arrachaient. Il était demandé encore et encore. De façon très souterraine, Bruno a commencé à être moins performant. Il était souvent fatigué, se blessait, un peu au début, puis plus gravement ensuite. Bruno n’a pas fait le rapprochement entre les beuveries qui suivaient les compétitions, moments d’excès souvent accompagnés d’usage de cannabis ou de cocaïne. Bruno reconnaît qu’il a fait sa star, jusqu’au moment où les sponsors ont, les uns après les autres, commencé à le lâcher comme il le dit lui même. Contacté de moins en moins souvent pour des démonstrations ou des compétitions, un jour, le téléphone de Bruno a définitivement cessé de sonner.

angoisse anxiété

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Bruno s’est senti trahi, abandonné. Après avoir tant donné, rapporté tant de trophées, il n’y avait plus personne pour lui répondre au téléphone. Plus personne pour lui faire confiance. Bruno s’est retrouvé seul, ne sachant à qui se vouer. Ses propres potes, comme il les appelle, le contactaient de moins en moins. Bruno a bien essayé de renouer en organisant des fêtes comme au bon vieux temps mais ses invitations n’étaient pas suivies. De plus en plus isolé, Bruno a d’abord conçu du ressentiment puis de la colère et, enfin, de la honte et de la culpabilité.

Pour que ces douleurs soient moins difficiles à supporter, ce jeune homme a fait simple. Il s’est référé aux substances qu’il consommait – presque – sans limites du temps de sa gloire. Il s’est enfoncé doucement, mais surement, jusqu’au point qui le mène aujourd’hui à mon cabinet.

Bruno a essayé de s’adapter. A envisagé une formation en qualité de directeur marketing et de directeur de produits liés à son ancienne activité de sportif de haut niveau. Il n’a jamais terminé ces études et, quand il cherchait des stages, il était convaincu que son nom était entaché d’une aura très négative. Il était devenu un looser (dixit). Le temps a passé, son capital confiance, déjà fort émoussé, a décru à une vitesse vertigineuse jusqu’à disparaître. Aujourd’hui, Bruno a peur tout le temps, de tout et e tout le monde. Bruno a peur de la vie. Il a peur d’avoir peur. La vie de ce gaillard n’est empreinte que d’angoisses, que d’anxiété, que de comportements d’évitements, que de résistances au changement. A ce moment précis, la vie de Bruno se résume en deux mots: douleur indiscible!

Comment faire pour ne pas retrouver confiance

A ce stade, je demande à ce jeune homme (j’écris « jeune » parce que bien que je ne me pense pas comme un vieux machin, j’ai quand même 55 ans…), ce qu’il a agi pour essayer de trouver des solutions à son problème. Il m’explique qu’il vit de puis plusieurs années avec cette jeune femme qui m’a téléphoné pour prendre rendez-vous en son nom.

Sa compagne lui a demandé de changer, de faire quelque chose. Elle ne supporte plus son problème et encore moins ces conséquences socio affectives. Bruno se lève très tard, alcoolisé de la veille. Il ne gagne pas sa vie. Dépense de l’argent qu’il n’a pas. Se montre assez souvent agressif.

Quand je demande à Bruno ce qu’il ressent en en parlant, il pleure. Doucement. Ses larmes coulent le long de son visage. Puis il me dit:

- « J’ai peur. J’ai peur tout le temps. J’ai l’impression que, quoique que je fasse, je n’arriverais à rien. J’ai peur de ne pas y arriver et, en même temps, alors que je cherche les moyens de réussir, je ne vais que d’échec en échec. Je ne me sens bien que lorsque j’ai bu et, dans ces moments là, tout me semble possible ».

- OK, Bruno. Mais, de ces moments de déshinibition, que ressort-il? Arrivez vous à les capitaliser? Est-ce que cela vous aide à commencer à construire des projets de façon durable?

- A chaque jour qui passe – me répond t’il entre deux sanglots -, j’ai l’impression de tomber plus bas que la veille. Quand je suis dans la rue, j’ai l’impression d’être  un clodo. Je m’habille n’importe comment et mon seul voeu quand je quitte la maison, c’est de filer me protéger au café. Je n’arrive plus à affronter la réalité. Quand je me réveille, je me sens tellement mal, tellement angoissé, si pétrifié par ma peur de cette journée qui s’annonce, que je n’ai qu’une seule obsession. Retrouver ma gloire. Ma compagne essaie de me retenir d’aller boire. Elle essaye de me protéger. Me pousse à chercher des solutions au travers de formations ou de recherches d’un job. Je n’y arrive pas. Cela augmente ma culpabilité, mon mal être. Je la fuis, elle, comme je fuis la vie ».

- Et au café, j’imagine qu’à chaque verre bu, vous avez l’impression de renaître à la vie?

- Oui. Je sais que je meure à moi même mais j’ai si peur que seul l’alcool me protège.

- De quoi avez vous peur?

- De ne pas y arriver.

- De ne pas arriver à quoi?

- A reprendre pied avec la vie. A être à la hauteur. A renouer, si ce n’est avec la gloire, au moins avec la reconnaissance

- Mais votre passé, Bruno, vous avez conscience que vous l’avez dans le dos?

Bruno se raidit. Je sens sa colère poindre. Je n’ai pas peur pour moi mais j’attends une réaction par rapport à ce que je viens de délibérément provoquer. Lentement, Bruno pose son regard sur moi. Il fixe ses yeux dans les miens puis m’annonce qu’il a une envie irrésistible de boire. Ce que je comprends.

- Est-ce que vous diriez qu’en ayant envie de boire, là maintenant, tout de suite, c’est parce que vous cherchez à fuir quelque chose qui vous dérange, qui vous pose problème.

- Bien sur.

- Vous voulez fuir quoi?

- Ma peur. J’ai tout le temps peur. Peur d’avoir peur. Peur de ma compagne. Peur d’échouer. Peur de ne pas me sortir de l’alcool. Peur de boire tout en ne faisant rien pour ne pas boire. Alors, je bois pour noyer ma peur, noyer mes angoisses.

- Mais, c’est terrible ce que vous vivez Bruno !

Bruno pleure de nouveau. Je laisse passer un certain temps puis lui demande ce que serait le tout premier et aussi le plus petit signe d’un début d’amélioration pour lui. Il ne sait pas me répondre.

- Retrouver confiance?

- Confiance en qui? Confiance en quoi?

- D’accord Bruno, mais que faites vous pour enclencher ce que vous souhaitez?

- Je bois. J pense à mon passé. Noie mes peurs et mes angoisses. Je reviens chez moi, n’y sers à rien, ne suis rien, me fait tacler par ma compagne enceinte. Quand je me réveille, l’angoisse me prend au réveil et je ne pense qu’à une chose. Je pense à ma gloire passée, et n’ai de cesse de me poser la question de savoir comment je pourrais me sortir de cet enfer.

Je l’interromps.

- Bruno, en disant cela, avez vous pour autant l’impression que vous êtes arrivé au bout? Acceptez-vous de vous dire, ne serait-ce que commencer à vous dire, que dans votre désir de contrôle, il y a bien longtemps que vous ne contrôlez plus rien!

Un ange habillé en noir traverse la cabinet. Bruno s’excuse, se lève et me répète qu’il va aller boire. Je lui dit que je suis désolé mais que, bien sûr, il est exclu pour moi de l’empêcher de se faire du mal. Bruno me demande combien il me doit puis sort des billets froissés du fin fond de ses poches. Il me les tends puis me dit qu’il en manque. Je ne dis rien. Lui souris. J’imagine la suite.

- J’ai bu avant de venir. Ma femme m’a donné le montant de votre consultation, j’en ai profité. Je peux en garder un peu pour aller boire?

Je ne dis toujours rien. Je lui souris, ne réponds pas à sa demande, ni positivement ni négativement. Il s’en va discrètement, tout en douleur contenue, chargé de son refus de changement, de son refus de lâcher prise. Bruno ne veut pas savoir comment retrouver confiance en lui. Il est dans le contrôle absolu, se berce pathologiquement dans l’illusion de contrôler sa vie avec un faux ami, son addiction.

Les conséquences du refus de lâcher prise

Nonobstant Bruno, le concept de lâcher prise est assez simple. Cependant, psychologiquement parlant, c’est très difficile à mettre en place surtout pour quelqu’un qui résiste, qui refuse d’accepter qu’il – ou elle – ne maitrise plus rien.

Lâcher prise, en ce qui concerne Bruno, c’est accepter que rien ne sert de vouloir contrôler l’incontrôlable. Sa vie lui a échappé et mieux vaut réfléchir à accompagner la chute pour la rendre moins violente, plutôt que de tenter de l’éviter puisqu’il est dedans, totalement prisonnier. Le déni de Bruno quant à son incapacité à rétablir la situation est la façon qu’il a d’essayer de contrôler ses angoisses. Or, comme je le dis souvent, c’est peine perdue puisque plus Bruno réagit de la sorte, plus il augmente et nourrit son angoisse.

Boire de l’alcool est sa façon d’éviter son problème et d’essayer de se convaincre qu’il contrôle. Or, quand la réalité revient, elle lui saute au visage avec une violence à l’identique de ce qu’il a dénié. J’ai bien conscience que Bruno va s’enfoncer inexorablement. Il veut se prouver à lui même, comme aux autres, qu’il peut. Il refuse d’accepter qu’il ne peut plus au contraire et que, pour apaiser ses angoisses, le meilleur moyen qu’il puisse s’offrir c’est d’accepter qu’il a perdu la maitrise. Encore faudrait-il qu’il fasse taire son orgueil ce qui l’aiderait sans doute à lâcher prise donc à être, progressivement, moins puis plus angoissé.

Je n’ai jamais revu Bruno. Il m’a téléphoné au printemps dernier, plus d’un an après notre premier et seul entretien. Il était en larmes. Son enfant était né. Sa femme lui avait demandé de partir puis, devant son refus et ses accès de violence, elle avait eu recours à la police. Bruno dormait sur un banc, en bas de chez lui. Il lui a été interdit d’importuner sa compagne au risque de passer par la case tribunal voire la case prison.

Encore une fois, Bruno me dit sa solitude, sa douleur, son sentiment d’abandon. Je lui propose de le faire hospitaliser. Il refuse. J’insiste, doucement, lui explique les avantages d’une mise en sécurité, de la nécessité de se re construire dans un environnement préservé. Il refuse encore. Je ressens beaucoup de peine à son endroit. Je sais ce que humainement ce jeune homme vaut. Je me sens triste.

Avant qu’il ne raccroche, je dis à Bruno que je suis là. Je lui répète cependant que tant qu’il ne voudra pas, ne serait-ce que commencer, à lâcher prise, il sera victime d’angoisses qu’il n’aura de cesse de noyer dans l’alcool. Je lui demande d’en prendre acte, ce qu’il fait.

- « Je sais, mais… j’ai si mal » me dit-il

- « Je me sens si seul »

Bruno réitère l’expression de son sentiment victimologique qui justifie son refus de lâcher prise.

Je pense souvent à lui, à la terreur que lui procurent ses angoisses. J’ai peur pour lui mais, à son propos comme à toutes celles et ceux qui, comme lui, refusent de lâcher prise, refusent de cesser de contrôler leur peur d’avoir peur, refusent de cesser de tenir la dragée haute à leurs angoisses.

Je ne désespère pas qu’il me téléphone de nouveau pour m’annoncer qu’il renonce enfin et demande de l’aide. A une consoeur, à un confrère ou à moi même. Ce sera le début d’une nouvelle vie. Je le lui souhaite. Pour l’heure, je suis impuissant.

angoisse anxiété

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Comment ne plus souffrir de phobie sociale

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Il y a des phobies qui, plus que d’autres, constituent de véritables handicaps pour celles et ceux qui en souffrent. L’ereutophobie (peur de rougir) ou la peur de parler en public (glossophobie)  en font partie, comme la laxophobie (peur de la diarrhée) ou, dans un autre registre social, l’agoraphobie (peur de la foule).

Chacune de ces phobies a son lot de conséquences psycho sociales toutes plus pénibles les unes que les autres. C’en est parfois tellement épouvantable pour les personnes qui en sont victimes qu’elles ne peuvent envisager aucune activité sociale, affective ou professionnelle.

Je vais en avoir en exemple assez époustouflant le jour de la première consultation de Lionel. Quand ce dernier me téléphone pour prendre rendez-vous, j’entends une voix fluette, comme trés lointaine, presque effacée. A peine s’est-il présenté que Lionel s’excuse, ce qu’il fera très souvent au cours de nos consultations comme lorsqu’il me téléphone pour me demander des précisions à propos d’exercices que je lui confie. Vraisemblablement, Lionel souffre de phobie sociale.

Définition de la phobie sociale

La phobie sociale, ou anxiété sociale, est une incapacité à être en relation avec les autres, avec tous les autres, et ce dans tous les domaines de sa vie. La personne affectée par cette phobie vit comme une douleur intense toute inter action avec les autres. A titre d’exemple, dire bonjour et acheter une baguette à la boulangerie relève d’un exercice particulièrement difficile et, dans certains cas, impossible.

Les personnes socialement phobiques ont toutes les peines du monde à affronter le regard des autres. De façon quasi permanente, elles craignent le jugement des autres. Elles ont toujours peur de mal faire ou d’exprimer des choses inadaptées en des moments les plus inopportuns. Ces personnes souffrent d’un manque d’estime d’elle même et d’un manque de confiance en soi qui leur rend quasiment impossible l’éventualité de soutenir la moindre relation sociale ou affective.

Isolées la plupart du temps, elles ressentent un très fort sentiment d’insécurité. Le seul havre de paix qu’elles trouvent est généralement leur lieu d’habitation. Ce qui a pour effet de les isoler encore plus et de nourrir encore plus leur phobie sociale.

Souvent prise en charge par des médecins psychiatres, elles se voient prescrire force médicaments (anxiolytique, hypnotique, anti dépresseurs, neuroleptiques). Dans tous les cas cliniques dont je me suis occupé depuis toutes ces années, rares ont été les personnes qui m’ont affirmé en avoir tiré un réel bénéfice. Comme je l’écris souvent dans ce blog, ce type de médicaments ne fait qu’apaiser les symptômes – et encore, je suis loin d’en être convaincu – et en aucun cas ne résout le problème.

angoisse anxiété

angoisse anxiété

Enfin, il n’st pas rare que ces phobiques sociaux, en plus de cultiver d’eux une estime très basse, conçoivent une forte honte et une très forte culpabilité quant à leur incapacité à avoir une vie comme les autres. Ils souffrent terriblement et sont très souvent convaincus qu’ils sont responsables d’échouer là où la plupart es autres réussissent. Quant à ce qu’ils pensent être une vie comme les autres, beaucoup reconnaissent qu’ils ne savent pas ce qu’est une vie normale. D’abord parce qu’ils fréquentent peu de gens, voire personne, ou parce que, plus précisément, c’est l’idée qu’ils se font d’une vie normale. Cela relève très souvent du fantasme d’une vie où ils pourraient s’affirmer, prendre des risques et en assumer les conséquences.

J’ai toujours été frappé d’observer que ces personnes souffrant de phobie et/ou d’anxiété sociale sont issus de familles dites dysfonctionnelles qui avaient participé, de façon directe ou indirecte, à empêcher le phobique de prendre des risques, à l’empêcher de s’affirmer en lui renvoyant le plus souvent de lui même une image abîmée dans le genre: « Fais ce que tu veux puisque tu n’y arriveras pas! ». Maintenant, il est vrai que toutes les familles sont dysfonctionnelles par nature. Dans le cas contraire, il n’y aurait aucune névrose et encore moins de névrose d’angoisse.

La phobie sociale est donc un symptôme. Le symptôme d’une angoisse profonde, voire d’une angoisse chronique qui, le temps aidant est devenue une anxiété généralisée.

C’est dans toutes ces circonstances affectives et psychologiques, voire pires comme je vais vous le démontrer maintenant, que Lionel est entré la première fois dans mon cabinet de thérapie.

La phobie sociale ou anxiété sociale. Une histoire personnelle pathogène

Quand Lionel se présente à moi, je rencontre un homme qui me semble meurt, comme blessé. Il a la tête dans les épaules, il est presque malingre, engoncé qu’il est dans une veste en laine blanche et grise dont on pourrait avoir l’impression qu’il la piqué à un géant!

Lionel semble gêné d’être là. Il va bientôt commencer à s’excuser parce qu’il range ses petites affaires autour de lui. Il s’attarde sur le bon positionnement du sac qu’il portait en bandoulière. La taille de son sac me fait penser à celle de sa veste. Immense ! Il prend le temps de sa caler au fond de son siège puis m’adresse un sourire gêné qui fait apparaître des dents abîmées. Il n’est pas rasé ce qui, sur le teint livide qui est le sien lui donne un air encore plus gris.

Pendant une heure, Lionel va s’employer à essayer de répondre à mes questions. Nous allons parler, il va souvent me dire qu’il ne comprend pas ce que je lui dis et parfois moins les questions que je lui pose. C’est au cours des deux consultations suivantes que je comprendrais que je n’avais pas à remettre en cause ma façon de le questionner et la qualité de ma pratique. Lionel m’expliquera plus tard qu’il voulait juste s’assurer qu’il comprenait bien ce dont je lui parlais tout en réfléchissant au(x) sens de mes questions et, accessoirement, à là où je voulais en venir.

Car il est intelligent le bougre ! Et non seulement il est intelligent, même très intelligent, puisqu’il manie avec une dextérité certaine l’humour au second degré, la dérision voire le cynisme. En ce qui concerne ce dernier point, comme le disait Benoit Poelvoorde:  »… Le cynisme est la forme accentuée de la désespérance…« . Il n’en demeure pas moins qu’en fait, Lionel se méfie. Et il a de quoi se méfier. Et il a toutes les raisons de se sentir anxieux à propos de ce premier entretien thérapeutique.

Depuis des années, Lionel est promené d’un psy à l’autre, d’un psychiatre à un autre. Personne ne semble d’accord sur un diagnostic. Tantôt psychotique, tantôt border line, tantôt schizophrène, tantôt bi polaire, tantôt hospitalisé en hôpital psychiatrique, Lionel est baladé comme un touriste en terra incognita. Lionel a tout mais, en même temps, il n’a rien, mais il a quand même quelque chose. Une affection, mais laquelle? Les professionnels semblent ne pouvoir se prononcer et prescrire des actes en conséquence. Il sera hospitalisé à diverses reprises, contre son gré. Mais, qui se soucie de l’avis de Lionel?

Tout a commencé des années auparavant, à la suite d’une altercation très violente entre Lionel et l’amant de sa mère. Attention: toute interprétation quant à une éventuelle rivalité serait une erreur de diagnostic. Une de plus !

Cet amant semblait exprimer un certain mépris à l’égard du fils de sa compagne. Laquelle femme a semblé laissé faire des années durant avec d’autant plus de facilité qu’elle a toujours considéré que son enfant était quelque peu malade et qu’il ne pouvait être autonome et encore moins responsable. Il aurait donc eu besoin, au sens de la mère, d’être coaché par un adulte mâle référent… L’amant…

Soigné depuis des années pour dépression, Lionel m’a présenté le contexte familial comme un environnement assez destructeur entre une mère castratrice et un père absent. La mère, qui refusera toujours de venir me parler, semblait s’être échinée à empêcher son fils d’évoluer, de sortir du nid, le présentant comme une enfant chétif qu’il fallait protéger de lui même et du monde (cela me rappelle l’histoire d’une jeune patiente à qui sa mère avait toujours dit de se méfier des hommes car ces sont tous des salauds, des pervers et des… violeurs). Lionel me parlera de ses difficultés scolaires, non pas qu’il fut mauvais élève, mais plus de sa grande difficulté à nouer des relations avec des camarades de classe, lui qui restait toujours seul dans un coin comme caché, à l’abri de tous, en plus de faire souvent l’objet de moqueries, de quolibets comme Lionel aime à le dire.

C’est peu de temps après sa dernière hospitalisation que Lionel a décidé de venir me consulter. Nous avons mis en place une stratégie progressive pour le sauver de sa phobie sociale. cela a été dur, j’irais presque jusqu’à dire laborieux, mais Lionel, courageusement, s’est accroché. Et… çà a marché !

Comment Lionel a t’il cessé de souffrir de phobie sociale

Acte 1

Après que nous ayons fait le point sur le contexte de sa situation, j’ai commencé par demander à Lionel de réfléchir seulement à deux questions.Quand il m’a consulté pour la seconde fois, les questions avaient fait l’objet d’un nombre de réponses telles qu’il nous faudra beaucoup de temps pour les décrypter. Lionel s’était employé à répondre d’une manière si précise et circonstanciée que cela posait toute la difficulté mécanique de son problème mais, surtout, a mis en lumière tout ce qui participait à prendre le risque d’avoir de lui une image positive. Cela sera fondateur pour la suite de la mise en place d’actions stratégiques que je souhaitais mettre en place.

Dans l’intervalle, Lionel me téléphonait très souvent ou m’adressait des SMS. Il m’expliquait combien il était angoissé voire anxieux à l’idée de ne pas précisément faire ce que je lui demandais. Je passerais beaucoup de temps à dire et répéter à Lionel que je n’attendais pas de lui le mieux. Et que, tant qu’il voudrait tendre vers cette perfection comportementale, il en serait quitte pour des troubles anxieux et autres angoisses répétées.

Acte 2

Les séances passaient, deux puis trois puis quatre. L’atmosphère thérapeutique se détendait franchement ce qui m’a permis de demander à Lionel ce qu’il aimerait faire s’il avait de lui une image positive et s’il se sentait suffisamment en confiance, en sécurité. Après réflexion, il m’a expliqué qu’il aimerait quitter le domicile familial et avoir son appartement. Dans le même temps, il m’expliquait que sa mère cherchait vraisemblablement à l’empêcher de partir. En agissant de la sorte, Lionel a convenu que sa mère était dans sa logique et qu’il était stérile d’essayer de la faire changer d’avis.

J’ai donc demandé à Lionel de réfléchir aux moyens qu’il pourrait trouver pour poser les bases de son autonomie. J’avais bien précisé à Lionel que je ne souhaitais pas qu’il prenne un appartement trop vite. Je souhaitais juste qu’il cherche des moyens pour prétendre à la location d’un bien immobilier, sachant combien cela lui serait difficile puisqu’il n’avait aucun revenu, un statut de travailleur handicapé et des allocations qui ne lui permettaient pas de prétendre à quoi que ce soit à propos d’un lieu de vie.

Acte 3

De mémoire, le vacances d’hiver ont passé. Ce n’est qu’un mois plus tard que je revis ce cher homme, toujours vêtu de son immense veste en laine et de son immense besace. Et c’est à ce moment, tout sourire, que ce patient m’annonce qu’il a trouvé un travail (caissier dans un hypermarché) et que cela lui permet d’observer les inter actions sociales entre les êtres humains. Venant de lui, je trouve cela plutôt cocasse, et je ne suis pas très étonné qu’il ait cette démarche anthropologique. Je suis quand même stupéfait – positivement – de son audace ! Il va même jusqu’à me dire qu’il a repéré une jeune femme qui ne le laisse pas indifférent…

Acte 4

Au terme de la consultation précédente, j’ai demandé à Lionel de lever le pied et de ne pas tant s’en demander. Sa prise en charge thérapeutique, qui a vocation à apporter une solution à son anxiété sociale, n’est pas une course contre la montre, une compétition. Lionel sourit d’une façon d’autant plus encourageante qu’il a repris des couleurs et un peu de poids. Des semaines passent jusqu’au jour où il me téléphone pour me demander mon avis quand à satisfaire à une offre qui lui a été faite – mais présentée comme quasi obligatoire - une équipe thérapeutique. Intégrer un appartement thérapeutique.

Je fais montre d’un ton cordial, bienveillant mais assez ferme. Je dis à Lionel que je n’y vois aucune inconvénient mais je lui demande quand même quel est l’intérêt de répondre favorablement à une telle offre alors qu’elle est formulée par l’institution d’une part et que, s’il y répond par l’affirmative, il confirmera à ces gens qui le disent malade qu’il est malade et confirme qu’il est incapable d’être adulte et autonome d’autre part.

Lionel me dit que j’ai raison puis me raccroche quasiment au nez. Je me moque d’avoir raison, je veux juste qu’il bouge. Lionel a montré ses capacités progressives au changement. Il est entrain de s’affaisser, de se laisser manipuler par ses angoisses, par ses peurs, comme par ses proches qui, pour se sécuriser eux mêmes, sont près à ne lui laisser aucune chance de s’affirmer. Comme cela, chacun est à sa place et tout le monde se sent sécurisé sauf… l’intéressé.

Acte 5

Des semaines durant, je n’ai aucune nouvelles de ce patient. Ni coup de téléphone, ni SMS, ni mails. Jusqu’au jour où je reçois un mail m’invitant à aller regarder quelque chose sur internet.

Je ne sais pas de qui vient ce mail. Ce n’est pas nommément précisé. C’est une invitation assez originale, tant par sa présentation elle même que par son contenu. Ce n’est que plusieurs jours plus tard que j’y satisfais à la faveur de l’annulation d’une consultation par une patiente.

Ce que je découvre me laisse bouche bée. Belle typo aérée, c’est simple, c’est clair au premier coup d’oeil et, en plus il y a des vidéos dont une m’est dédicacée. C’est Lionel. Il parle de son nouvel appartement, de son parcours thérapeutique, de sa nouvelle vie en totale autonomie. Le tout d’une voix calme, posée.

Lionel a créé sa chaine sur Youtube sur laquelle il présente, de façon gracieuse, comment utiliser des logiciels très techniques (je ne lui connaissais pas cette compétence).

Lionel a avancé à pas de géant. Ce début de réussite, c’est à lui, et à lui seul, qu’il le doit. Malgré toutes les difficultés, il s’est mis en danger pour s’affirmer. Un pas après l’autre, sans se bousculer, il a compris tout les bénéfices qu’il pouvait retirer à analyser chaque pas, à l’assurer pour passer au suivant. Lionel a compris. Le reste suivra. C’est juste une question de temps. Lionel est rentré dans une dynamique que plus rien ni personne ne peut entraver. Lionel est libre et moi, je viens de perdre un patient, ce qui me fait content !

Epilogue

Cela n’a pas été une simple affaire thérapeutique que d’aider Lionel à ne plus souffrir de phobie sociale. Non seulement parce qu’avec son parcours tant personnel que psychologique, il me fallait y aller doucement mais que je devais aussi composer avec Lionel lui même qui, parfois, ne m’informait pas toujours précisément de ce qu’il faisait ou des projets qu’il menait.

Il aura fallu que je lui demande d’utiliser très précisément des exercices comme celui de la PSE ou, de façon progressive, apprendre à transformer ses problèmes en solutions. Lionel était littéralement bloqué sur ses relations affectives – familiales – qui entravait son développement personnel. Il lui aura donc fallu faire la paix avec son passé grâce à des exercices que je formaliserais plus tard avec le Programme ACE. C’est comme cela qu’il apprendra à s’affranchir de ses de ses pensées obsessionnelles et que, petit à partir, il fera diminuer le handicap que lui infligeait sa timidité.

Lionel était bloqué sur des situations qu’il pensait inextricables. Il avait fini par se convaincre qu’il était malade. A preuve, l’institution n’avait elle pas diagnostiqué chez lui des pathologies psychiatriques graves qui nécessitaient des traitements lourds et un contrôle thérapeutique spécifique (cf: appartement thérapeutique).

Sa dernière hospitalisation sous contrainte lui a fait prendre la mesure du danger qu’il courait, et exprimer son désir de ne pas être celui que l’on voulait qu’il soit. Il a pu mettre fin à sa honte et à sa culpabilité en satisfaisant à des exercices thérapeutiques assez non conventionnels mais qui lui ont réussi. Cela lui tellement réussi que je me souviens avoir bataillé avec lui pour qu’il ralentisse le rythme de ses projets. Je craignais que s’il rencontrait des difficultés cela le bloque de façon définitive. J’ai pu constater que cela aura eu l’effet contraire. En se libérant de ses contraintes, Lionel a progressivement mis en place des façons de s’affirmer et permis, aussi, d’objectiver à propos de ce que les gens pouvaient ou non penser de lui.

Parfois, nous communiquons à l’aide de certains réseaux sociaux et j’apprécie beaucoup l’humour et la dérision dont il fait preuve à son endroit. Il a réussi à s’inscrire dans une démarche active pour apprendre à se sécuriser et à retrouver confiance en lui.

Enfin, Lionel est la preuve vivante que ce n’est pas en utilisant es méthodes rationnelles comme celle qui lui a longtemps été asséné par certains psy et qui consistait à essayer de se convaincre qu’il n’avait qu’à pas tenir compte de ce que les gens pouvaient penser. Facile à dire et totalement inepte thérapeutiquement. Ce patient ne faisait pas exprès d’avoir peur des autres. C’était sa réalité parce que des personnes comme des évènements répétés s’étaient chargés de le convaincre qu’il était incapable d’avoir un comportement normal et d’être autonome.

Aujourd’hui, je sais que Lionel est convaincu que l’avenir lui appartient et qu’il lui suffit juste d’y aller doucement, de ne pas s’en demander plus qu’il ne peut en supporter. Lionel sait aussi que lorsque cela va mal ou qu’il bute sur quelque chose, il lui suffit de ré utiliser tout ou partie des exercices que nous avions utilisé pour que les situations se débloquent. Un jour à la fois.

Gregory Bateson disait que « la vie est une succession de problèmes« . Il avait bien raison. Dans cette suite plus ou moins continu de problèmes, fruit de nos réalités respectives, nous essayons de nous adapter pour les résoudre. C’est exactement ce que ne savait pas faire Lionel et qu’il a appris à faire. Comme tout le monde ! En trouvant une solution à son problème d’anxiété sociale, Lionel est-il devenu un homme normal, presque banal?

angoisse anxiété

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Comment ne plus souffrir d’angoisse sur la route

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Nous sommes des millions à conduire de par le monde. Que ce soit une voiture, une moto, un tracteur, un minibus, bref, n’importe quel véhicule terrestre à moteur, il s’avère que de façon très étonnante, que beaucoup de leurs conductrices ou conducteurs souffrent d’angoisses au volant ou d’angoisse sur la route. Ce qui semble banal dans une société industrielle comme la nôtre revêt un caractère très angoissant pour des milliers de gens qui, non contents d’avoir peur au volant deviennent, du fait de leurs angoisses, des dangers publics potentiels.

Pour autant, pour des raisons qui relèvent de motifs familiaux, économiques ou encore professionnels, ces mêmes personnes ont besoin de se déplacer. Leur peur au volant repose sur les mêmes composantes que la peur en avion. Pour autant, ces personnes ne souffrent pas de phobie des transports. Il sont plus simplement angoissés de la responsabilité qu’ils prennent en conduisant d’une part et sont victimes d’angoisse donc de peurs projectives quant aux conséquences de leur conduite (si celle-ci s’avère dangereuse ou inadaptée à la circulation routière). Et, comme à l’accoutumée, les gens qui souffrent d’angoisse au volant provoquent malheureusement ce qu’ils cherchent à éviter…

Les symptômes de l’angoisse sur la route

  • Angoisses préalables à l’idée de conduire
  • Pensées évitantes
  • Transpiration
  • Mains moites
  • Idées noires
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Tension émotionnelle conséquente
  • Irritabilité
  • Instabilité émotionnelle
  • Maux d’estomac
  • Boule d’angoisse
  • Boule au ventre

Quels sont les comportements les plus habituels des personnes qui souffrent d’angoisses sur la route

La première des choses que fait une personne qui souffre d’angoisse au volant est de s’inquiéter à l’idée de monter dans sa voiture et de s’imaginer conduire. Partant, cette personne va imaginer tous les stratagèmes possibles pour éviter ce moment tant redouté. C’est que l’on appelle une pensée évitante. Il s’agit de trouver tout un tas de raisons pour ne pas avoir à se déplacer en voiture. En pareil cas, les intéressés sont capables d’une créativité qui n’a d’égale que leur peur.

Ensuite, la technique d’évitement consiste à retarder le moment même du départ. Il y a toujours une bonne raison pour surseoir. Mis devant le fait accompli, ou la nécessité de partir, certains détails restent souvent à régler. L’objectif visant à éviter le problème pour se sécuriser d’une part et traiter l’angoisse d’autre part. Après moults hésitations et résistances, vient le moment du départ. Et c’est là que l’angoisse prend toute sa place.

La personne se sent très nerveuse. Regarde partout, tout autour d’elle et commence à ressentir l’éventualité d’une attaque de panique en imaginant tous les risques afférents à la conduite automobile. La circulation, les scooters, les motos, les bicyclettes, les piétons et… elle même.

Les débuts de la conduite sont tout sauf détendus. La relation à la voiture est empreinte de stress, de gestes saccadés et mal assurés. Ais-je bien pensé à tout. Y a t’il des voitures, va t’il y avoir beaucoup de circulation? Vais-je arriver à bon port? Ne va t’il pas y avoir d’embouteillages? Autant de questions, suivies par un tas d’autres qui pourraient participer, du fait des réponses recherchées, à sécuriser la personne en difficulté mais qui participe au contraire.

Ceinture attachée, clignotant en fonctionnement, la personne s’accroche au volant comme un naufragé à sa bouée. La voiture ne reprend pas une ligne droite de façon naturelle comme si le conducteur craignait que le volant échappe à son contrôle. Le freinage est souvent anticipé, l’embrayage en prend souvent un coup, les manoeuvres aléatoires et incertaines. La personne qui souffre d’angoisse sur la route a d’autant plus une conduite hasardeuse et dangereuse qu’elle craint les obstacles en permanence et n’anticipe rien.

La respiration difficile, la boule au ventre, son sentiment d’insécurité patent semble comme déteindre sur les autres automobilistes qui, comme un bourreau pour sa victime, ressent rapidement le désappointement du conducteur en difficulté. De façon très intéressante alors, les autres conducteurs ont tôt fait de klaxonner ou injurier la personne qui souffre d’angoisses au volant. Et ce qui doit arriver… arrive. L’angoissé de service conduit de façon encore plus heurtée et, inconsciemment, commet toutes les erreurs de conduite possible au point, parfois, de participer à l’accident qu’elle redoute tant.

angoisse anxiété

angoisse anxiété

Chaque élément de la voiture, chaque geste qui devrait être accompli de façon naturelle, accélérer, freiner, utiliser les clignotants, régler le chauffage ou la climatisation est interprété comme tous un tas de signes incompréhensibles, comme un langage mathématique à plusieurs inconnus. Plus rien ne se coordonne. Tout échappe au conducteur. Chaque geste ou comportement, fruit d’une angoisse chronique liée à des craintes accidentogénes et à leurs conséquences participent à aggraver le problème de cette peur en voiture. Et, de façon paradoxale, alors que la personne veut tout bien faire, cette même personne fait tout mal. Ces tentatives de transformer un échec en réussite se soldent par un échec renouvelé lequel accroît le stress perçu.

Comment ne plus souffrir d’angoisse sur la route

Comme à l’accoutumée, les personnes qui ont peur de prendre le volant essaient de se raisonner. D’autres ont définitivement résolu leur problème et s’abstiennent totalement de conduire. Ce qui peut se comprendre dans une zone urbaine devient plus difficilement concevable en zone rurale.

Autant pour les uns que pour les autres, je vous invite à trouver ci-après quelques petits exercices pour ne plus souffrir d’angoisse au volant ou de peur sur la route:

  1. Si vous avez peur, n’essayez surtout pas de vous forcer à conduire. Tant que vous n’aurez pas trouvé votre solution, utilisez d’autres modes de locomotion
  2. Faites la liste de tout ce qui vous fait peur à propos de votre angoisse sur la route
  3. Classez chaque information en lui attribuant une note de 0 à 5
  4. Classez chaque information par ordre d’importance en partant de celui qui a la note la plus forte jusqu’à celui qui détient la note la moins importante
  5. Chaque jour, tranquillement installé(e) chez vous, imaginez que vous êtes au volant et qu’il vous arrive tout ce que vous redoutez
  6. Ne cherchez surtout pas, dans votre imaginaire, au moment de cet exercice, à éviter le problème. Cela signifie que vous ne devez surtout pas imaginer que des solutions vont sortir d’un chapeau et vous sortir de ce mauvais pas. Le pire doit vous arriver dans cet exercice! C’est extrêmement important ! Vous saurez pourquoi en vous référant au Programme ACE et en utilisant les exercices de cette méthode pour contrôler angoisse et anxiété en 2 minutes et ce dans tous les domaines de votre vie. Encore une fois, pour que les choses vous soient plus faciles, je vous suggère d’utiliser la stratégie du Programme ACE que vous pouvez utilisez en cliquant ICI
  7. Chaque jour, après le premier exercice, toujours confortablement installé chez vous, en sécurité, imaginez maintenant que vous prenez le volant et que tout se passe très bien. Que vous êtes détendu(e), que vous naviguez sans problème aucun dans le flot de circulation. Imaginez donc que votre conduite est idéale, que vous ne souffrez d’aucun symptôme d’angoisse au volant. Faites cet exercice pendant 2 ou 3 jours
  8. Au terme du 3eme jour, allez dans votre voiture, installez vous au volant et imaginez la même chose que dans l’exercice précédent (point 7 ci-dessus). Faites cela pendant 10 minutes puis descendez de voiture et rentrez chez vous (pensez à fermer les portes de votre auto). Cet exercice là, faites le aussi pendant 10 minutes
  9. Au terme de ces 3 jours, retournez à votre auto mais, cette fois là, démarrez le moteur et installez vous au volant, les mains sur le volant en imaginant que vous conduisez sans difficultés aucune (tout en laissant le moteur tourner pendant ce deux minutes). Vous pouvez accélérer et freiner si vous le souhaitez mais, attention, vous ne devez pas passer les vitesses
  10. Trois jours plus tard, ré installez vous en voiture, démarrez le moteur et, les yeux fermés, passez les vitesses, freinez et accélérez comme si vous conduisiez sur la route, en imaginant que vous êtes sur la route, vraiment, et que tout se passe très bien. Faites cet exercice pendant trois jours consécutifs
  11. Trois jours plus tard, retournez à votre auto, démarrez, et gardez les yeux ouverts puisque vous allez quitter la place de parking pour faire 50 mètres puis revenir à votre place initiale et rentrer chez vous. Faites cela pendant 3 ou 4 jours.
  12. Et ainsi de suite 50 mètres par 50 mètres jusqu’à ce que vous conduisiez de façon naturelle.

Ne forcez rien. Faites cet exercice à votre rythme. L’objectif est de vous préserver de toute angoisse voire, pire, de tout crise d’angoisse, de sorte à ce que vous puissiez reprendre le volant d’une façon qui vous convienne. Sans stress, sans angoisse, sereinement et en toute sécurité. Alors, essayez de faire ces exercices du mieux que vous le pouvez, amusez vous bien, je veux dire par là faites vous plaisir en imaginant tout ce que vous allez enfin pouvoir vivre en conduisant sans peur et… Bonne route !

angoisse anxiété

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Lutter contre les angoisses – L’histoire des vidéos gratuites

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C’est avec un plaisir mal dissimulé que j’ai créé le Blog ANGOISSE.Pro en décembre 2012 et publié son premier article le 20 décembre 2012.

La vocation de ce Blog est de mettre à la disposition du plus grand nombre un maximum d’informations à propos de l’angoisse, des crises d’angoisse, de l’anxiété, de la confiance en soi,  de la phobie, bref, de ce qu’il est convenu d’appeler le développement personnel.

A propos de cette dernière catégorie, le développement personnel, je suis non pas sceptique mais circonspect quand je lis et constate combien cette catégorie, ou ce vocable, recouvre un nombre incroyable de choses parfois très discutables. Cette terminologie qui a pour vocation de préciser un ensemble de compétences ou de centres d’intérêts est très souvent, à mon sens, une espèce de fourre tout, de bouteille à l’encre, dans laquelle il y a à boire et à manger ! Passons…

Pour en revenir à mon Blog, je souhaitais donc diffuser à tout le monde des informations que vous en trouverez nulle part ailleurs. Ces ainsi que depuis 6 à 7 mois, je diffuse aussi régulièrement que possible des articles à propos de mes compétences et de ce qu’il est important que vous sachiez pour ne plus souffrir.

C’est ainsi qu’au gré du temps qui passe, comme des opportunités que mon emploi du temps aura bien voulu me laisser, que j’ai conçu et publié:

  • Un E Book:               »Comment contrôler Angoisse et Anxiété en 2 minutes »
  • Le Programme ACE:     Angoisse Contrôle Expert – Programme en 3 étapes
  • 3 vidéos gratuites     »Contrôlez Angoisse, Crise d’Angoisse et Anxiété »

Et ce n’est pas fini…

En agissant de la sorte, je n’avais pas imaginé l’intérêt que toutes ces informations susciteraient mais je n’avais pas imaginé non plus l’impact des vidéos et, surtout, l’impact de celles qui furent gratuites depuis tout ce temps.

Car, il faut bien le dire, quelque chose s’est passé, quelque chose de très positif dans un premier temps puis de très contrariant. Chez certains internautes, il s’est opéré un comportement qui a altéré l’intérêt pédagogique d’un long investissement en termes de temps de travail comme d’implication personnelle. Certains d’entre vous diront sans doute que c’est mon choix et que je n’ai qu’à assumer. Ils ont raison. J’assume. Et je ne vais pas assumer que cela.

Lutter contre les angoisses – Gérer les angoisses – L’histoire de 3 vidéos gratuites

J’ai voulu, et j’ai agi en conséquence, développer auprès du plus grand public possible, un outil pédagogique qui soit le plus parlant et le plus explicite. La vidéo était, en tous cas à mon sens, le support de communication le plus pédagogique qui soit. Aujourd’hui, plus encore qu’hier, quand je constate l’engouement que créent les vidéos de ma Page Youtube, mon avis demeure le même à plus forte raison quand il s’agit de traiter les angoisses, l’anxiété ou tous les symptômes d’angoisse qui s’y rapportent.

J’ai pris le temps de réfléchir et ai choisi de créer 3 vidéos. Chacune d’entre elle devait bien évidemment être cohérente avait la précédente comme la suivante. Il fallait que les formats en soient assez courts pour n’ennuyer aucun de vous. Et c’est ainsi que sont nées ces 3 vidéos, chacune d’entre elle ayant une fonction particulière. L’ensemble ayant pour vocation de vous aider à contrôler angoisse, crise d’angoisse et anxiété en 2 minutes. Projet et réalité très ambitieux mais je pense y avoir réussi grâce à vous tous qui m’honorez de votre confiance. Parlons maintenant de ces vidéos.

Vidéo 1

C’est la première et, en même temps, la plus importante. Elle contient des informations de la plus haute importance pour vous à propos de vos angoisses et de l’anxiété dont vous êtes victime. Ainsi, son contenu était présenté de la façon suivante:

  • « Découvrez pourquoi vous ne pouvez pas contrôler angoisse et crise d’angoisse à cause d’un « truc effarant »

Vidéo 2

Cette seconde vidéo était d’autant plus importante qu’elle vous présentait des solutions très pratiques et simples à utiliser pour ne plus souffrir d’angoisse. Son contenu est le suivant:

  • « Comment ne plus souffrir d’angoisse ou de crise d’angoisse grâce à trois exercices trés simples »

Vidéo 3

Cette dernière vidéo de la série avait pour vocation de compléter les deux précédentes en plus de vous donner tous les éléments pour retrouver confiance en vous. En voilà le contenu ci-après:

  • « Comment vous protéger indéfiniment de votre problème d’angoisse grâce à une astuce toute bête »
  • « L’erreur à ne surtout pas commettre pour ne pas souffrir de nouveau d’angoisse, de crise d’angoisse ou d’anxiété »

Ces trois vidéos ont remporté un franc succès. Chacun d’entre vous pouvait à leur suite poser toutes les questions qu’il – ou elle – souhaitait poser, et formuler ses commentaires. Vous ne vous en êtes pas privé puisqu’au terme de 5 mois de visionnages libres et gratuits, plus de 500 commentaires ont été enregistrés. J’en profite d’ailleurs pour vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’intérêt que toutes et tous avez manifesté pour mes travaux liés à l’angoisse et à l’anxiété.

Tout se passait bien. C’était particulièrement encourageant. Et puis, il y a eu un problème. Et, à compter de ce moment là, les choses ont basculé.

Quel a été le problème à propos de ces vidéos

Internet, ou comme certains l’appelle, le web, est un outil de communication prodigieux. Il a ouvert la porte à tout le monde. La porte de l’information, la porte de la communication. Cà, c’est l’idéal. L’envers du décor, c’est le problème que j’ai rencontré.

Un jour, un patient m’a téléphoné pour prendre rendez-vous au cabinet. Alors que nous conversions un peu, il m’apprend qu’il me contacte parce qu’il a vu les 3 vidéos sur internet. Mais pas sur la plate forme que j’avais mise à votre disposition. Je m’en étonne et lui demande de me communiquer le lien grâce auquel il a pu visionner ces vidéos.

Et là, grosse surprise pour moi. Je me rends compte que des petits malins ont détourné les vidéos et les ont installés, sans mon autorisation, sur des sites web. Or, comme vous vous en doutez, ces vidéos sont protégées par des droits. Et ces droits ont été bafoués.

Les sites web qui diffusent mes vidéos sont inaccessibles à la raison, sauf à utiliser la manière forte (recours à un avocat, procès, demande de dommages-intérêts). C’est lourd, c’est cher, cela prend du temps. Je n’ai pas envie de tout cela. Je ne suis pas d’une nature procédurière et je ne vais pas commencer maintenant. Ce qui ne m’empêche pas d’être très en colère. Il me faut donc trouver une solution pour protéger mon travail et vous protéger aussi.

Je ne peux pas laisser n’importe qui utiliser mon travail. Dans le cas contraire, c’est comme si vous travaillez dans une activité professionnelle salariée pendant 1 mois et qu’au terme de ce même mois, votre employeur verse votre salaire à quelqu’un d’autre !

Je ne vous cache pas que j’en ai été quitte pour quelques sueurs froides, un stress conséquent et des angoisses pénibles. Il fallait que je prenne une décision et je l’ai prise. Mais la décision a eu un prix.

Un changement de stratégie de communication

Quasiment du jour au lendemain, par la force des choses et parce que des gens font peu cas de la propriété industrielle d’autrui, il a fallu que je m’adapte à une réalité que je n’avais pas choisi. J’ai donc modifié la stratégie de communication liée à la diffusion de ces vidéos.

Depuis quelques semaines, beaucoup d’entre vous ont remarqué que ces vidéos ont disparu non seulement de mon site mais aussi du web en général. Vous êtes passé du jour au lendemain de la gratuité à un accès payant (cf. E Boutique).

Le seul moyen que j’ai trouvé pour protéger mes droits sur ces vidéos a été de les installer sur une plate hautement sécurisée. Et comme cette plate forme me coûte un certain prix chaque mois, il a donc fallu que je finance la sécurité de ma propriété. Le choix que j’ai fait m’a couté très cher.

Trés cher parce que beaucoup d’internautes ne comprenaient pas pourquoi, du jour au lendemain, ils ne pouvaient y accéder librement. Ils ont quitté le Blog en s’en désinscrivant. Je le regrette car je suis loin d’avoir fini de vous transmettre des infos utiles. Très cher parce que, du coup, d’autres internautes, ou les mêmes, ont considéré que je me moquais d’eux. A ce propos, beaucoup n’ont pas manqué de me le faire savoir par mails. Et, parfois, trop souvent à mon goût, les contenus de ces messages étaient odieux voire orduriers ou plus encore… si affinités. Je ne vous cache pas que j’en ai été assez blessé.

Comment j’ai dépassé le problème grâce à un internaute

D’aucun se sont fait un malin plaisir de m’accuser de toutes les tares du monde. Une personne est même allé jusqu’à parler de comportement malsain. J’en ai parlé à des amis plus au fait que moi de la communication au sens institutionnel. Je leur ai parlé du problème que j’avais rencontré et des angoisses et sueurs froides que j’en avais conçu. Unanimement, ils m’ont fait savoir que je n’étais pas le premier à faire une erreur de com’ et que je ne serais pas le dernier. A leur sens, il fallait à la fois que je reste maitre et que je maintienne le cap que j’avais choisi.

C’est à ce moment là que je me suis souvenu du message d’un internaute qui me remerciait d’une part et, sans que je comprenne pourquoi à ce moment là, me disait de continuer, contre vents et marées. Il me suggérait de m’accrocher. Malgré toute la clarté de son message, je ne comprenais pas, à l’époque, pourquoi il m’écrivait cela.

Aujourd’hui, j’ai compris. J’ai compris – ce que je savais déjà mais je l’avais rangé trop loin dans un coin de ma tête – que je ne peux pas plaire à tout le monde. J’ai compris que, contre toute attente, c’est pourtant ce que j’avais voulu faire. De fait, j’avais commis une erreur de débutant. Et puis je me suis rappelé une autre réalité. Je suis comportementaliste, pas un pro de la communication institutionnelle ! Errare Humanum Est…

Et demain…

Il y a plus de 20 ans, quand j’ai fait le choix d’en cesser avec des activités professionnelles qui me rendaient très malheureux, j’ai fait le choix de me mettre au service des autres. J’ai fait le choix de partager mes expériences de vie et de porter à la connaissance de toutes et tous ce que j’avais appris. Je continue aujourd’hui. Comme me l’a suggéré cet internaute de Bordeaux – bien inspiré – je m’accroche !

Je souhaite bien évidemment que cela vous convienne. Je n’ai aucun désir de vous déplaire. Pourtant, je prends ce risque et concentre mon énergie et mon expérience de comportementaliste au profit de celles et ceux qui me font confiance et qui souhaitent s’inscrire de façon durable dans une vraie démarche de changement. Quant aux autres, ils ne souffrent sans doute pas assez pour prendre la bonne décision, pour eux même, à moins qu’ils cultivent un certain intérêt à souffrir d’angoisse, de crise d’angoisse ou d’anxiété. Allez savoir…

Alors, pour ceux là, à bon entendeur, salut  !

Quant à vous, soyez les bienvenus !

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L’été sera chaud… dans la phobie des insectes

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Depuis le temps, en tous cas en France, que nous attendions qu’il fasse beau, que le soleil illumine nos journées, là, depuis quelques jours, nous sommes servis ! 28°, 29°, voire plus de 30° C. Les estivants en profitent et… les insectes aussi ! Il y en a partout. Dedans, dehors. A croire qu’ils se sont donnés le mot. Ils volent, ils rampent, la nuit, le jour. Nous les chassons, ils reviennent. Certains les tuent juste parce qu’ils se sentent importunés. D’autres demandent à d’autres de les occir, ou les tuent eux même pour régler leur problème, non sans être terrorisés. Et leur problème c’est quoi. C’est la phobie des insectes ou entomophobie.

Définition d’un insecte

Désolé pour celles et ceux que cela terrifie mais en matière de peur des insectes, il s’agit de mouches, d’abeilles, de guêpes, d’araignées. Les insectes sont caractérisés par leur nombre de pattes, 3 paires le plus souvent, six pattes donc, voire bien plus, et un corps en trois parties ( tête, thorax et abdomen), deux paires de deux ailes chacune, et enfin deux antennes.

Les insectes sont de taille variable et leur dangerosité (piqûre) diffère d’un animal à l’autre. Aucun, en tous cas en Europe, n’est mortel. Pour autant, j’agrandirais la définition de l’insecte à tous les insectes rampants (je pense aux cafards) dont certains volent et d’autres non.

Quand j’étais dans la Marine Nationale, nous avions fait escale à l’Ile de la Réunion (je m’y suis offert 15 jours de permission). C’était génial ! Ce qui l’était moins, c’était la taille de certains insectes. Les cafards précisément mesuraient jusqu’à plusieurs centimètres et quand ils volaient j’avais l’impression d’entendre une formation de l’armée de l’air.

Bien que je ne sois pas entomologiste, je pense que la notion d’insectes s’étend à tout animal qui vole ou rampe et que chacun d’entre nous puisse assimiler à un insecte. Mais, je ne vous oblige bien évidemment pas à être d’accord avec moi.

Définition de la phobie des insectes

Comme je l’ai déjà expliqué, la phobie est une réaction de peur que l’on peut assimiler à une angoisse voire à une angoisse chronique. Les personnes phobiques ont ce que je nomme un objet phobique. Leurs angoisses sont comme centrées ou focalisées sur cet objet. Les personnes qui sont affectées font tout pour mettre en place des processus d’évitement. Cela signifie qu’elles mettent en place des stratégies parfois très élaborées mais aussi très compliquées pour ne pas être confrontées à l’objet de leurs peurs.

Aujourd’hui je vous parle de la phobie des insectes, mais cela pourrait tout autant concerner, les chiens, les chats, ou tout autre animal. A ceci près qu’il est peut-être plus facile de contrôler la présence d’un chat ou d’un chien que celle d’un insecte.

Qui parle d’insecte parle d’un animal le plus généralement volatile. On ne sait jamais quand il viendra, et encore moins ce qu’il fera. En conséquence la notion d’imprévisibilité rend cette phobie encore plus conséquente, encore plus douloureuse.

Je me souviens d’une patiente qui avait la phobie des serpents. Son mari et elle gagnait très très bien leur vies. Lui souhaitait souvent se rendre à l’étranger. Mais il était très fréquemment frustré à ce propos car son épouse ne pouvait pas envisager de voyager dans un ou des pays dans lesquels la présence de serpents en nombre était connu. Plus que la dangerosité de l’animal, c’était l’animal lui même qui était objet de phobie.

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Une particularité liée à la peur des insectes

Ce qui va suivre, je crois l’avoir déjà écrit, mais la pédagogie n’est-elle pas de répéter les mêmes choses en utilisant un langage différent jusqu’à ce que le message… porte?

Dans ma pratique, j’ai toujours observé que chaque phobie avait une genèse. C’est à dire que sa naissance coïncidait toujours avec un évènement traumatique vécu comme tel par la personne affectée par une phobie.

Ce qui encore plus intéressant à observer c’est que l’objet phobique n’a pas nécessairement de lien direct avec cet évènement traumatique mais qu’il a très bien pu se trouver là au moment du trauma. Je me rappelle d’une jeune fille atteinte de phobie des transports. Il ne lui était jamais rien arrivé dans les transports. Pas d’agression. Pas de conflit. Par contre, c’est le moyen de transport qu’elle avait utilisé qu’il avait amené à être confronté à un évènement traumatique. Dès lors, elle ne pouvait supporter l’idée de prendre le train, le bus ou encore le métro.

Il en va de même quant à la phobie des insectes.Parmi ma patientéle, j’ai un jour reçu une jeune femme qui en était atteinte. Nous avons contextualisé son problème (je parle de cet élément, ô combien important, dans la prise en charge thérapeutique d’un problème, d’autant plus important qu’il est intégré au Programme ACE qui a pour vocation de vous aider à contrôler angoisse et anxiété en 2 minutes).

C’est ainsi qu’en contextualisant son problème que nous avons découvert que son VRAI problème n’était pas l’insecte en soi, mais ce qu’il véhiculait potentiellement. La phobie de cette personne était liée à la peur d’avaler un insecte et que cet animal lui fasse du mal, qu’elle tombe malade voire qu’elle meure. Elle a rapidement convenu que cette dernière éventualité était peu probable mais que l’idée d’avoir ce « truc », comme elle l’appelait, dans la gorge puis dans l’estomac, la terrorisait. Elle en était parfois quitte pour des crise d’angoisse terribles.

Ce qui rendait donc cette jeune femme phobique c’était une absence de contrôle de la chose ingérée et es conséquences qu’elle pouvait redouter. Maladie, contamination, décès. De fait, pour contrôler sa peur de la maladie, de la contamination et plus encore de sa propre mort, elle organisait autour une espèce de champ stérile qui rendait sa vie encore plus infernale qu’elle n’était dèjà à l’idée d’être victime d’un insecte. Et, bien évidemment, la chaleur aidant, l’été aidant, les personnes qui sont affectées d’entompohobie ont toutes les raisons d’être en hyper vigilance ce qui ne fera que faire croître leurs peurs.

Existe t’il des solutions à la phobie des insectes

Bien sûr qu’il existe des solutions pour traiter la phobie. A ceci près que tout est une question de contexte et de personne. Soigner la phobie, en général, et ceci quel que soit son nom, pose la question du changement.

Quand vous traitez un problème, inéluctablement, vous changez de regard sur votre environnement, sur votre façon d’être et de faire, sur les autres, sur vous même. Etre malade, ou se considérer comme tel, peut avoir d’insignes avantages.

Je me rappelle qu’enfant, j’avais grand plaisir à être souffrant, bien que paradoxalement j’avais parfois vraiment mal quelque part. Etre malade, ou être considéré comme tel pour une durée même limitée m’évitait un problème. Je n’avais pas envie d’aller à l’école. Je voulais bien voir mes potes mais pas travailler. D’où l’intérêt d’être malade. Mon problème scolaire avait plus de place dans ma vie, au sens de la douleur, que le fait de ne pas voir mes amis.

Partant, soigner une phobie signifie qu’il ne suffit pas de s’en plaindre. J’écris cela sans aucune intention moqueuse. Mais cesser de souffrir, c’est accepter de se comporter en conséquence, c’est à dire ne plus se satisfaire des ses propres stratégies d’évitement. Traiter un problème de phobie, de phobie des insectes comme de toutes les phobies, c’est apprendre – et accepter – à porter un autre regard sur soi et son environnement.

Je confirme donc qu’il existe des solutions. Ces traitements de la phobie nécessitent un comportement… responsable au sens où, avec le temps, les intéressés apprennent à gérer les inter actions les concernant de façon plus.. adulte. Encore faut-il le pouvoir, encore faut-oil le vouloir. Encore faut-il que le nouveau bénéfice compense la perte.

Une phobie est donc l’expression d’une angoisse liée à la peur de perdre le contrôle. Et à propos des insectes, il est quand même trés difficile, voire impossible, de contrôler un animal dont on ne sait jamais ce qu’il va faire ni où il va se rendre. Il faudra donc trouver d’autres solutions qui font appel à d’autres langages, à d’autres logiques.

Il faudra donc qu’une solution à une phobie soit… mathématico logique. Vous voyez ce que je veux dire?

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L’angoisse de consulter un psy

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La France est le plus « petit » consommateur de consultations psy ! C’est par ces mots qu’a débuté une conférence à laquelle j’ai récemment assisté. Je me doutais bien qu’en France, il y avait un truc avec les psy de toutes natures et de toute approche thérapeutique. Mais je ne me doutais pas que c’était à ce point.

Que vous alliez en Belgique, ou de l’autre côté de l’atlantique, je pense aux États Unis, tout ce qui concerne le domaine psy est totalement intégré dans le quotidien. En Belgique, les institutions font appel tous les jours à des comportementalistes ou à des psychologues non pas seulement pour commettre es expertises mais bien pour instaurer le changement dans des familles en souffrance, chez des adolescents en rupture de ban social ou chez des adultes en difficulté. Ces Belges que nous, petits français, moquons tous les jours, ont bein des choses à nous apprendre en matière d’ouverture d’esprit.

Les français portent un regard si méfiant à l’égard de la chose psy que mes compatriotes sont les premiers à dire: « Je ne vais pas chez le psy, je ne suis pas fou » (sic). Cette petite phrase en dit long sur le regard que pose les français sur la psychologie en général comme sur la peur que ces mêmes français ont de la thérapie en général.

J’en veux pour preuve une jeune femme que j’appellerais Mademoiselle K. (elle se reconnaîtra). Celle-ci me sollicite depuis quelques temps déjà à propos de ses problèmes psy. Maintes fois, je lui ai suggéré de consulter un psy, sans succès semble t’il. Non contente d’exprimer sa peur à cette idée, elle est récemment allée jusqu’à m’écrire qu’elle ne parlerait pas à un psy de vive voix, qu’il lui serait plus facile de lui écrire mais, qu’à son sens, aucun psy n’accepterait de séances de thérapies avec l’écriture comme moyen de communication inter personnelle. A t’elle essayé?

Dans cet article, je vais donc essayer de démythifier la fonction de psy et, partant, essayé d’expliquer pourquoi l’angoisse de consulter un psy n’est que l’expression d’un déni et d’une plaie d’orgueil qui cache la peur d’être mis à nu et d’avoir à… changer !

Définition du psy

Comme vous le savez grâce à différents articles publiés sur ce Blog, il existe différentes approches thérapeutiques mais surtout différentes classes de psy. Psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychiatre.

Chaque membre d’une de ces quatre classes aura fait des études pour bénéficier du droit d’exercer puisque chaque fonction est régie par une reconnaissance diplomante. Il convient de modérer cela en précisant que ce n’est pas le cas de la psychanalyse dont les praticiens s’adoubent entre eux… Ce qui différencie chaque classe, c’est la méthode employée. Je ne vais pas revenir sur ces différences. Ce qu’il est important à savoir c’est que chaque intervenant à sa façon de travailler puisque chaque thérapeute a sa personnalité, son histoire. Il appartient donc à chacun d’entre nous, psy et autres thérapeutes, d’avoir travaillé sur nous et d’être supervisé. En effet, qu’en serait-il si les psys n’étaient pas épaulés par d’autres et si chacun d’entre nous n’avait pas réglé ses petits problèmes personnels?

angoisse anxiété

angoisse anxiété

La fonction d’un thérapeute ou d’un psy consiste donc à comprendre le problème d’un patient et de d’aider celui-ci à objectiver par rapport au problème exprimé. Ainsi, un psychologue vous aidera à faire le lien entre votre problème et votre histoire de vie ou encore votre relation à vos parents. Un psychothérapeute vous aidera de bien des manières. En effet, chaque psychothérapeute a une ou plusieurs pratiques, qui relèvent de la psychologie mais qui font aussi appel à une boite à outils: psychodrame, groupe de thérapie, gestalt-thérapie, méditation, pensée consciente, l’auto suggestion, pensée positive et j’en passe.

Le thérapeute, quelle que ce soit sa formation n’a pas vocation à vous juger. J’irais jusqu’à écrire qu’il n’en n’a pas le droit. Le psy est là  pour vous aider. Le psy n’est pas un dieu vivant bien que certains se voudraient tel… Le problème avec certains de ces intervenants thérapeutiques c’est qu’ils cultivent une certaine tendance à vouloir imposer leurs idées à leurs patients. C’est ce que j’appelle des tentatives répétées de normalisation. En agissant de la sorte, beaucoup de psy contraignent le patient à avoir une pensée rationnelle, normale, ce qui peut accroître le problème du patient lequel peut lutter contre lui même et, partant, se penser moins normal que la moyenne internationale. Or, il n’y a rien de pire qu’un psy qui n’écoute pas son patient. Il y a donc toutes les raisons de ressentir de l’angoisse à l’idée de savoir, ou plutôt de ne pas savoir, comment cela va se passer avec un psy. C’est qui ce mec?

Un psy ou un thérapeute, c’est qui?

J’ai grand plaisir à écrire que le psy est… un malade comme les autres. Nous sommes tous névrosés. Le thérapeute est, bien évidemment, un homme ou une femme. Partant de cette idée, le psy est un être humain qui éprouve, tout comme vous, le besoin de satisfaire ses besoins primaires (manger, boire, se reproduire – ou pas -), aimé, être aimé.

Les personnes qui font le choix de ce métier que de soigner les autres, nécessite une ouverture d’esprit et un amour de l’autre. Ou cela est naturel ou cela se construit au fil des années. Il est préférable d’être naturellement doté d’empathie si cela relève de l’exercice forcé et posera problème tôt ou tard.

Ce professionnel de la santé mentale est donc un être humain qui a ses joies, ses peines, ses colères, ses angoisses, son anxiété et se doit, du moins au cours de l’exercice de sa fonction, de laisser tout cela au placard. Bien évidemment, un psy peut parfois avoir envie de travailler et parfois non, peut aimé – apprécié – certains patients que d’autres; tout comme, pour des questions financières, recevoir certains patients dont la typologie psychologique les ennuie, ou mentir effrontément sur un sujet qu’il ne maitrise pas. Un psy ou thérapeute va aux toilettes comme tout le monde, a parfois envie de ne rien faire, peut faire preuve d’une mauvaise foi crasse pour se protéger. En un mot comme en cent, un psy est… un être humain qui essaie de faire du mieux qu’il peut même si, parfois, certains se montrent d’un dangerosité effarante.

Les limites du psy

Les psychiatres, psychologue, psychothérapeute ou encore les coachs ont deux limites. Une limite fonctionnelle et une limite personnelle. La limite fonctionnelle traite des compétences de l’intervenant thérapeutique. Ces compétences sont sanctionnées par des diplômes mais aussi par les compétences identifiées chez ce thérapeute et relayées par des patients ou des professionnels de santé. Le thérapeute n’a pas à amalgamer ses compétences professionnelles et ses compétences personnelles. Ainsi, la religion ou d’autres pratiques philosophiques propres au psy à titre personnel n’ont pas à biaiser – interférer – ses interventions thérapeutiques.

En aucune façon, un thérapeute n’a le droit de vous imposer ses idées personnelles ni, par exemple, à vous imposer des modes thérapeutiques dont vous en voulez pas. Ainsi, vous conservez, et devez conserver, votre libre arbitre. Vous avez toute autorité pour exprimer votre désaccord – je n’ai pas écrit de casser la figure du psy, hein ! -; vous pouvez discuter du bien fondé d’un traitement par médicaments par exemple. Ce n’est pas parce qu’un médecin vous dit quelque chose que vous devez être d’accord. N’oubliez jamais que si un psy, quelle que soit sa compétence, cherche à vous imposer quelque chose, j’entends par là que vous entendiez son propos comme un ordre, alors fuyez ! Maintenant si vous voulez rester ou n’osez pas partir, donc vous affirmer, vous risquez de faire partie de ces gens qui, surtout en France, ont toutes les raisons de nourrir des angoisses à l’idée de consulter un psy.

L’angoisse de consulter un psy

Je me souviens, comme si cela avait eu lieu hier, de ma première consultation chez un psy. Je ressentais cette première consultation comme une contrainte et non comme une aide possible. En cela, je ne faisais qu’exprimer ma résistance au changement, ma peur du changement. Mon premier réflexe aura sans doute été de dire que je n’avais nul besoin d’aide et que, de façon orgueilleuse, je me débrouillais très bien tout seul. Ce n’est que bien plus tard que je comprendrais que je ne faisais qu’entretenir un comportement victimologique bein plus agréable que d’être responsable (du moins dans mon petit cerveau dysfonctionnel de l’époque).

En fait, mon vrai problème était que cette professionnelle découvre la nature de mon vrai problème et m’y confronte. Partant, que cette identification m’oblige à agir de façon responsable c’est à dire, assumer à soigner les troubles anxieux dont j’étais affecté à l’époque. Surtout, je ne voulais pas que cette psy me confronte à ce que je savais très bien, c’est à dire que l’alcool ne pouvait être une façon durable de gérer mon anxiété.

La plupart du temps, les français ne vivent pas la consultation thérapeutique comme une aide, cela signifie qu’ils ne la vivent pas avec humilité. Bien au contraire. Beaucoup de français vivent les consultations, du moins la ou les toutes premières fois, comme une exposition indécente de leur intimité, parfois comme un viol. Et, à titre très personnel, je trouve que beaucoup de français portent un jugement très minorant en général surtout à propos de ce dont ils ne savent rien! De fait, les français, dont je suis, font preuve d’une attitude de rejet particulièrement arrogante à propos de la différence et de tout ce qui leur fait peur. Mais, finalement, l’être humain n’est-il pas ainsi fait qu’il a une tendance réactive à rejeter tout ce qui le ramène à lui même, à dénier ce qui le dérange dans son quant à soi, à rejeter la réalité?

Enfin, beaucoup de gens estiment qu’ils n’ont pas à parler – à confier leur vie – à quelqu’un qui leur est… étranger ! C’est un motif supplémentaire qui exprime une peur et une réserve qui empêche le patient de se confier, de se lâcher. En effet, il est une chose importante dans la relation entre un psy et son patient. C’est la confiance. Cela signifie que comme le psy est soumis à la plus stricte confidentialité. Vous n’avez donc aucune raison objective de craindre quoi que ce soit en matière de secrets personnels.

Vous ne devriez pas être angoissé à l’idée de consulter un psy. Cependant, je ne nie pas que vous pourriez avoir peur que les choses se passent mal entre un thérapeute et vous. Ou qu’un psy vous dise que vous n’êtes pas « normal ». Ou encore que vous à craindre de penser qu’en écoutant la parole du psy que vous consultez, ce soit vous qui pensiez que vous n’êtes pas normal. Et bien, j’ai une bonne nouvelle pour vous.

Tout cela est normal. Ne vous préoccupez pas de savoir si le psy est beau ou belle, intelligent ou pas, tolérant ou non. Je me rappelle avoir fait un travail thérapeutique de grande qualité avec un psy pour lequel je ressentais une certaine aversion physique. Ce type m’agaçait au plus haut point mais ses interventions m’auront énormément aidé. Je me souviens d’ailleurs lui avoir exprimé ma gratitude à ce propos.

Au moment où vous consultez, vous êtes la personne la plus importante sur terre ! C’est de vous et de vous seul qu’il vous faut vous pré occuper. Tirer un maximum de profit du professionnel dont la mission est de vous aider à aller mieux, à vous accepter tel que vous êtes. Toutes les raisons que vous pourriez exprimer pour ne pas aller consulter peuvent refléter votre peur, bien compréhensible, d’avoir à changer en allant mieux. Arrêtez de faire dans la comparaison laquelle nuit à tout travail thérapeutique comme à votre équilibre personnel. Dans tous les domaines de votre vie, il y aura toujours quelqu’un de mieux ou de moins bien que vous.

Qu’avez vous donc à craindre si tout allait bien pour vous, si vous n’aviez plus aucun problème… grâce à des consultations chez un psy?

pro-ace

 

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L’angoisse de performance ou anxiété de performance

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Nous évoluons dans une société où la compétition règne en maitre(sse) et dans un système à qui nous devons apporter chaque jour la preuve que nous sommes le ou les meilleurs.

Meilleure compagne, meilleur compagnon, amant, maitresse, père, mère, enfant, soeur, frère, voisin, voisine, ami ou amie. Nous devons être meilleur en tout, nous devons performer ! Etre celui-ci ou celle-là pose bien sur la question de la remise en cause de soi permanente et, partant, la peur d’échouer et le désir, fort, de réussir.

Etre performant, cela signifie que vous menez une action à son terme et que la réussite de cette action est quantifiable ET qualifiable. Cela induit que le résultat obtenu sur la foi de vos efforts, réitérés, est à son paroxysme. Vous faites le meilleur, ce qu’il y a de mieux, vous êtes le meilleur. Grâce à votre talent, votre implication, vous obtenez un prix, un satisfecit, une… reconnaissance. Et c’est là que les problèmes commencent.

Sans doute vous souvenez vous de ce cycliste professionnel qui, il y a quelques années, s’était dopé… à l’insu de son plein gré (dixit). Que s’est-il passé? Nous pouvons imaginer qu’au regard des enjeux (remporter le Tour de France), ce sportif de haut niveau s’est fait aidé en utilisant des moyens classés au rang du dopage. Et pourquoi a t’il eu ce comportement? Toujours sur la foi des enjeux en cours, parce qu’il pouvait craindre manquer de ressources naturelles pour satisfaire son objectif. En conséquence de quoi, son anxiété de performance lui a fait adopter un comportement dont les résultats ont été inversement proportionnels à l’effet désiré.

L’effet désiré était de gagner. De réussir !Peut-être y est-il arrivé mais je n’en conserve aucun souvenir. Ce dont je me souviens par contre, ce sont des conséquences des choix de ce monsieur. Après avoir été porté au pinacle longtemps, il a été déclassé puis mis en examen, et enfin, condamné. Soit écrit en passant, rappelez vous de son déni à propos de son comportement. Globalement, il disait: « Je n’ai rien fait. C’est une pure affabulation de journaliste ». Puis, confronté aux preuves médicales: « Ce n’est pas de ma faute. On m’y a obligé ».

Il n’est pas impossible que ce sportif, devant la victoire qui risquait de lui échapper, avec toutes ses conséquentes tant personnelles que professionnelles, a été pris d’angoisse ou d’anxiété. Il aura donc réagi de sorte à dépasser son angoisse de performance ou son anxiété de performance. En ce qui me concerne, je pencherais plutôt pur de l’anxiété.

Maintenant, il conviendrait de préciser les différences entre l’angoisse de performance et l’anxiété de performance.

Soigner anxiete

Soigner l’anxiété

Définition de l’angoisse de performance

Depuis le temps que vous lisez ce Blog, à moins que vous soyez nouveau (auquel cas je vous souhaite la bienvenue), vous n’êtes pas sans savoir que l’angoisse est une peur projective. C’est à dire que l’on s’inquiète, que l’on a peur, à propos de quelque chose dont on ne sait rien.

Comme je l’ai précédemment expliqué, la performance consiste donc à réaliser un acte qui puisse être vécu ou interprété comme un exploit qui soit quantifiable et favorise la reconnaissance. Or, la peur de ne pas satisfaire un objectif, de façon ponctuelle ou répétée, peut générer une angoisse voire une crise d’angoisse. Cette émotion, ponctuelle ou chronique, peut elle même amener des comportements dits de renforcements. Cela signifie que la personne affectée par une crise d’angoisse issue d’une angoisse de performance – échouer par rapport à un objectif donné – va tenter de contrôler ses symptômes d’angoisse en s’imposant la réussite.

Comme je l’écris souvent dans ce Blog, ce renforcement issu du déni d’une réalité douloureuse, même passagère, peut accroître les symptômes de peur de ne pas réussir et ainsi, provoqué ce que l’on cherche justement à éviter.

Prenons le cas d’une angoisse de performance sexuelle. A la suite d’une panne sexuelle, elle même symptôme d’un manque de désir ou d’une fatigue plus ou moins importante, voire d’un stress associé à la performance – être un amant de qualité -, un homme peut être angoissé à l’idée de ne pas, de nouveau, avoir d’érection. Cette pensée, qui peut revêtir un caractère obsessionnel, est susceptible de susciter une peur chez celui qui veut performer et ainsi le plonger dans un doute qui entrave sa sexualité du moment et génère donc ce qu’il cherche à éviter: le manque d’érection et toutes ces conséquences tant pour l’intéressé que pour sa ou son partenaire.

Je pourrais décliner, ou appliquer, cet exemple à tous les domaines de la vie que je citais précédemment. Vie affective, vie sociale, vie économique, vie professionnelle. Ce qui, hier, pouvait être une angoisse ponctuelle peut devenir une anxiété de performance à compter du moment où la personne doute de façon croissante de ne pas être à la hauteur d’un évènement, ponctuel ou récurrent, dans un ou plusieurs domaines de sa vie.

Définition de l’anxiété de performance

L’anxiété est une émotion de peur qui s’est installée et qui existe à propos de tout ou partie des domaines de la vie d’un individu. Cela signifie que la personne pense et a peur de façon permanente de ne pas arriver à réaliser un ou plusieurs objectifs de sa vie. De fait, l’anxiété est la forme répétée, donc chronique, de l’angoisse, donc, de peur d’avoir peur.

Dans le chapitre précédent, je vous parlais de ces hommes qui craignent que leur virilité ne puisse s’exprimer de façon satisfaisante au cours d’un ou plusieurs rapports sexuels. Le fait qu’un homme soit confronté à une panne sexuelle est tout à fait normal. Il n’y a pas matière à en faire toute une histoire sauf à ce que l’intéressé trouve une forme de plaisir à se taper dessus à propos de son impuissance sexuelle du moment.

Souvenez vous des airs contrits de ces messieurs, assis au bord du lit, faisant plus ou moins la gueule et tentant d’expliquer combien ils sont désolés et ce d’autant plus que cela ne leur était jamais arrivé avant. Ces mêmes hommes peuvent avoir peur, sur la foi de la répétition d’une telle contrariété, que cela recommence. Ils vont donc essayer de se convaincre qu’ils n’ont pas de problèmes en ré agissant comme si ce n’était qu’un problème mineur ou en en imputant la responsabilité au partenaire. En agissant de la sorte, la personne cherche juste à se sécuriser en transférant la responsabilité de son problème sur un tiers.

La personne qui agit de la sorte sait cependant que c’est bien de son appendice sexuel dont il s’agit et pas de celui du voisin du dessus. En luttant contre son problème, en essayant de se convaincre de quelque chose dont elle n’est pas fondamentalement convaincue elle même, elle ne fait qu’enrichir son problème. De fait, cet homme a toutes les raisons d’avoir peur de se trouver confronté de nouveau à son impuissance. L’anxiété de performance s’installe et génère ainsi une impuissance sexuelle chronique qui renvoie de l’intéressé à lui même une mésestime conséquente et altère tout sentiment de confiance en soi.

Dans tous les cas, il est possible d’affirmer que cette anxiété de performance pose les bases de crise d’angoisse liée à un évènement ponctuel ou répété et à propos duquel la peur de ne pas réussir devient un frein à l’exploit (de quelque nature qu’il soit). J’en veux pour preuve, si nous restons dans le cadre de la la sexualité, les problèmes d’éjaculation précoce qui sont le symptôme d’une anxiété de performance.

L’excitation est à son comble. La personne n’arrive pas à gérer ses émotions, à reprendre le contrôle. A prendre son temps. Ce qu’elle redoute lui arrive. D’amant conquérant fantasmé, son anxiété la réduit au rôle d’amant sans envergure qui ne sait tenir son rôle viril, satisfaire sa ou son partenaire. De fait, l’amant se culpabilise, craint que cela recommence et, comme à chaque fois, tant qu’elle ne traitera pas son problème de façon efficace et durable, l’éjaculation précoce se renouvelera. Reste, en pareil cas, comme en tous les autres, à traiter l’anxiété de performance en tenant compte du contexte et de l’environnement de la personne intéressée.

Traitement de l’angoisse de performance – Comment traiter l’anxiété de performance

Bien sur, il existe différentes façons de traiter l’anxiété de performance. Les soins apportés à ce dysfonctionnement émotionnel relève, dans un premier temps, de la médecine générale. Les gens vont consulter leur médecin traitant et se voit prescrire des médicaments.

D’autres vont utiliser tous un tas d’outils comme le yoga, la respiration abdominale, le sport, ou la thérapie et, plus spécifiquement, la thérapie comportementale ou TCC. Ces dernière a l’insigne avantage de s’intéresser  de façon exclusive au contexte du problème pour lui trouver une solution rapide. Grâce à des exercices thérapeutiques spécifiques, les troubles anxieux de performance trouvent des solutions simples et particulièrement efficaces. solutions rendues encore plus simples quad il s’agit d’angoisse de performance.

Cette angoisse, ou anxiété, ayant à voir avec ce qu’il est convenu d’appeler des stress perçus, d’aucuns apprendront à gérer leur stress grâce à des formations, à titre personnel ou professionnel. D’autres enfin, auront recours à l’homéopathie angoisse ou à tous un tas d’interventions thérapeutiques diverses en cas de symptômes physiques (ostéopathie, kinésithérapie – mal de dos, douleurs articulaires -) ou à des traitements plus ciblés médicalement en fonction de la diversité, de la fréquence et du handicap généré par leur problème d’angoisse ou d’anxiété.

Dans tous les cas essayez ne pas contrôler votre angoisse ou votre anxiété par vous même. J’insiste quant au fait que plus vous voudrez contrôler votre problème, moins vous serez dans le lâcher prise et pire cela sera. Essayez d’accepter votre anxiété pour ce qu’elle est. Plus vous vous mettrez la barre haut plus vous prenez le risque d’échouer. Allez-y doucement. Ne vous imposez que des choses que vous puissiez supporter. Enfin, n’oubliez jamais une chose. Plus que l’approbation des autres, c’est votre propre approbation qu’il est nécessaire que vous trouviez. Quand vous la trouvez, la reconnaissance des autres devient une valeur ajoutée qui, de fait, n’est pas l’essentiel. C’est un peu comme l’amour. Quand vous demandez à l’autre de vous aimer alors que vous ne vous aimez pas vous même en suffisance, vous vous mettez en danger. Si l’autre ne vous offre pas ce que vous recherchez, vous souffrirez de peur, d’angoisses et d’anxiété.

Soyez gentil et respectueux avec vous même. Ne vous en demandez pas trop et allez y doucement, un jour à la fois. Ainsi, vous vous épargnerez la souffrance liée à l’angoisse de performance et à l’anxiété de performance. En vous acceptant, vous serez au clair avec vos propres limites, vus pourrez agir de façon responsable et la vie vous sera… facile !

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L’angoisse de l’homosexualité

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Jean-François est un jeune homme qui ferait un gendre parfait pour bien des mères en mal de compagnon pour leurs filles. Mais ce jeune homme est très perturbé. Sa mère me l’a adressé en me suppliant de le recevoir au plus vite. C’est un jeune homme de presque 30 ans que je reçois à mon cabinet de thérapie. Il est comme émotionnellement sidéré. Depuis des semaines, il n’a de cesse de penser à une éventuelle homosexualité. Il a une « petite amie« , une vie sexuelle épanouie et l’idée d’être homosexuel génère chez lui une peur terrible, des crises de panique qui le rendent dingue.

Elle est mignonne comme un cœur Marie. Très féminine au sens ou un homme tel que moi peut interprété la féminité. La grâce, la légèreté, habillée de façon sexy – au sens où elle inspire le désir -. On ne peut pas être indifférent, ou indifférente, à son charme. Marie est jeune, 24 ans, a eu quelques relations sentimentales qu’elle qualifie de normale avec des hommes. Elle répète ne pas avoir de problèmes avec sa sexualité et pourtant, elle sent bien que le charme de certaines femmes opère sur elle. Que son propre sexe ne la laisse pas indifférente. Elle n’a rien contre l’homosexualité mais sent, confusément, que quelque chose est entrain de modifier les paramètres de ses perceptions affectives voire sentimentales et sexuelles. Elle n’aime pas cette idée.

Ali est un homme qui doit pratiquer le sport d’une façon particulièrement active. Il se dégage de lui une image très douce sous ses airs bourrus. Lui, seules les femmes l’intéressent. Il est tombé amoureux d’un homme il y a quelques mois. Il n’en n’a parlé à personne et rien n’a jamais été vécu entre lui et cet homme qu’il a tant aimé. Il ne comprend pas, se protège des êtres masculins comme il peut allant jusqu’à répugner de leur serrer la main ou d’être trop à proximité physique des gens du même sexe que lui. Il est très en colère. Je le trouve même à la limite d’une violence mal contenue. L’idée d’être homosexuel lui est impossible, insupportable. Il vient me consulter pour sortir de ce qu’il qualifie lui même d’enfer !

Soigner anxiete

Soigner l’anxiété

Le point commun entre ces trois personnes? Le même. Tous les trois ont peur d’être homosexuel, voire pire, au sens de l’un d’entre eux, d’être bi sexuel.

Être homosexuel – C’est quoi le problème

Être homosexuel(le) consiste donc à avoir une relation sentimentale avec une personne de même sexe que soi. Qui dit relation sentimentale dit, à compter d’un âge que je ne saurais déterminer, éprouver de l’intérêt, du plaisir à partager des moments sociaux, culturels, intellectuels, professionnels pour une autre personne de même sexe que soi. Qui dit éprouver ce plaisir laisse entendre que – parfois – cela puisse évoluer en désir affectif puis sexuel si… affinités.

Etre homosexuel(le) induit d’accepter d’être différent au sens où l’on se sent épanoui(e) dans une relation avec une personne comme soi, et que l’on est prêt à assumer voire à revendiquer sa différence. De fait, ne pas être comme tout le monde, c’est à dire hétérosexuel. Encore faut-il pouvoir assumer quelque chose qui, dans le conscient ou l’inconscient collectif était il y a peu jugé comme une maladie mentale, une perversion, une déviance. Je vous rappelle que dans certains pays, être homosexuel(le) est un crime passible de la peine de mort et que dans notre beau pays, il y a à peine 30 ans, l’homosexualité était soignée au même titre qu’une maladie mentale.

L’homosexualité suscite des débats et des comportements passionnés depuis toujours. Chez les Grecs, l’homosexualité était normale. C’était même la vraie sexualité. Dans l’ancienne société grecque, les relations sexuelles avec les femmes ne pouvaient se concevoir que dans une optique de reproduction. La femme n’était qu’un élément porteur de l’enfant. La femme n’était pas considérée comme un élément probant de désir sexué.

Notre société a évolué au sens où elle s’est modernisée (il paraît). Cela signifie qu’elle s’est dotée de divers moyens pour être plus productive et pour se rendre le quotidien plus facile (il paraît bis). Il y par exemple l’amélioration des conditions de travail, l’ouverture sur le monde, l’informatique, la médecine. Pour autant, cette société qui se modernise et qui prétend avancer avec son temps fait preuve de comportements pour le moins rétrograde avec la différence avec tout ce qui n’est pas conforme à son histoire, à sa culture. N’est-ce pas en ces termes, sur cette question de différences culturelles et sociales, qu’il nous faut appréhender et gérer l’angoisse d’être homosexuel?

L’angoisse de l’homosexualité

Être homosexuel signifie avec des relations avec une ou des personnes de même sexe que soi, relatons que la plupart des gens ne considère pas comme naturelles.

Ainsi, point de femme enceinte de façon naturelle, ainsi force jugements sur soi de la part de gens qui ne savent pas ou n’acceptent cette différence – j’en veux pour mémoire les débats passionnés mais violents qu’a suscité le mariage pour tous -. Ainsi risques de quolibets et autres moqueries imbéciles, ainsi risque de mises à l’index et d’exclusions.

Être homosexuel(le) signifie non seulement s’accepter dans son désir de l’autre mais aussi s’assumer comme tel(le). Or, quand un homme est pris au débotté par un désir qui le fait s’interroger sur sa propre sexualité, il y a de quoi être pris d’angoisses voire de crise d’angoisse. Pour certaines personnes, cela va jusqu’à être bouleversant au sens où un tel désir remet en cause leur équilibre psychique et physique, l’image que l’on a de soi, la confiance en soi.

Quand je me réfère aux patientes et patients qui viennent me consulter à ce propos et au désarroi dans lesquels cela les plonge dans une peur particulièrement importante. Toutes les valeurs sont remises en cause. Le positionnement des intéressés dans leur propre vie comme dans leur relation aux autres, à la famille, aux amis, aux collègues de travail.

A ce propos, les personnes bouleversées par des désirs homosexuels et issus d’une culture maghrébine ou orientale sont encore plus fragilisés. Ils ressentent une honte et une culpabilité particulièrement douloureuses et repoussent l’éventualité de leur homosexualité avec force. Je me souviens d’un patient d’une beauté inouïe qui assumait très bien son homosexualité mais la cachait à ses parents. Il vivait dans la peur d’être découvert et passait son temps à mentir à tous les membres de sa famille.

En agissant de la sorte, il avait fini par être affecté de troubles anxieux qui lui rendaient ses relations avec les autres assez difficiles. Il passait son temps à jouer un rôle et ce d’autant plus qu’il se sentait femme et ne pouvait vivre sa transexualité ou le transgenre dont il se prévalait comme il en avait besoin.

Nous avons essayé de travaillé sur son positionnement mais sans jamais arriver au succès escompté. Se présenter à sa famille dans sa réalité et son identité propre lui était insupportable. Il avait le sentiment d’être un traître et était très angoissé à l’idée de faire du mal à ses parents. Seul son frère cadet était informé de cette identité sexuelle. Lequel frère était lui aussi homosexuel.

Comment dépasser la peur d’être homosexuel

Dans le parcours de vie d’un homme ou d’une femme, et à plus forte raison quand vient le moment de s’affirmer dans son identité sexuelle, il est normal de se poser des questions à propos de sa propre sexualité d’une part et d’être bouleversé voire très angoissé à l’idée de ne pas être… comme tout le monde d’autre part.

Dans le même registre, il est bien compréhensible d’être perturbé par le désir que l’on ressentir pour une personne du même sexe que soi alors que l’on a toujours vécu et éprouvé du plaisir dans une ou des relations sentimentales et, accessoirement, sexuelle,s avec une personne du sexe opposé (pourquoi – opposé? -).

Quand j’avais 20 ans, je me souviens m’être posé ce type de questions alors que, plusieurs jours durant, un ami et moi avions dormi dans le même lit. Les discussions que lui et moi avions à propos de notre sexualité comme certains de nos comportements assez troubles m’ont fait me poser question sur mes désirs homosexuels. Je me posais la question de mon éventuel désir pour cet ami et ai fini par convenir que si ma question était normale ma réponse était exclusivement hétéro. je pense qu’il en a été de même pour lui mais nous n’avons jamais évoqué cela de façon précise. Je pense que nous avions trop peur de la réaction de l’autre.

C’est en acceptant l’éventualité d’être homo ou d’éprouver un désir homosexuel et, partant, la possibilité de l’assumer, que j’ai dépassé ce que je ne vivais pas nécessairement comme un problème. Bien sur, si cette homosexualité s’était affirmée, j’aurais pu être perturbé mais je ne me suis pas posé la question de savoir si c’était bien ou mal.

Je n’ai pas eu peur de perdre l’amour des miens ou d’être exclu. Je pense que j’aurais simplement compris que mon orientation sexuelle était celle là et je l’aurais sans doute accepté par… amour pour moi ce qui m’aura évité la peur d’être jugé pour ce que je suis et non pour l’image que je me devais de donner de moi aux autres !

Car, à bien y réfléchir, n’est-ce pas là que se situe le problème? Dans l’amour inconditionnel?. En effet, n’être pas comme tout le monde fonde la peur d’être mis à l’écart, d’être jugé. De se sentir anormal voire malade. A preuve, le nombre de patients qui me consultent et qui consomment force médicaments car ils sontt dépressifs à l’idée d’être homosexuel(le). C’est en travaillant sur la confiance en eux, l’image qu’ils ont d’eux mêmes puis sur l’acceptation de soi qu’ils peuvent parfois dépassé le problème de l’angoisse de l’homosexualité.

Celles et ceux qui ont refusé, parfois violemment, cette éventualité, en ont été quitte pour une dépression importante dans la mesure où ils ont été confrontés à des conflits intra psychiques (phobie). Ils ne se positionnaient que dans la peur du jugement des autres à leur endroit. Plus difficilement par rapport à eux mêmes. C’est en refusant catégoriquement une éventualité qu’ils se sont retrouvés face à des gros problèmes émotionnels. Un peu comme quand un homme ou une femme refuse l’idée que sa compagne ou son compagnon puisse ne plus l’aimer un jour ou le quitte un jour.

Pour en finir, provisoirement, ce n’est pas parce que vous êtes bouleversé(e) par une émotion de désir que vous ressentez à propos du personne de même sexe que vous que vous êtes dégénéré, pervers, homo, anormal ou encore malade. Personnellement, je suis parfois bouleversé devant les images de Johnny Depp que je trouve d’une beauté époustouflante. Cette beauté ne me laisse pas indifférent et puis voilà…

Dernière chose, au delà de l’homosexualité dont vous ne ferez un problème que si vous le voulez bien (je sais que lorsque j’écris cela certains d’entre vous me déteste !). En toute homme, il y a une part de féminité. En toute femme une part de masculinité. Le plus simple ne serait-il pas de l’accepter? Pourquoi être refuser l’idée de votre sensibilité?

C’est comme si, homme, genre mâle dominant, vous étiez en colère de pleurer devant une scène de film. Pourquoi refuser la preuve que vous êtes sensible au monde qui vous entoure? Je comprends que cela puisse générer chez vous angoisses, crises d’angoisses voire crise de panique… tant que vous refusez votre réalité. Cette réalité peut être ponctuelle ou permanente. un peu comme avec un(e) employeur. On peut éprouver le désir de suivre un employeur, une directrice de département au bout du monde, avoir le même sexe que l’intéressé(e), ne jurer que par cette personne et se sentir ému(e) de sa présence. Cela fait-il de vous un(e) homosexuel(le)? Le problème ne réside t’il pas plus dans les limites que vous saurez ou non mettre dans vos relations à l’autre pour, éventuellement, vous protéger de l’éventualité qu’il ou elle profite de son charme à votre détriment. La peur de ne pas y arriver peut vous angoisser. C’est normal. Alors, parlez en autour de vous ou consultez un thérapeute si vous en éprouvez le besoin.

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L’angoisse d’être soi – La peur de s’affirmer

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S’affirmer procède de l’intention assumée d’exprimer son désaccord ou d’affirmer ses limites à propos d’un sujet personnel, professionnel, social économique et j’en oublie. L’affirmation de soi pose donc la question d’une communication adaptée. Adaptée au sens où vous exprimez votre pensée par rapport à un objectif donné et ne concevez aucune peur quant à la réaction de votre interlocuteur ou de votre interlocutrice.

Or, dans tout mode de communication, il y a un émetteur et un récepteur. Cela signifie que tout va résider dans la façon dont vous dites les choses et la façon dont l’autre reçoit les informations que vous exprimez.

Dans tout mode de communication, il existe des biais. L’un d’entre eux, si ce n’est le principal, est que c’est en fonction de l’image que vous avez de vous à un instant « T » et de l’image que vous avez de l’autre que votre communication sera opportune et comprise, ou pas. Cela signifie que c’est en fonction de la confiance que vous avez en vous que vous allez affirmer votre propos et votre positionnement. Ce que je viens d’écrire, c’est dans le meilleur des cas, dans l’idéal. Dans la réalité, c’est un autre sujet.

Affirmation de soi – Une façon de communiquer

Quand je rencontre Evelyne pour la première fois, je trouve qu’elle a une façon de m’observer qui me fait m’interroger sur moi même. Ais-je une tâche sur ma chemise? Mes chaussures ne sont pas cirées? Alors que je n’ai dit que peu de choses, ais-je physiquement exprimé quelque chose qui fasse que cette dame d’une cinquantaine d’années soit circonspecte tant à mon propos personnel qu’à celui de mes compétences? Je ne sais pas. Quoiqu’il en soit, j’ai le sentiment que cette consultation ne va pas être facile.

Je me lance et expose à cette patiente les modalités thérapeutiques au sein de mon cabinet. Je mets un point d’honneur à ce que le cadre soit fixé dès la première consultation. En agissant de la sorte, personne n’est surpris par quoi que ce soit et tout est clair dès le départ. Parfois tellement clair qu’un jour, alors que je venais de terminer ma présentation, un patient s’est levé, m’a salué et a quitté le cabinet…

Je vois qu’elle m’écoute avec attention. Non, elle ne souhaite me poser aucune question. Non, elle n’a besoin d’aucune précision supplémentaire. Le tout dit d’une voix si douce qu’elle en est presque inaudible. Je lui demande donc quel est son problème. Le silence se fait. Evelyne rougit. Des larmes coulent. Je ne dis rien. Cela me désole toujours autant de voir un(e) patiente(e) pleurer. Evelyne s’excuse – comme si elle avait fait quelque chose de mal en pleurant -. Je lui rappelle que pleurer est humain et que j’ai – malheureusement – une certaine facilité à faire pleurer mes patients. Elle sourit, essuie ses larmes d’un discret revers de la main. Elle se mouche tout aussi discrètement et, contre toute attente, relève la tête et plante ses yeux dans les miens en les plissant légèrement. Comme si elle avait du mal à voir. J’ai l’impression qu’elle m’appelle au secours. C’est le cas.

« Je suis perdue. Je ne sais plus quoi faire. J’ai peur. Je suis angoissée tout le temps. Je n’en peux plus« . Un silence s’installe, Evelyne s’essuie de nouveau les yeux. Elle continue à exprimer son état émotionnel jusqu’au moment où je décide de l’interrompre. « De quoi avez vous peur?« . « De tout perdre si je ne fais pas ce qu’il faut » me répond elle. « Evelyne, si nous situions le contexte ».

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Angoisse – Anxiété – E Boutique

Evelyne semble battre le rappel de toutes les forces qui lui reste puis se lance. Elle m’explique qu’elle a été recrutée l’année précédente dans un cabinet conseil. Elle est l’assistante d’une consultante. Cet emploi fait suite à une longue période d’inactivité professionnelle. Ce que d’aucun appellerait une période de chômage.  Evelyne a décroché ce poste alors qu’elle n’y croyait pas dut tout. Elle était convaincue qu’encore une fois, elle ne serait pas recrutée. Mais, de puis qu’elle l’a été, son quotidien est peuplé d’angoisses et de crises d’angoisse ou, pour être plus exacte d’anxiété.

Dès le premier jour, cette consultante free lance intégrée à un pool (SCP pour les connaisseurs), a mis une pression persistante et grandissante sur Evelyne. Cette dernière a rapidement compris que son employeur est particulièrement exigeante, ne tolère aucune excuse ni explications quant à la non satisfaction d’objectifs. Rapidement, Evelyne pense s’adapter en satisfaisant les demandes de sa « patronne ». Cette femme ne remercie jamais sa collaboratrice, ne lui exprime pas non plus de reconnaissance mais sait par contre très bien la récriminer quand quelque chose ne va pas.

Je demande à Evelyne de me donner un exemple – le plus récent possible – au cours duquel elle a ressenti la peur, l’angoisse, dont elle me parle. A la simple évocation de cet exemple, ma patiente pleure de nouveau en me disant qu’en fait, devant une telle dictateure, elle n’arrive pas à s’affirmer. Je demande à Evelyne de me préciser ce qu’elle conçoit en matière d’affirmation de soi. Ma patiente rentre dans des explications qui, clairement, montrent qu’elle, l’employée, n’a de cesse de faire des comparaisons entre cette consultante et elle. L’autre est plus jeune, plus diplômée, plus compétente, plus ceci, plus cela. Et quand Evelyne ressent de la colère quant au comportement de son employeur, elle ne l’exprime pas. Et cela va de mal en pis parce qu’Evelyne a pu constater que cela allait s’aggravant. Plus Evelyne sait qu’il lui faudrait s’affirmer, moins elle l’envisage, plus elle souffre. « Un bourreau ne choisit jamais sa victime par hasard » dis-je à Evelyne.

Je demande à cette dernière si elle peut imaginer que l’autre a bien compris les difficultés de son employée à communiquer de façon claire et efficace. La réponse est affirmative. Evelyne comprend bien ce qu’il se passe mais elle a eu tant de mal à trouver ce poste qu’ à la seule idée d’exprimer ses limites, de dire NON !, elle craint de se retrouver au chômage (ce que cette consultante aura surement compris).

Evelyne ne sait donc pas communiquer ou, à défaut, a toutes les peines du monde à affirmer ses limites, à exprimer son désaccord. D’ailleurs, elle garde un souvenir pénible de la dernière fois où elle a exprimé son désaccord. C’était au cours d’une algarade avec son mari. Lequel, depuis, a quitté sa femme. Cette dernière m’explique qu’une fois de plus elle a rabroué son le père de ses 3 enfants parce qu’il ne faisait pas quelque chose qu’elle voulait qu’il fasse. Il en au eu marre – semble t’il pour la je ne sais quantième fois – et lui a annoncé qu’il la quittait. Ce qui fut dit fut fait.

Je demande à Evelyne de m’expliquer ce qu’elle dit précisément quand elle exprime son désaccord. Et là, je comprends quel est le problème. Evelyne dit des choses justes mais d’une telle façon qu’elle obtient l’inverse de ce qu’elle souhaite. Elle n’est pas écoutée, pas comprise et, de fait, obtient l’inverse de ce qu’elle souhaite.

Depuis l’épisode de son mari, depuis sa longue période de chômage et à plus forte raison,depuis qu’elle occupe ses fonctions d’assistante d’une consultante désagréable et péremptoire, cette dame est rongée d’angoisses. Elle sait qu’elle devrait s’affirmer mais elle est tellement convaincue que cela va mal se terminer, qu’elle n’ose plus ce qui lui colle des crises d’angoisses. Elle est victime d’angoisses matinales comme d’angoisses nocturnes. Elle a un sommeil perturbé, une alimentation qui l’est tout autant.

Evelyne est victime d’une sorte de stress post traumatique qui agit sur elle comme une espèce de sidération émotionnelle et l’empêche de communiquer de façon adaptée et, ainsi, d’avoir d’elle une meilleure image. Elle souffre d’une absence quasi totale de confiance en soi. Ce à propos e quoi je lui demande de m’expliquer comment elle peut envisager de communiquer de façon adaptée alors que personne ne lui a vraisemblablement jamais appris. Elle en convient tout en me précisant que les autres y arrivent, eux ! Je lui demande qui. Elle ne sait pas me répondre si ce n’est en exprimant un propos très généraliste qui en dit long sur sa peur du jugement des autres.

Comment s’affirmer

La plupart des personnes – des patients – que je rencontre et qui me parle de leurs angoisses à l’idée de s’affirmer m’opposent toujours que s’affirmer ce doit être naturel. C’est une question de tempérament paraît-il ! Et apprendre à changer c’est tellement dur voire impossible… C’est faux ! C’est une idée reçue.

J’avoue que j’ai longtemps cru qu’il était difficile de s’affirmer. A une époque de ma vie qui commence à dater, je redoutais tellement les conflits qu’à l’instar de la plupart des gens, j’évitais de dire non ou, à tout le moins, j’évitais de le faire de façon directe. Jusqu’au jour où j’appris et compris que c’était bien plus facile que je ne le croyais.

Ce que j’ai appris m’a permis d’en finir avec mes angoisses à un point tel qu’il y a quelques années quelqu’un auquel je m’opposais ma dit que j’étais une personne de conflit ! Je ne pouvais rêver meilleure consécration !

S’affirmer ou avoir peur de s’affirmer pose la question d’avoir peur d’être soi. Or, une telle éventualité est un facteur important de honte et de culpabilité. Exprimer votre désaccord c’est être fidèle à vous même. C’est donc affirmer votre confiance en vous et réduire votre peur à néant. Pour y  arriver, tout est question de stratégie.

Quand vous êtes en conflit avec quelqu’un, ou qu’une personne vous rabroue, ne répondez jamais tout de suite. Laissez la personne se vider de ses émotions à votre sujet. Quand la personne vous somme de vous expliquer ou vous demande de vous justifier, répondez par une question. Plus vous en saurez, plus la personne se videra grâce à vous et plus… votre agresseur deviendra… inoffensif ! Je n’invente rien. C’est précisément ce que pratiquent les négociateurs dans des conflits graves (ex: GIPN, GIGN).

Le bénéfice est triple. Un, il s’agit de gagner du temps et de comprendre les objectifs de la personne qui vous invective. Deux, c’est en posant des questions que vous saurez mieux vous placer pour éviter les coups et les réprimandes. Trois, grâce aux réponses formulées vous saurez précisément quoi répondre pour que l’autre passe à autre chose sans qu’il vous tienne rigueur de ce moment pénible. Voire, il pourra s’excuser de cette mésentente !

En ayant la certitude d’avoir été entendu et écouté, votre interlocuteur aura la certitude d’avoir été respecté et d’avoir affirmé son autorité. Or, vous, vous vous êtes contenté de mettre en place une stratégie qui va consister à donner à l’autre le sentiment qu’il s’est affirmé alors que vous… aussi. Comment?

Vous avez posé des questions, avez appris de votre interlocuteur. En posant des questions, vous avez montré votre intérêt à votre vis à vis. Vous lui avez donné de l’importance en lui exprimant que vous vous intéressiez à ce qu’il vous disait. Lui, vous répondant, vous a donné des renseignements sur ses attentes ce qui vous permet de prendre position, non par rapport à vous mais par rapport à lui. Ce que fait votre interlocuteur c’est qu’il vous donne les moyens de vous protéger d’une part et ce qui vous protège de vos propres angoisses puisque vous n’êtes pas focalisé sur elles !

Je pourrais vous donner tout un tas de techniques stratégiques pour ne plus avoir peur de vous affirmer et ainsi cultiver l’art d’être soi. Mais cet article serait tellement long que vous seriez las avant l’heure. Pour aujourd’hui, si cela vous intéresse d’en savoir plus, je vous informe qu’il n’est pas impossible qu’à la rentrée septembre 2013, je mette en place un Programme qui traitera de l’affirmation de soi et de la confiance en soi.

Le Programme SAFE® aura pour vocation de vous faire découvrir une stratégie issue de l’approche systémique de Palo Alto pour définitivement résoudre votre problème d’affirmation. Ainsi, grâce aux mêmes exercices que j’ai utilisé avec Evelyne, vous n’aurez plus peur de vous affirmer, plus peur de dire NON ! et retrouverez aisément confiance en vous.

Si cela vous intéresse, je vous invite à vous inscrire afin d’être prioritairement informé dès que je mettrais ce Programme  en ligne.

Je souhaite bénéficier d’informations sur le Programme SAFE ®

Affirmation de Soi – Confiance en soi


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Peur de la foule – Agoraphobie

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Il est 15H. Je me sens en pleine forme alors que, habituellement, j’ai un « passage » plutôt difficile en début d’après-midi. Je viens de terminer une consultation thérapeutique et de raccompagner un patient. Je me sens d’autant mieux que cette personne et moi avons définitivement résolu un problèmes de ruminations qui handicapait la vie de ce monsieur. Il avait tout essayé, sans succès. Là, pour le coup, on avait frappé fort ! Plus de crise de panique, plus de stress toxique. Un vrai retour pérenne à la confiance en soi. Mon métier a parfois de ces satisfactions que j’aime à retenir.moment

Le cas de la personne suivante est pas mal non plus ! En termes de complexité, je vais être servi ! Dans quelques minutes, je vais recevoir une femme particulièrement dynamique mais qui, pour autant, et de façon assez surprenante, souffre d’agoraphobie.

Symptômes de la peur de la foule

Michèle a une cinquantaine d’années. Elle est voyante, médium me précise t’elle. Elle ne reçoit jamais ses consultants et ne travaille qu’à l’aide d’internet. Je ne vous cache pas être impressionné. Je reçois une femme assez autoritaire et qui ne s’en laisse pas compter. Elle m’informe être venue avec son chaperon, son mari. L’idée d’être seule à l’extérieur la terrifie et elle ne peut envisager cette épreuve comme bien d’autres qu’accompagnée.

angoisse anxiété

Angoisse – Anxiété – Phobie – E Boutique

Je lui demande de me raconter la dernière fois où elle a été confrontée à sa peur de la foule. Cela tombe bien, le dernier exemple douloureux remonte à la veille. Elle souhaitait acheter des vêtements. Que ce soit dans un magasin de ville ou dans un centre commercial, le problème est le même me dit-elle. Va pour le centre commercial. A la seule idée de s’y rendre, Michèle est prise d’une angoisse croissante qui deviendra, in situ, une attaque de panique. Je lui demande de me préciser les symptômes de son agoraphobie.

  • Transpiration forte
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Envie de vomir
  • Boule d’angoisse
  • Difficulté à respirer, à trouver son air
  • Oppression de la cage thoracique
  • Souffle court

Je répondrais bien à cette femme que les symptômes de sa peur de la foule sont assez classiques pour ne pas dire communs mais je sens chez elle une telle détermination que je ne m’aventure pas à émettre une telle considération. Je me contente d’accuser réception. A la suite de quoi, je lui demande ce qu’elle a fait pour trouver une solution à son problème.

Dans la voiture m’explique t’elle, elle essaie de retrouver son air.Se force à faire des exercices de respiration ce qui, elle le reconnaît, ne lui est pas d’une grande aide. Son mari attend patiemment à ses côtés. J’apprendrais plus tard qu’il ne s’aventure jamais à contraindre son épouse à sortir. Il a du avoir des expériences difficiles à ce propos. Je pense qu’il a du se faire engueuler de façon un peu verte… Elle finit par s’obliger à sortir de sortir de sa voiture pour y rentrer de nouveau à cause d’une crise d’angoisse naissante. Elle attend que cela se calme puis finit par me dire que, lasse d’attendre, elle se fait violence et sort de nouveau.

Michèle regarde brièvement autour d’elle. Hier, c’était mercredi. Le centre commercial est plein de monde. En plus, il fait beau. La sensation de chaleur l’oppresse et accentue ses symptômes d’étouffement. Son mari est là, silencieux. Il lui tend la main de façon bienveillante. Elle refuse cette aide et commence à monter les marches qui mènent à l’entrée principale. Les jambes de plus en plus lourdes, elle m’explique penser à ce qu’elle devra, ou pourra, faire si ses symptômes s’aggravaient. Elle échafaude des plans d’évitement tout en pensant à sa frustration si sa peur de la foule l’empêche de faire ses achats.

Elle sait très bien où se trouve les deux magasins dans lesquels elle souhaite se rendre. Problème supplémentaire, ils sont chacun à un point opposé du centre ce qui l’oblige à envisager de traverser, deux fois et dans les deux sen,s ce fichu centre puis une troisième pour rejoindre son auto. Un enfer !

Michèle arrive devant les portes coulissantes qui s’ouvrent devant elle. L’air frais la surprend telle une agression. Des gens rentrent, d’autres sortent. Michèle sent la colère la prendre car elle a honte de se retrouver dans une telle situation. Et de m’entreprendre quand à son incompréhension de  ce problème. Michèle m’explique que lorsqu’elle consulte, elle se sent en sécurité. Elle est chez elle, dans la pièce réservée à l’exercice de ses compétences médiumniques. Elle travaille de 11H à 21/22H. Elle reste donc enfermée près de 10 heures par jour, 6 jours sur 7. Elle travaille dans un appartement et a donc une vision assez fermée, en plus d’être hostile, du monde extérieur.

Revenons à la porte du centre commercial. Michèle est là, comme pétrifiée, son mari en léger retrait. Rien n’y fait. Elle a beau essayé de se convaincre, elle est comme sidérée. L’idée même de traverser le centre par trois fois la fait transpirer plus encore. Les gouttes sèchent aussi vite que l’air frais caresse son front. Elle fait un pas puis, de nouveau, se trouve bloquée du côté de l’entrée. Elle regarde les gens rentrer et sortir. Elle est d’autant plus furieuse de ne pouvoir dépasser son  agoraphobie qu’elle a l’impression de se donner en spectacle et craint, encore plus, que des gens la reconnaissent. Sa photo est clairement affichée sur son site internet et, effectivement, il est probable que des personnes qui la consultent soient dans ce haut lieu de la consommation ! Elle a peur du jugement des autres

Le temps passe et sa confiance en elle est de plus en plus éprouvée. La phobie dont elle est victime la handicape dans sa vie et n’est pas sans répercussions sur sa vie sociale, affective et sentimentale. Elle veut trouver une solution. Elle ne me le dit pas, elle me l’assène puis me met en demeure de l’aider. « Waouh », lui dis-je. « Je ne fais pas des miracles ». Je lui réponds avoir besoin de son aide. Comment? En m’expliquant comment elle fait pour résoudre son problème et comment elle fait depuis tout ce temps puisque cela fait des années que cela dure.

Traitement de l’agoraphobie – Comment soigner la peur de la foule

Le thème des tentatives de solution de Michèle est le contrôle. Elle n’accepte pas cette situation. Elle est une femme énergique et ne supporte pas de perdre le contrôle. Pour autant, il lui est de plus en plus difficile de maitriser une anxiété galopante. Je demande donc à Michèle quelle serait la plus petite des choses, et la première des choses, qui serait pour elle un indicateur de mieux être.

Elle me répond que ce serait de pouvoir arpenter les centres commerciaux sans être victime de crise de panique. Je lui oppose que je comprends bien son désir mais que par rapport à la gravité de ses symptômes d’anxiété cela me semble un peu trop ambitieux. Je vois bien que je l’agace mais elle fini par me dire que la plus petite chose signe d’une amélioration serait de rentrer dans un tel lieu sans avoir aussi peur.

Comment soigner l’agoraphobie grâce à l’hypnose

Je lui propose donc une solution. Mon idée, ou plutôt ma stratégie, c’est de jouer sur les paradoxes. C’est à dire de prescrire des symptômes d’angoisses, ou d’aggraver la névrose d’angoisse dont la peur de la foule est un symptôme.

Cela peut paraître très surprenant mais c’est en aggravant la situation perçue (stress perçu) que le cerveau arrive la plupart du temps à réguler son système de perception face à la conviction d’un danger plus fort. A cette fin, je prescris à Michèle des exercices issus de la thérapie comportementale (TCC). En effet, certains exercices issus de l’approche systémique de Palo Alto donnent d’excellents résultats pour soigner l’agoraphobie et plus spécifiquement ceux issus du langage hypnotique.

Attention. Il ne s’agit pas à proprement parler d’hypnose ericksonnienne telle que vous en avez peut-être déjà entendu parler. En l’espèce, cela relève plutôt de messages très spécifiques, adressés au cerveau dans certaines conditions et de certaines façons. Ainsi, cela vient perturber les modalités réactives émotionnelles, c’est ce que l’on appelle en thérapie comportementale générer de l’entropie , afin de retrouver l’ordre. Cela signifie générer du désordre pour retrouver l’équilibre, l’ordre.

En règle générale, pendant les 3 ou 4 premiers jours, le cerveau résiste. A ce moment, le patient a l’impression que ses symptômes s’aggravent. Si tel est le cas, c’est un signe très encourageant qui laisse penser que la solution est en chemin. En effet, devant un afflux massif d’informations toutes plus négatives les unes que les autres, le cerveau est confronté à un système – une mécanique – qui lui échappe parce que non seulement les symptômes s’aggravant mais, en plus, ils échappent au contrôle du cerveau lui même.

De fait, alors que le cerveau essaye de réguler son propre système en substituant aux informations externes (langage hypnotique) les informations qu’il maitrise, il se met dans une telle situation de détresse qu’il finit par réguler son propre système en limitant la portée des informations initiales.

Schématiquement, c’est comme si votre cerveau fonctionnait à 500 à l’heure initialement au lieu de 100. En ayant recours au langage hypnotique, vous ajoutez des informations qui font aller votre cerveau à 800 à l’heure. Alors, le cerveau essaie de ramener la vitesse à 500 alors que vous, vous avez l’impression que votre cerveau file à… 1000 à l’heure (importance de vos symptômes). De facto, devant le danger, le cerveau reprend la maitrise en neutralisant la totalité des informations – les symptômes – ce qui le ramène à… 100 ! Et là, tout redevient normal.

C’est exactement ce que je propose à ma patiente. Elle acquiesce et nous prenons congés non sans avoir fixé un nouveau rendez-vous. Michèle me posera un lapin. Je ne la reverrais pas ni n’en entendrais plus parler. C’est bien dommage pour elle mais je pense que, comme beaucoup de mes patients, l’agoraphobie avait pour elle un avantage que je n’ai pas eu le temps de découvrir. dans le cas contraire, nous aurions pu soigner la névrose d’angoisse de cette femme totalement et définitivement.

Je précise cela car l’agoraphobie ou peur de la foule, comme beaucoup de symptômes d’angoisses, sont issus de problèmes constitués dans l’enfance. Grâce à une TCC (thérapie cognitive et comportementale), il est très facile de neutraliser ce problème. D’ailleurs, si cela vous intéresse, c’est l’un des avantages du Programme ACE. Pour consulter le programme, suivez le lien ci-dessous:

PROGRAMME ACE

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Symptômes et traitement de l’anxiété sociale ou phobie sociale

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Il y a quelques mois, j’avais réalisé une vidéo à propos des symptômes et du traitement de l’anxiété sociale comme de la phobie sociale. Hébergée sur ma chaîne Youtube, il se peut que certains d’entre vous ne l’ai pas vu ou regardé. C’est la raison pour laquelle je mets cette vidéo à votre disposition sur le Blog.

Dans cette vidéo, je vous explique comment se créent les symptômes de la phobie sociale et quelles solutions vous pouvez aisément trouver à ce douloureux problème. Dans ce film de 8 minutes 30′, je vous informe de la présence de trois vidéos qui vont vous permettre de ne plus souffrir d’anxiété sociale.

Grâce à cette vidéo comme à toutes celles diffusées sur ma chaîne Youtube

  • Découvrez quel est ce mécanisme émotionnel qui vous plonge dans l’anxiété sociale et vous empêche d’avoir une vie comme tout le monde
  • Découvrez des solutions simples et très étonnantes pour ne plus souffrir de troubles de l’estime de soi
  • Comment retrouver confiance en soi

Vidéo - Symptômes et traitement de l’anxiété sociale et de la phobie sociale

 

Pour découvrir les 3 vidéos dont je vous parle, je vous invite à regarder:

« Comment ne plus souffrir d’anxiété sociale ou de phobie sociale grâce à des exercices trés simples » – Vidéos


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Peur des maladies – Hypocondrie – Hypocondriaque

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Même si je ne voulais pas le voir, ou à tout le moins en prendre acte, il est malade. Très malade. Au surplus, il semble apeuré comme traqué. Il, c’est Marc. 40 ans, technicien spécialisé. Il vient de province. Il n’en peux plus. Il a mal à la gorge, mal au ventre, a souvent des migraines, de l’arythmie cardiaque.

Il a vu bien des médecins généralistes et spécialistes. Subi des examens de toutes sortes. Tous ces professionnels de santé sont unanimes. Marc a bien tous les symptômes de certaines maladies mais… n’en n’a aucune. Marc est hypocondriaque. Il a une peur terrible des maladies au point qu’il a les symptômes de toutes celles qui lui font peur. Bien sûr, les maladies qu’aurait Marc sont toutes, sans aucune exception, mortelles !

Le cheminement de l’hypocondrie

Renseignement pris auprès d’un dictionnaire réputé, l’hypocondrie est une peur permanente liée à la santé et une obsession quant à l’état de santé. C’est précisément ce dont souffre Marc. Celui-ci est à l’affût du moindre signe d’un dérèglement de son état de santé. Comment ce patient en est-il arrivé à ce point de souffrance, à cette anxiété généralisée?

Marc m’a rapidement informé qu’il avait toujours été quelqu’un d’anxieux. A l’école, dans sa famille d’origine, en sa qualité de père de famille, à son travail. Une espèce de peur de mal faire s’est durablement installée avec le temps. Ce même temps qui aura laissé s’installer des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) grâce auxquels Marc avait le sentiment de contrôler son environnement comme sa vie.

ça c’était « au début », parce que les années passant, il a perdu le contrôle. Au début, cela consistait à respecter certains rites du genre ne pas mettre n’importe quel vêtement ensemble ou agir de sorte à ce que la mèche de ses cheveux soit parfaitement alignée suivant une structure que lui seul connaissait. Cela lui prenait beaucoup de temps mais était la garantie de sa propre confiance en lui. C’était ce qui lui permettait d’aborder son quotidien sans trop de mal. Il reconnu être parfois angoissé que sa mèche ne tienne plus et était anxieux à l’idée que cela puisse être le cas. Il s’employait donc à la vérifier très régulièrement. Ce qui fut un temps une sorte de rite simple devient une véritable obsession.

angoisse anxiété

Angoisse – Anxiété – E Boutique

C’est à la faveur d’un problème de peau qu’il fut obligé de rompre avec ses cheveux. Rasé de près, il ne quittera plus jamais cette coupe jusqu’à ce qu’un évènement traumatique le prenne. Le décès d’un proche. Auparavant, il remplaça son obsession par une autre. Chez lui, avant de quitter son appartement, quoiqu’il ait eu à faire à l’extérieur, son appartement devait être impeccablement rangé. Il ne pouvait envisager de passer la porte sans que cette condition soit remplie. Victime de tocs de vérification, il passait là aussi un temps considérable à apaiser ses angoisses existentielles. Cela lui vaudra bien des déconvenues professionnelles ce qui rajoutera à ses crise d’angoisse et autre crise de panique.

Souvent en retard à son boulot, il fut licencié à diverses reprises. Bien qu’ayant tout à fait conscience de la relation qui existait entre ses tocs et ces licenciements successifs, il avait beau s’engager à résoudre ce problème, à prendre sui lui, rien n’y faisait. Régulièrement, il rechutait de façon plus conséquente que la fois précédente.

Un jour, il apprit le décès soudain d’un proche. Dès lors, il s’enquit avec peur de son propre état de santé. Il a commencé à être très à l’écoute de son corps. La moindre petite altération, le moindre signe suspect, que ce soit de fatigue, que ce soit un bouton, un petit problème respiratoire, une diarrhée soudaine et ponctuelle, tout l’alertait.

Tout les signes d’altération de son état physique générait chez lui une angoisse profonde. Au début, il inspectait scrupuleusement chaque signe puis essayait de lâcher prise en essayant de ses convaincre de l’inutilité de son comportement. Victime d’angoisses nocturnes comme d’angoisses matinales, il ne pouvait s’empêcher de s’inspecter, de s’ausculter. Il se renseignait sur le moindre signe qu’il venait de découvrir. Et ce qui devait arriver arrivait. Il découvrait des témoignages sur des excroissances graves, à vocation cancéreuse autant que faire se peut. Les diarrhées étaient bien évidemment un signe de trouble stomacal grave. Une difficulté à respirer un vecteur de cancer du poumon. Une oppression de la cage thoracique un élément fort d’infarctus probable. Et le tout à l’avenant.

Marc a écumé tous les centres médicaux. A vu et revu son médecin généraliste qui lui a prescrit moults examens. Ces mêmes examens qui disaient toujours la même chose. Pas de signe clinique probant indicateur de symptômes d’une pathologie X ou Y.

Last but not least, le médecin traitant participait en toute bonne foi au comportement hypocondriaque de son patient en lui prescrivant encore et toujours des examens tout en lui disant qu’il n’avait aucune raison de s’inquiéter que ce devait être du stress et… rien d’autre. Et c’est bien dans ces tentatives répétées qui consistaient à rassurer son patient que le problème a trouvé un ancrage dramatique.

La peur des maladies – Un ticket pour la dépression

Autant que vous le sachiez tout de suite, rassurer une personne hypocondriaque est la pire des erreurs à ne surtout pas commettre. Pourquoi? Avez vous déjà remarqué qu’à chaque fois que vous faites cela, l’intéressé vous remercie dans un premier temps puis, dans un second temps, revient vers vous en vous demandant si vous êtes sur? Parce que lui doute, et de s’empresser de vérifier de nouveau si ce qu’il vit comme un symptôme grave est… grave.

La personne affectée par la peur des maladies – hypocondrie – ne cherche pas à se rassurer. Que nenni ! Inconsciemment, cette personne cherche à avoir la preuve qu’elle a raison. Ce qu’elle cherche c’est à retrouver le contrôle. A preuve, les allégories triomphantes de certains quand, effectivement, un jour, leur est diagnostiqué un problème de santé qui nécessite un traitement spécifique voire une hospitalisation.

Un tel évènement rassure le patient quand à ce qu’il avait raison de tant s’inquiéter. Il avait bien quelque chose. Ensuite, une fois le problème résolu, il lui faudra se trouver d’autres symptômes. Ce qu’il s’emploiera à faire pendant le traitement de sa maladie dûment identifiée et soignée puis au sortir de ses soins. Comportement obsessionnel qu’il aggravera dès que, officiellement, sa maladie aura été éradiquée.

Le problème avec Marc c’est qu’il a non seulement vécu tout ce que je viens d’écrire mais qu’en prime il a été affecté de symptômes de dépression. Victime de sa peur des maladies, Marc aura tout tenté pour identifier des symptômes qui puissent lui donner raison à ceci près que tant qu’il réagissait de la sorte sa vie filait entre ses mains sans qu’il en soit maitre.

Le temps a passé. Beaucoup d’années se sont succédées et ont participé à épuiser ce monsieur comme ses proches. C’est séparé de son épouse et en cessation d’activité professionnelle qu’il viendra me consulter.

Il n’avait plus de goût à rien, se sentait dramatiquement seul pour ne pas écrire abandonné et… avait une peur horrible de tomber malade et de mourir seul… comme un chien (sic). Malgré tous ces évènements douloureux, tant physiquement que sentimentalement, et économiquement, Marc n’avait donc pris acte de rien quand à ce qui le concernait. Il se posait en victime et, contre toute attente, n’envisageait aucun changement.

Nous nous sommes vus trois fois. Très rapidement, il s’est avéré que ce monsieur ne suivait pas les prescriptions comportementales que je lui confiais. Il a donc fallu que je lui annonce n’être aucunement désireux de me rendre complice de son non désir de changement. Qu’en aucun cas je n’étais là pour le contraindre et que s’il ne voulait rien faire pour retrouver son autonomie, je respectais son choix.

Il ne m’a pas supplié mais il est parti la tête engoncée dans le épaules. Pour un peu je me serais senti coupable. Je ne l’ai plus revu. Mais, quoi faire quand quelqu’un refuse d’accepter que s’il n’est pas responsable de ses problèmes, il est responsable de son changement? Rien si ce n’est de lâcher prise.

Marc n’aura pas souhaité entendre combien ce comportement hypocondriaque avait à voir avec ce qu’il est convenu d’appeler en thérapie comportementale, en tous cas dans l’approche systémique de Palo Alto, un bénéfice caché à son hypocondrie. A bien y réfléchir, malgré toute sa honte et sa culpabilité, la peur des maladies de ce monsieur lui permettait t’elle de se préserver d’autre chose, ou d’obtenir quelque chose qu’il recherchait?

Comme le disait Jacques Lacan: « On ne pose jamais que des questions à propos desquelles on connaît la réponse« .

 

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Les angoisses de la rentrée

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Il ne s’agit pas seulement de la rentrée scolaire mais, d’une façon plus générale, d’une rentrée à tous points de vue. Je pense qu’il s’agit d’un éternel recommencement qu’accompagne son lot de peurs, de joies, d’excitations, d’enjeux politiques, sociaux, scolaires, économiques, etc. Echouer ou… réussir?

Les enjeux sont de taille. Chacun va y aller de son angoisse quant à imaginer – sans savoir – ce qu’il pourrait se passer. Comment la rentrée scolaire va t’elle se dérouler? Vais-je être à la hauteur de ce que l’on attend de moi? Les enseignants seront ils sympathiques et bienveillants? Les élèves respectueux de l’autorité du professeur? Mon patron – ou ma patronne – sera t’il dans de meilleures dispositions à mon endroit? L’usine va t’elle fermer? Comment faire pour de nouveau me protéger des menaces de société de crédit que j’ai tant de mal à honorer? Mon compagnon – ou ma compagne – va t’il me quitter? En bref, comment maitriser un avenir proche et plus lointain alors que je suis pris dans un tourbillon d’excitation sociale et que je ne trouve pas nécessairement les moyens d’y résister d’une part, et d’agir dans le respect de moi et des autres d’autre part.

La rentrée 2013 – Un mauvais départ

En matière scolaire, et alors que les ministres qui se succèdent s’échinent à imposer des règles qui ne tiennent aucun compte des réalités du terrain, un enseignant de Marseille vient de mettre fin à ses jours. Ce monsieur a expliqué son geste par son refus de satisfaire à un enseignement dans lequel il ne se reconnaît plus. Bien triste spectacle qui traduit avec une infinie violence la difficulté dans laquelle sont plongés bien des gens.

Comment résister à une machine sociale et éducative dont j’ai toujours dit qu’elle ne savait ni ne voulait s’adapter à la réalité sociale et environnementale. Comment traiter ses angoisses quand vous savez qu’il vous faudra aborder le quotidien comme si de rien n’était et que, « allons, y a pas mort d’homme« . Ben si, encore une fois, il y a un mort.

Quand prendra t’on en compte l’angoisse de l’enseignant terrorisé par ces parents qui exigent respect de l’élève alors que ce même élève ne respecte pas les autres en plus d’être scolairement en dessous du niveau de l’eau. Quand mettra t’on en place des structures d’accueil de qualité pour entendre la parole des enseignants épuisés par des objectifs toujours plus importants. Quand l’état reconnaitra t’il la qualité de la plupart des enseignants en communiquant sur la reconnaissance de ce métier. Quand l’état revalorisera t’il le salaire des enseignants qui, faisant toujours plus d’heures tant en classe qu’en préparation et en corrections, sont devenus des travailleurs pauvres. Quand l’état participera t’il à ce que cesse à ce discours franco français qui veut que les enseignants ne foutent rien? Quand certaines personnes arrêteront-elles de demander aux autres de se substituer à elles mêmes dans la prise en compte de leurs responsabilités. Quand, quand…

Quand certains enseignants vont ils arrêter de maltraiter certains élèves? Quand les inspecteurs d’académie vont ils arrêter de ne pas écouter les enseignants au nom de directives toutes plus ahurissantes les unes que les autres? Quand certains employeurs ou chefs de services vont ils cesser de mettre la pression sur leurs employés au nom du chiffre? Quand l’argent cessera t’il d’être au centre de tout, de toute chose et de tout le monde? Quand le monde cessera t’il d’avoir peur? Quand l’homme sera t’il enfin au centre de tout?

Jamais ! Enfin, je ne crois pas. Chacun ira de sa résistance individuelle à son anxiété, à son stress, à ses angoisses. Et le monde continuera d’avancer car rester bloqué sur un échec – alors qu’il n’y a aucun désir d’en tirer les enseignements – est la mort du système. Le système a plus d’intérêt que l’homme lui même. L’homme est seul, le système est tout.

L’intérêt du stress

De la même façon qu’il est économiquement nécessaire qu’il y ait du chômage, il est important qu’une société souffre. Une société qui va trop bien est un système qui se créera un problème pour satisfaire à des besoins de pouvoir et, accessoirement d’autorité. Un peu comme ces pays qui refusent de trouver la paix et ont plaisir à de faire la guerre depuis longtemps. Chacun reste campé sur ses positions victimologiques et chacune des parties y trouve son intérêt.

Pour que des gens aillent bien, se sentent bien, il est nécessaire que d’autres se sentent mal. Constater que quelqu’un souffre est un excellent moyen de se recadrer sur son propre état émotionnel et, partant, à l’aide de différences de toutes natures, de se trouver mieux que les autres.

Ainsi, ce matin, des enseignants, des élèves, des parents, des employés, reprennent le chemin de l’école comme de leur emploi la peur vrillée au ventre ou dans la joie d’échapper à un ennui qui les aura consumé tout au long de l’été. Ou, plus simplement, dans la joie de retrouver ses potes et de rejouer encore et toujours la scène du positionnement social et des inter actions affectives. Chacun imaginera sa place dans ce futur à la fois connu et redouté. Bien des questions accompagnent cette population sous pression, questions auxquelles chacun s’emploiera à répondre de façons pas toujours adaptées.

Le stress induit invite chacun d’entre nous à se trouver un comportement comme une place qui le protège d’enjeux qu’il redoute. Entre ceux qui, victimes de phobie scolaire, vont souffrir aujourd’hui et demain plus encore, entre celles et ceux qui, victimes d’angoisses au travail, se demandent quand tout cela va s’arrêter, il existe un système sourd mais omniprésent qui, savamment, entretient un état de tension pour les choses existent et perdurent.

Le système existe dans ses résistances. Tout crise a du bon. Celui d’inviter chacun à inventer un nouveau positionnement qui lui permette de s’affirmer et de trouver une nouvelle place, presque une nouvelle vie. Dans un incessant et impressionnant ballet émotionnel, il y a celles et ceux qui planteront et les autres qui, cahin caha, avanceront, trébucheront, se relèveront et… continueront. Ainsi va le cycle de la vie.

Plaisir et angoisse du re nouveau

D’aucuns disent que la vie est un éternel recommencement. Pas totalement exact mais pas totalement faux non plus. Sur la foi d’expériences passées, l’être humain se positionnera d’une façon qui lui semblera la meilleure. Entre celles et ceux qui, pris d’effroi, resteront tapis dans l’ombre, ou d’autres qui feront le choix d’être aveuglés par trop d’exposition à la lumière sociale, il y aura aussi des gens pour aborder le re nouveau avec angoisses mais courage, de ces angoisses excitantes qui vous invitent à vous dépasser.

Oui, le stress, l’anxiété, les angoisses ont du bon. De celui qui vous obligent à vous poser les bonnes questions. Partant, quel est le sens de tout cela? Où vais-je, qui suis-je et dans quelle étage erre?

Il y a peu, je me suis – encore – posé la question du sens. Du sens de tout, du sens de rien. Du sens de la souffrance, du sens du plaisir. Du sens de la vie. Et je me suis souvenu d’un exercice que, du coup, j’ai repris.

L’exercice consiste à trouver le sens que l’on souhaite donner à sa vie ou le sens que vous pensez que votre vie devrait avoir. La vraie question est: « Quel est le sens de ma vie« . Vous écrivez cette question puis vous répondez de façon spontanée jusqu’à ce qu’une réponse que vous venez d’écrire vous bouleverse, vous émeuve, à un point tel que vous saurez que vous avez trouvé.

A chaque réponse vous attribuez un numéro chronologique. Il n’est pas impossible que vous atteignez des chiffres vertigineux. Peu importe. Passez y le temps nécessaire. J’ai re commencé hier et j’en suis à 101 (j’ prends un certain plaisir à me mettre à l’épreuve pour constater si, oui ou non, le sens que je donne à ma vie é évolué ou est conforme à ce que j’avais précisé en d’autres temps). Ne lâchez pas cet exercice en chemin, écrivez jusqu’à ce qu’une phrase, longue ou courte, vous apparaisse comme une évidence.

Je vous assure que cela est assez radical quand vous êtes confronté(e) à une crise d’angoisse ou à du stress. Et, en ce moment, au regard des enjeux de toutes natures et des échéances qui vous attendent, il y a de quoi être stressé ou, à tout le moins, angoissé. Y aurait-il moyen de trouver la paix?

A votre avis, tant à propos de cette je ne sais quantième rentrée comme à propos de toutes les questions relatives au développement personnel, quel est l’intérêt d’un tel exercice? Serait-ce un moyen de trouver la paix à l’aube de ce dernier quadrimestre de l’année 2013?

« Qui vit en paix avec lui même vit en paix avec l’univers » Marc Aurèle

P.S: désolé pour cet article que, moi même, je trouve un peu particulier. Ce matin, je ne me sentais pas l’âme consensuelle…

 

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Sondage Express

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J’ai besoin de votre aide.

Comme vous l’aurez peut-être compris, j’ai à coeur de vous informer du mieux que je le peux au sujet de vos problèmes d’angoisse, d’anxiété ou de phobie, comme à propos de tout ce qui concerne votre développement personnel d’une façon générale.

Je souhaite vous apporter la meilleure qualité de service en vous offrant des informations et des solutions que vous ne trouverez nulle part… ailleurs.

En ma qualité de comportementaliste, je me dois donc de vous écouter, de vous comprendre et d’agir au mieux de vos intérêts. C’est la raison pour laquelle j’ai besoin de votre aide. J’ai besoin que vous me consacriez 2 minutes de votre temps pour répondre à un Sondage Express.

Il va de soi que je publierais les résultats de ce sondage sur ce même Blog. Je vous remercie de votre aide et de votre participation.

Bien sur, ce sondage est totalement anonyme et gratuit.

 

OK ! Je réponds au questionnaire

 

Orientation Psy – Bilan Psy

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Depuis 18 ans que j’exerce, j’ai toujours été effaré de constater combien sont perdues les personnes qui me consultent.

Elles me font penser à moi, à cette époque si pénible où j’errais d’un psychologue à un psychiatre, d’une psychanalyste à un autre psychiatre, ou tout à l’envers, plusieurs fois de suite, le tout sans jamais trouver de solutions qui me permettent de mettre un terme à mes problèmes d’angoisse, d’anxiété et d’addictions.

En bref, des années passées à chercher et à ne rien trouver. Des années à me faire promener d’un professionnel thérapeutique à l’autre et moi, encore et toujours, à raconter les mêmes histoires en attendant, vainement, de trouver enfin un équilibre émotionnel satisfaisant et surtout pérenne – durable -.

Dans la même veine, je suis toujours stupéfait par le manque d’informations susceptibles de vous aider à vous y retrouver dans les différentes approches thérapeutiques. Rares sont les patients qui sont en mesure d’exprimer quelles sont les différentes approches et quels bénéfices ils peuvent en retirer. Pour être honnête, depuis toutes ces années, j’ai rencontré des personnes qui passaient, elles aussi, d’un psy à un autre, en constatant l’inefficacité de ces voyages thérapeutiques.

Il y a quelques semaines, j’ai rencontré mon superviseur. Nous avons fait un point sur certains cas cliniques puis nous sommes mis à deviser quant aux problèmes de bilan psy et d’orientation psy. Force nous a été de constater que, chacun dans nos domaines d’intervention, nous étions confrontés à un manque évident de collaboration entre intervenants thérapeutiques et que le patient, vous en l’occurrence, était livré à lui même et choisissait de rencontrer tel ou tel thérapeute sans vraiment savoir ce qu’il allait en ressortir. Pas bien…

Un bilan amer

Ce que je sais, et bien que cela n’ait rien de nouveau pour moi, c’est l’errance renouvelée des patients, qu’ils soient victimes d’angoisse, d’anxiété, de phobie, de stress, de problèmes d’affirmation de soi ou de confiance en soi et, dans la plupart des cas, de crise d’angoisse. Je parle là, d’errance thérapeutique.

La thérapie comportementale que je pratique depuis des années m’a permis d’apprendre et maitriser des outils de compréhension extra ordinaires. Le premier d’entre ceux là, si ce n’est le plus important, porte un nom difficile: la contextualisation.

Cette pratique consiste à explorer d’une façon très spécifique tout ce qui concerne le système du patient. Sa vision des choses. Sa conception ou plutôt sa construction émotionnelle et, partant, tous les éléments qui ont participé à la fabriquer. Autant le système lié à son symptôme (angoisse, anxiété, etc.) qu’à son trouble émotionnel. De la même façon, nous allons essayer de comprendre son environnement, son histoire et de faire des liens actifs entre tous ces éléments. En effet, chacun de ces sujets participe en tout ou partie à alimenter le problème donc les symptômes.

Il s’agit là d’une espèce de travail d’horlogerie, ou de joaillerie, c’est selon, donc d’une investigation d’une extrême précision qui va faciliter le travail de soin. A ceci près que, très souvent, il soit nécessaire d’ investiguer plus avant. Or, certains patients expriment leur désarroi et leur impatience à trouver une solution à leur problème. Ils veulent aller vite mais, pour autant, ne sont pas nécessairement près à s’investir plus, lassés qu’ils sont par des années d’atermoiements thérapeutiques.

Beaucoup ont passé des mois voire des années à consulter des professionnels divers, consommé des usines de médicaments, suivi des stages en tous genres et, pour autant, sont toujours dans le même état, voire pire.

Ce qu’il m’a aussi été donné de remarquer c’est que, le plus souvent, les personnes qui me consultent le font quand… il y a le feu ! Cela signifie qu’elles se sont échinées à travailler sur elles, sans succès, et que, souvent par accident, ou après des semaines ou des mois de recherches, elles découvrent mes coordonnées.

Ensuite, elles réfléchissent à l’opportunité de me consulter. Le temps passe, inexorablement, et leur pathologie subsiste voire s’aggrave. De tentatives de solutions erronées en nouvelles tentatives de solutions, force m’est de conclure que si ces personnes avaient convenablement été bilantées, elles auraient été mieux orientées. Elles auraient gagné du temps, gagner de l’argent et bénéficié de vrais succès thérapeutiques.

L’intérêt du bilan Psy et de l’orientation Psy

Bien sûr,mon métier consiste à soigner. Mais je ne soigne que mieux qu’à compter du moment où je dispose de tous les éléments et que, grâce à cela, le patient peut rapidement retrouver confiance en lui. Là, c’est le propre de mon boulot qui s’exprime.

Mais quand je constate dans quels états d’épuisement émotionnels arrivent la plupart de mes patients, quand je suis informé par eux de toutes les démarches qu’ils ont entreprise, souvent depuis des années, pour trouver une solution à leur problème, et que je constate combien tous ces gens ont manqué d’un réel soutien, je me pose la question de l’opportunité de mettre en place des actions de bilan psy pour assurer au patient une orientation psy de qualité.

En clair, cela signifie agir auprès de vous pour se donner tous les moyens de comprendre votre problème et, ainsi vous orienter tant en fonction de qui vous êtes comme vous êtes mais surtout pour vous assurer des soins de qualité, dussent-ils être pluri disciplinaires. Car c’est là aussi, que réside tout l’intérêt de ce dont je vous parle.

Un bilan psy va favoriser la mise en lumière de tous les éléments systémiques de votre problème, va nous éclairer quand aux liens entre votre histoire personnelle et le problème que vous rencontrez, tout en vous épargnant de vous prendre la tête, de perdre du temps, et de dépenser de l’argent en vain. Autant de points positifs qui me permettront de vous préciser quelle(s) orientation(s) psy sont les plus adaptées pour vous en fonction tant de votre problème et de ce que nous aurons appris de sa genèse comme de son mécanisme.

Ainsi, vous saurez qui aller consulter ensuite puisque je vous remettrais un dossier dans lequel vous aurez tous les éléments dont vous aurez besoin – exactement comme un dossier médical -. Il ne vous restera plus qu’à présenter ce dossier au praticien que je vous aurais conseillé de rencontrer de sorte à être soigné dans des conditions optimales.

Votre bilan fera apparaître toutes les composantes thérapeutiques de votre problème accompagnées de résultats de différents tests que nous aurons effectué ensemble. Ceci pour éviter des redondances avec les professionnels conseillés et afin que ceux-ci vous prescrivent des soins adaptés, efficaces et rapides.

Durée d’un bilan Psy – Modalités

Grâce aux outils de contextualisation spécifiques à l’approche systémique de Palo Alto, la séance de bilan psy dure environ 2 heures. Elle est suivie d’un travail d’analyse, de synthèse et de préconisations thérapeutiques que je vous présente au cours d’une seconde consultation. Séance au terme de laquelle vous aurez donc tous les éléments en votre possession pour, enfin, être confié aux bons d’interlocuteurs thérapeutiques réellement à même de vous aider à définitivement apporter une solution à votre problème.

Il est évident que ce bilan psy, augmenté d’une proposition de parcours thérapeutique (orientation psy), a un coût. Comptez quelques euros par jour, sachant que vous pouvez régler en plusieurs fois. Bien que je ne vive pas seulement d’amour et d’eau fraîche et que, comme vous, je croule sous les factures diverses, j’ai agi de sorte à ce que ce bilan psy soit financièrement accessible à tout le monde.

Il ne vous reste plus maintenant qu’à… prendre rendez-vous: 06 26 64 73 84 (GSM)

Une petite anecdote

La semaine dernière, un monsieur est venu me consulter. Depuis des années, il est anxieux et est victime de symptômes d’angoisse et d’anxiété assez carabinées. Cela lui vaut parfois de se retrouver aux urgences. Il a un fort besoin d’être rassuré. En même temps, il est en colère parce que le psychiatre qu’il consulte de puis des années lui rescrit des médicaments sans pour autant l’aider sur le fond. Comme j’ai du temps puisqu’un patient m’a – encore – posé un lapin, je lui propose de contextualiser son problème puis de l’orienter au mieux. Il est à Paris pour quelques semaines et c’est donc en province qu’il aura besoin de soutien.

Au cours de cette séance, nous explorons toutes les arcanes de son problème grâce à toutes les questions que je lui pose et aux réponses que ce monsieur formule. Très rapidement après qu’il m’ait exprimé la nature de son problème, je me rends compte que c’est dans certains contextes et dans certains environnements qu’il y est sujet et pas dans d’autres. Dont acte.

Pour « la faire courte » – désolé de cette familiarité – il s’avère que dès que ce monsieur est confronté aux autres, dans certaines situations sociales et pas dans d’autres, il est obsédé par ses symptômes physiques d’angoisses (rythme cardiaque, transpiration, tremblements) au point qu’il n’arrive pas à participer aux inter actions sociales et que, le plus souvent, il finit par être victime d’un malaise qui nécessite la venue des pompiers ou du SAMU tellement il souffre. Il souffre d’ailleurs tellement qu’il est le plus souvent convaincu qu’il est victime d’un infarctus. S’il en a tous les symptômes, toutes les analyses attestent qu’il n’en n’est rien.

Alors que ce monsieur désespère de trouver une solution, il m’informe au cours de notre entretien que sa mère a été très récemment hospitalisée à la suite – justement – d’une crise cardiaque. Et notre homme de commencer à pleurer. Je le laisse tranquillement pleurer puis m’enquiert de savoir si, à sa connaissance, sa mère est en danger. Il me répond par la négative en me précisant que c’est son père qui l’a prévenu de l’accident cardio vasculaire de sa mère. Volontairement, je laisse ces informations de côté pour en rechercher d’autres.

Volontairement, je reviens sur ces problèmes d’inter action sociales. Et, ensemble nous commençons à comprendre qu’en société, dès que des relations de séduction commencent à poindre, et plus spécifiquement entre des femmes et lui – je ne parle pas là de sentimentalité ou de sexualité mais bien de séduction sociale -, ses symptômes commencent à le pré occuper. Tout en essayant de satisfaire à la relation du moment, il guette ses troubles physiques jusqu’au moment où il défaille puis ambulance, etc… Et là, il se passe quelque chose de particulièrement intéressant.

Je lui demande si les gens avec lesquels ils parlent, hommes ou femmes, lui inspirent un intérêt particulier. Il me précise qu’il est hétérosexuel et que, oui, il peut trouver certaines femmes jolies mais de la à essuyer de les séduire il y a un pas qu’il ne franchira pas et pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manque. Tiens donc, et pourquoi ne tente t’il rien alors que, semble t’il, son désir est parfois conséquent?

La maman de sa monsieur a été trompée à bien des reprises par son mari tout au long de leur vie de couple. Cette mère, cette femme, a asséné à son fils la nécessité de respecter sa future compagne et qu’en aucun cas lui, son fils, ne fasse subir à sa femme, ce qu’elle a subi. Il semblerait même qu’il y ait eu un engagement formel de son fils à l’endroit de sa mère sans que cela ait été explicite.

Hors, notre homme est marié. Pas malheureux en couple mais pas heureux non plus. S’il se laisse aller à ses penchants, ou s’il écoute ses désirs, il a peur de rencontrer des problèmes importants (désaveu, jugement, divorce, exclusion familiale) mais craint, surtout, à bien y réfléchir, de trahir l’engagement que sa mère lui a fait tenir. Vilain garçon !

Parce que c’est bien de cela dont il s’agit. Dans ses crises d’angoisses chroniques, dans toute son anxiété, c’est l’enfant qui parle, pas l’adulte. De fait, cet enfant ne saurait être autonome dans ses décisions et n’est donc pas en mesure de les assumer (hors toute question de morale). De fait, ses angoisses lui rappellent l’injonction maternelle qu’il n’a, lui, l’enfant, aucun droit à outrepasse. Et pour respecter cet ordre, il est pris d’angoisses très fortes qui l’empêchent d’écouter son désir et plus… si affinités.

Dans le même temps, son désir de séduction ou la réflexion et le comportement qu’il pourrait choisir d’adopter en fonction de son désir, lui revienne  très régulièrement à l’esprit et avive plus encore son sentiment de frustration qui finit par, à son tour, se muer en crise d’angoisse et en anxiété pour… respecter le serment maternel. CQFD !

J’ai commencé à travailler sur l’analyse de cette consultation et vais recommander à ce monsieur de consulter un psychanalyste réputé dans sa région (je sais qu’avec ce professionnel, il n’aura pas des années à passer au sein du cabinet pour résoudre son problème de fond). Lorsque je reverrais ce monsieur pour lui remettre son bilan psy, je lui suggérerais aussi de rencontrer une consoeur comportementaliste de sorte à ce qu’elle lui suggère certains exercices comportementaux pour progressivement reprendre confiance en lui et devenir… un homme qui assume ses responsabilités.

Pour la petite histoire, cela faisait plus de 20 ans que ce monsieur était affecté par une anxiété quasi généralisée. Je pense, ce qui n’engage que moi, que les jours de ces symptômes sont désormais comptés. De l’art et la manière d’être efficace grâce à un bilan psy systémique et non exclusivement analytique. De l’art et la manière d’être efficace, et de gagner et d’économiser temps et argent à des fins plus ludiques que de passer des lustres dans le cabinet d’un psy quelconque sans maitrise des résultats…

Maintenant que j’y pense, et que je l’écris, n’aurais-je pas du demander plus d’argent à ce patient au regard de tous bénéfices qu’il va retirer au terme de ces 2 petites heures de consultation?

P.S: Dans la mesure où désormais, je fais des bilans psy et préconise des orientations psy, je ne peux pas faire des consultations de soins. Et oui… Je ne peux pas être juge et partie…

 

Résultats du sondage express

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Au début du mois de septembre, j’avais lancé un sondage express. Mon objectif étant d’apprendre de vous un certain nombre de choses et vous apporter des informations de qualité qui correspondant à vos attentes. Alors, voilà les résultats:

sondage1

sondage2

Qu’aimeriez vous que le Blog vous propose en plus de ce qui existe déjà

- Une base des connaissances (cas, les recherches récentes dans ce domaines,…)
- Je souffre de depression et de crise d angoisse, donc j aimerai en savoir plus sur la depression, car je ne veux pas voir un psy car on me l a deconseillée je suis sous anti depresseur mirtazepine et anxiolytique alprazolam.50.
- Une ouverture sur toutes les démarches existantes autre que les TCC pour apprendre à diminuer les manifestations d’angoisse.
- Bonjour, je n ai encore pas lu le blog. Le thème sur la jalousie m interesse particulièrement.
- Je ne sais pas… proposer quelque chose qui aide réellement tout ceux qui souffre sans exception est impossible… plus de techniques pour diminuer le stress, ainsi que l’anxiété et l’angoisse, surtout que faire pendant une crise de panique
- Des techniques de relaxation et de respiration comme une intervention d un sophrologue
- Autres et divers
Conclusion
Je vous suis très reconnaissant de m’avoir apporté toutes ces précisions. Elles vont m’aider à vous apporter une meilleur qualité d’informations. Je vais prendre le temps de réfléchir à la meilleure façon de vous aider à ne plus souffrir. Je vous tiens informés très rapidement.
Bien à vous tous.

 

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La phobie scolaire

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Voilà ! La rentrée scolaire a eu lieu pour des milliers, si ce ne sont pour des millions d’enfants. Les parents ont bien évidemment leur lot à ce sujet. Le moment de la rentrée scolaire est celui de l’organisation familiale, professionnelle. Qui fait quoi, comment? Qui va chercher les enfants? Lequel d’entre les adultes les dépose? Qui les garde? Et quelles activités extra scolaires, etc.

Les enseignants ne sont pas épargnés. Eux aussi sont confrontés aux mêmes problèmes que les parents des élèves qui vont leur être confiés. Eux aussi, seront faces à des problèmes d’organisation intra familiale. Eux aussi, comme tous les autres, devront composer avec des aménagements incertains rendus parfois fragiles par les émotions des uns et des autres. Chacun va y aller de son angoisse de la rentrée projetant ainsi, de façon parfois confuse, ce qu’il redoute et, à la fois, espère.

Le stress généré par toutes ces organisations croisées est omniprésent. D’aucunes familles s’en sortent plutôt pas mal. Où parce qu’elles en ont les moyens – financiers et/ou logistiques – ou parce qu’elles ont une grande science de l’organisation. Ou les deux. Pour d’autres familles, d’autres enfants, d’autres enseignants, la sauce ne prendra pas nécessairement. Et encore moins, si une charmante petite tête blonde est victime d’une phobie parfois mal détectée donc mal traitée: la phobie scolaire.

Symptômes de la phobie scolaire

Le tout premier des symptômes, si ce n’est le seul, c’est que l’enfant victime de phobie scolaire éprouve des difficultés directement liés à l’école (primaire, collège ou lycée). J’entends par là que les symptômes de peur, d’angoisse, de crise de panique, n’interviennent qu’à compter du moment où l’école rentre en jeu. Les symptômes « généraux » les plus habituels sont les suivants:

  • Troubles du sommeil
  • Attaque de panique
  • Sueurs
  • Crise de larmes
  • Peur irraisonnée
  • Douleurs abdominales
  • Vomissements
  • Tremblements
  • Perte de contrôle de soi (émotions)

J’insiste quant au fait qu’à compter du moment où l’idée de l’école et de sa contrainte disparaît, les symptômes d’angoisses disparaissent aussi.

Angoisse-Anxiété-Phobie-ACE

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Quels comportements adopter face à un enfant victime de phobie scolaire

Il est particulièrement fréquent que des parents ou d’autres proches associent le refus d’aller à l’école à un caprice ou à un problème quelconque (problème relationnel, social, affectif) et, partant, ne prenne pas la mesure de la réalité. Non pas que les parents n’aient pas de considération pour leur progéniture mais si beaucoup d’entre eux entendent la difficulté ponctuelle, peu comprennent la gravité du problème. C’est bien normal, les parents sont parents et pas… thérapeutes.

Au moindre signe qui puisse s’apparenter à une quasi panique, il est important de parler avec son enfant sans jamais le contredire et, surtout, sans essayer de le raisonner. Réagir de la sorte participe à bloquer les émotions de l’enfant qui aura le sentiment de ne pas être compris ce qui aggravera sa situation. S’il est bien compréhensible que beaucoup de parents voient tout de suite un problème sous jacent dans le refus de leur enfant à se rendre en milieu scolaire, il est important qu’ils pensent en termes d’émotions et non en termes de problèmes pour eux mêmes (organisation, problème supplémentaire à gérer, etc.). Il ya d’autres façons de faire et d’être. Je vais essayer de vous l’expliquer.

La phobie scolaire – Un facteur de dépression

Imaginons que votre enfant exprime de façon très forte son refus de se rendre à l’école. Plutôt que de lui enjoindre de se calmer et d’obtempérer, posez lui toutes les questions possibles. Aidez le à se « vider » de ses émotions. Ensuite, tempérez. Proposez à votre enfant de rester tranquillement à la maison et que vous en reparlerez plus tard. Votre enfant a besoin de vous. Il a besoin de votre écoute. Cela le mettra en confiance de constater que vous ne le jugez pas.

Le moment venu, et si ses symptômes persistent, proposez lui de rencontrer un(e) professionnel(le). Contactez aussi la ou le CPE du Collège ou du Lycée, ou son enseignant(e) s’il est en primaire. Avec eux, essayez de comprendre ce qu’il se passe ou ce qu’il aurait pu se passer. Ne forcez rien. Si vous forcez votre enfant, vous risquez de générer chez lui, angoisses, crise d’angoisse voire crise de panique.

Votre enfant a le désir de vous plaire. Il a besoin de bénéficier de votre amour. Il a parfois très peur de vous déplaire, même s’il s’en défend. Ce n’est pas qu’il ne veuille pas aller au bahut, c’est qu’il ne le peut pas, ou plus, pour des raisons qui lui échappent. Il y a sans doute un certain nombre d’évènements qui, dans le contexte scolaire, empêchent littéralement votre enfant de trouver sa place. Très fréquemment, les enfants entre eux sont assez cruels. Il se peut donc qu’il y ait des relations conflictuelles voire réductrices entre les enfants. Si tel est le cas, n’essayez surtout pas d’intervenir directement auprès des enfants qui se montreraient désagréables auprès du votre. Non seulement cela participerait à ostraciser votre fille ou votre fils mais en ferait sans doute encore plus un bouc émissaire pour les autres élèves. Je vous laisse imaginer ce qu’en termes émotionnels, il pourrait advenir de votre enfant. Et conservez à l’esprit que certains phobiques scolaires sont aussi victimes de dépression.

Dans le cas où votre enfant s’isolerait de façon de plus en plus marquante au point de ne plus du tout pouvoir se rendre dans son établissement scolaire, n’hésitez pas à consulter un spécialiste. La thérapie comportementale ou TCC a fait maintes fois la preuve de son efficacité en pareille situation. N’hésitez pas donc pas à consulter voire à changer de thérapeute si cela ne convient pas à votre enfant. Il s’agit de sa prise en charge thérapeutique et non de la vôtre.

Autant que faire se peut, soyez le plus accompagnant possible. N’essayez surtout pas de manier contraintes ou chantage affectif. En refusant de se rendre à l’école, votre enfant dit quelque chose dont la phobie scolaire est le symptôme. Laissez du temps au temps. Il est jeune et mieux vaut s’en occuper maintenant, à son rythme, plutôt que de prendre le risque de faire comme tous les autres alors qu’il ne le peut pas.

Il est vrai que nous, parents, aimerions que les choses roulent d’elles mêmes. Alors, souvenez vous de ce que vous faites et de ce que vous aimeriez que l’on fasse pour vous quand vous êtes en difficulté et que vous avez le sentiment que, malgré vous, vous perdez le contrôle.

La phobie scolaire – Un stress environnemental

Comme dans tout système social, il existe des inter actions toxiques en milieu scolaire. Pour des raisons qui relèvent de l’estime de soi, de la confiance en soi, mais aussi des relations intra familiales, l’enfant victime de phobie scolaire est d’abord victime d’un stress environnemental. De quoi s’agit-il?

L’école est un lieu d’apprentissage et pas seulement scolaire. Tout au long de sa scolarité, les enfants vont apprendre à se positionner donc à s’affirmer ou non. Les jeux de comparaisons sont le quotidien de nos charmants bambins. Entre la réussite scolaire, le milieu social, les questions d’appréciation physique, intellectuel, culturel, financier, familial, pour ne citer que les plus habituels, les enjeux sont considérables.

L’enfant doit donc répondre à un nombre de stimuli particulièrement important et, bien sûr, il lui est demandé d’y répondre de la meilleure façon possible. Au gré des années, votre enfant, tout comme vous en votre temps, se cassera les dents sur certaines difficultés qui lui apprendront à se comporter de la façon convenue. C’est du moins comme cela que l’on pense que les choses vont se passer. Dans la réalité, c’est autre chose… Les traumatismes liés à ces périodes sont légion.

De fait, les enfants sont soumis à une pression constante qui est un vecteur de stress important. Or, tous les enfants, pour tout un tas de raison, ne sont pas nécessairement outillés pour affronter tous ces stimuli. La difficulté réside donc dans leurs capacités à absorber les informations et à la traiter, c’est à dire à se comporter de façon adaptée pour correspondre aux injonctions de leur environnement. Ils ne savent que trop que s’ils n’y satisfont point, le rejet ou l’exclusion, ou à tout le moins le sentiment qu’ils en ont, ne tardera pas à se faire valoir. Or, les enfants ont une peur viscérale de ne pas être aimés car ils imaginent très douloureusement le prix de la solitude. Un prix qu’ils savent ne pouvoir s’offrir. Plus tard. Peut-être.

Cette peur leur fait supporter l’insupportable. Tout comme cette angoisse latente leur fait se manquer de respect et accepter, parfois, l’inacceptable. Ils commettront des expériences sociales qui peuvent les mettre dans des situations émotionnelles qui les obligeront, pour conserver leur place, à prendre plus de risques encore, jusqu’au jour où… A l’inverse, leurs résistances aux injonctions peut participer à les mettre à l’écart et, de fait, leur faire ressentir de l’environnement scolaire une telle inimitié que leur seule possibilité est de s’en protéger en refusant d’y retourner.

La phobie scolaire ou l’exclusion du système

Dans tout ce fatras, n’oublions jamais qu’un système, quelqu’il soit, ne supporte pas que l’un de ses membres soit différent. Ce système fera donc tout pour contraindre l’impétrant à regagner ses rangs. En cas d’échec, l’exclusion n’en sera que plus violente et pérenne contraignant le phobique à se tenir à l’écart le plus longtemps possible. Voire, définitivement. Un tel évènement aura tôt fait de rassurer le système sur ses propres modalités de fonctionnement et l’enfant affecté de phobie scolaire sur son incapacité à s’adapter. Sans oublier qu’un certain nombre d’enseignants font montre d’une absence totale de bienveillance, trop occupés à satisfaire les objectifs de leur employeur, ou à s’égocentrer sur les propres difficultés. Merci l’éducation nationale, merci les hommes.

Angoisse - Anxiété - Phobie

Angoisse – Anxiété – Phobie


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Comment soigner la jalousie

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La jalousie. Du latin zelosus lui-même dérivé du grec zelos qui signifie ferveur, ardeur, désir intense. La jalousie est une émotion ponctuelle ou répétée, qui peut tendre vers un comportement pathologique au sens où il devient obsessionnel.

Dans la jalousie, il y a trois personnes, voire plus encore. La première, jalouse, la seconde objet de jalousie, et une troisième, éventuelle bénéficiaire de l’attention de la seconde dont la première la suspecte. La jalousie repose sur une relation d’exigence, d’exclusivité. C’est à dire que la personne jalouse conçoit de la colère voire du ressentiment associés à de la peur quant à ce que la personne jalousée n’ait pas une relation exclusive avec la personne jalouse.

On peut être jaloux à propos de quelqu’un ou jalouser quelqu’un. Comme on peut être jaloux de quelque chose que l’on n’a pas à soi, exclusivement. Dans les deux cas, on « envie » l’autre. Cet autre n’est plus, de façon autonome, il devient « objet ». Le fait de ne pas obtenir les faveurs de l’être ou de l’objet désiré de façon exclusive – obsessionnelle – génèrent des comportements agressifs, paranoïaques, voire violents et parfois… criminels.

La personne jalouse – tout comme la personne objet de jalousie – souffre au sens où elle aspire à faire confiance à la personne jalousée mais ne peut s’empêcher de douter de l’autre, de sa sincérité. Tout est objet de suspicion, d’intentions malignes. La personne jalouse est dans l’incapacité d’avoir confiance et génère un comportement inversement proportionnel à ce qu’elle désire ce qui, en cas de rupture, nourrit – exacerbe – le sentiment de jalousie. La personne jalouse est centrée sur elle même.

La jalousie est l’écho douloureux d’une problématique personnelle dans laquelle les notions de peur, d’abandon, de confiance, et de frustration ont leur place (cf. stress). La personne jalouse est son propre bourreau, sa propre victime. La personne jalousée est la victime de la victime d’elle même et, plus elle tentera de convaincre la personne jalouse de ses intentions positives plus elle apportera la preuve que la personne jalouse a raison de l’être… D’où un stress considérable autant chez l’un que chez l’autre et des conflits conséquents.

 

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