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Peur en voiture. Angoisse de conduire. Symptômes et traitement

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C’est un problème dont j’ai eu la chance de ne jamais souffrir. Il m’est bien arrivé de me sentir légèrement angoissé à ce propos mais cette angoisse diffuse ne durait jamais. A tout le moins, je n’en n’ai jamais conçu un tel handicap au point que je sois incapable de prendre le volant, ou de me laisser conduire ou de monter sur ma moto.

Par contre, j’ai été trés étonné – les premiers temps de mes consultations thérapeutiques – de constater le nombre de personnes croissantes victimes d’angoisses en voiture. Beaucoup de personnes qui m’ont contacté au cabinet à propos de leur peur en voiture étaient toutes confrontées aux mêmes symptômes.

Qu’elles conduisent, ou soient passager – ou passagère -, la peur en voiture repose sur des symptômes bien plus compliqués qu’il n’y paraît. Conduire, ou être conduit, signifie non seulement se déplacer d’un point à un autre mais aussi s’investir dans ce déplacement.

Cela signifie qu’aucun déplacement n’est insignifiant. Chaque déplacement, en voiture, en, train, en avion, induit un changement, même provisoire, qui indique à la personne concernée de s’adapter au changement.

Il apparaît donc que la peur en avion, la peur en train, la peur en bateau, la peur à deux roues, relèvent d’une même problématique et d’un même mécanisme émotionnel.

Les objectifs à satisfaire, dans un contexte social, économique ou professionnel, peuvent être une cause de la peur en voiture laquelle se meut en angoisse en voiture à compter du moment ou confiance en soi et résistance au changement se télescopent.

Cet article a donc pour vocation de vous expliquer ces mécanismes d’une part, et comment traiter la peur en voiture ou s’assurer le meilleur traitement de l’angoisse de conduire d’autre part.

Symptômes de la peur en voiture

J’ai souvenir d’un monsieur d’une cinquantaine d’années. Homme très calme, très raisonné. Récemment, il a subi un triple pontage coronarien. Ce problème médical l’a invité à avoir une hygiène de vie encore plus fine que celle qu’il avait avant cette intervention chirurgicale. Il ne fume plus depuis des années. Cadre supérieur, il conduit depuis des années du fait de ses activités commerciales. Il encadre des commerciaux sur l’ensemble du territoire français.

Depuis quelque temps, il s’est rendu compte de son incapacité à conduire sur des grandes routes (départementale, nationale, autoroute). Il n’arrive à conduire qu’en ville. Il évite tous les grands axes routiers. Il me précise essayer d’éviter de rouler sur le périphérique parisien et préfère aller de ville en ville. cela accroît considérablement ses temps de déplacements mais c’est le seul comportement d’évitement qu’il ait pu trouver. Il me consulte car cela commence à lui poser de plus en plus de problèmes dans sa vie tant à titre personnel que professionnel.

Ses symptômes comportementaux sont les suivants:

  • Peur projective à la seule idée de conduire
  • Recule au maximum le moment où il va être contraint de conduire
  • Réfléchi beaucoup à toutes les voies de circulation qu’il souhaite éviter par peur
  • Est pré occupé en permanence par son problème d’angoisse en voiture
  • Passe beaucoup de temps à chercher des solutions sans y parvenir
  • Dépense beaucoup d’énergie pour s’éviter toute situation qui l’obligerait à se déplacer en voiture

Ses symptômes physiques

  • Transpiration
  • Mains moites
  • Douleurs abdominales
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Conduite parfois dangereuse (hyper tendu)
  • Tensions et raideurs musculaires
  • Douleurs musculaires
  • Angoisses diffuses
  • Peurs projectives
  • Anxiété

Florilège de tentatives de solutions utilisées par les personnes souffrant d’anxiété en voiture

Il est particulièrement fréquent que ces problèmes d’angoisse de conduire se déplacent vers d’autres sujets comme les transports en commun. Dans une société industrielle comme la nôtre, les distances sont de plus en plus longues, en termes de distance comme en temps passé. Nous sommes devenus contraints de nous déplacer dans un véhicule dénommé véhicule terrestre à moteur. Faire sans, c’est s’exposer à des situations d’inconfort parfois importantes, ou à des pertes d’énergie et de temps toutes aussi conséquentes. Quand ce n’est pas s’exposer aussi à des situations de conflits avec des proches ou des collaboratrices ou collaborateurs.

Par exemple, pour éviter ce type de désagrément, mon patient essayaient de déléguer certains déplacements à d’autres. Il appréciait d’être conduit par une tierce personne. Malheureusement pour lui, ces personnes n’étaient pas toujours disponibles ou n’avaient pas toujours envie de conduire. Ce qui l’obligeait, ou à surseoir à son déplacement, ou à trouver une solution différente, ou à… prendre le volant.

Ce patient a bien souvent reconnu qu’à l’encontre de sa vision des choses, il lui était arrivé de manipuler certaines personnes pour ne pas conduire. Il s’en voulait beaucoup mais ne pouvait pas faire autrement. Alors qu’il était, et est toujours, un adulte responsable, honnête et scrupuleux, il était très triste d’en arriver à ce qu’il vivait comme des extrémités. En colère après lui, il se désolait aussi d’être incapable (dixit) de conduire ses petits enfants même sur de courtes distances.

A force d’explorer son problème, nous en sommes arrivés à découvrir des choses particulièrement intéressantes à propos de ce qui pouvait soutenir sa peur en voiture, sa peur de conduire.

Conduire. Une mission à fort taux de responsabilités

Quand vous conduisez, il est convenu que vous devez agir de façon responsable. Cela signifie que non seulement vous devez être responsable de votre conduite au sens où vous respectez le Code de la Route, de même qu’au sens où vous devez faire attention aux autres, gens et véhicules, dans un rayon de 360°.

Si vous êtes victime d’une certaine angoisse ou anxiété à l’idée de la responsabilité qui est la votre à chaque fois que vous prenez une décision, et à plus forte raison quand la vie des autres est en jeu, il est compréhensible que vous ayez peur à l’idée de conduire.

Pour preuve, j’en veux les réactions parfois très violentes qu’ont certains conducteurs au moindre petit accrochage ou à la moindre faute de conduite de l’autre. Car, souvenons nous: ce n’est jamais de sa faute à soi mais toujours de la faute de l’autre!

La peur d’être agressé et tenu pour responsable d’un tel évènement a de quoi angoisser préventivement quiconque aurait des angoisses au volant. De fait, être responsable d’un accident, même mineur, nécessite que l’on rende des comptes, que l’on soit comptable de l’évènement. Il est vain d’essayer de rassurer une personne qui a peur au volant quant à ce qu’un accident peut arriver à tout le monde et que ce n’est pas grave. Beaucoup de ces mêmes personnes ne peuvent pas assumer une telle responsabilité et l’envisage beaucoup trop douloureusement.

En ce qui concernait ce monsieur qui était venu me consulter, il semblait qu’un récent malaise au volant ait achevé d’inscrire ses angoisses en lui de façon violente. Il craignait d’avoir un malaise plus grave et, par conséquent, d’être responsable de blesser ou tuer un ou plusieurs automobilistes ou piétons. De même qu’il avait très peur, s’il était blessé ou tué, des conséquences que cela auraient pour sa famille.

Il avait donc toutes les raisons d’avoir peur de conduire. Sa peur de conduire reposait sur son désir d’agir de façon responsable tant vis de lui même que des autres et les membres de sa famille. Or, en ré agissant de la sorte, en ne pouvant conduire que fort peu, voire pas du tout, il mettait malgré tout les autres en danger. Ce monsieur faisait l’objet d’une double contrainte. Il était coincé de toutes parts et ne voyait bien évidemment pas comment trouver une solution à son angoisse de conduire.

La peur d’être conduit

Être conduit par d’autres que soi, et à plus forte raison quand l’on est soi même victime de la peur de conduire, nécessite un niveau de confiance en soi comme en l’autre particulièrement important. Or, comment voulez vous faire confiance à quelqu’un qui vous conduit alors que vous avez peur en voiture? Sacré dilemme!

Les personnes qui ont peur en voiture ont toutes les raisons d’avoir peur quand on sait qu’elles sont affectées des mêmes maux que ceux que j’explique dans le chapitre précédent. Cette peur d’être conduit a un lien avec l’angoisse de mort laquelle peut se traduire par une phobie des transports.

Les symptômes de la peur d’être en voiture conduit par une tierce personne sont en bien des points identiques à la peur de conduire. Si ces symptômes s’organisent ou s’expriment de façons parfois différentes, cela relève toujours de la peur de ne pas être parfait, de la peur de subir quelque chose dont on ne serait pas responsable, donc de la peur d’être une victime, ou de la peur du contraire: être responsable directement d’un accident et donc d’être… bourreau.

Dans tous les cas, la peur de la perte de maitrise de soi constitue un facteur aggravant de la peur en voiture. Et, une fois n’est pas coutume, nul n’est besoin de tenter de se sécuriser ou d’objectiver. Les personnes concernées sont confrontées à un double blocage.

Si elles conduisent et que les choses se passent mal elles devront assumer. Alors, elles essaient de ne pas conduire ou se forcent à conduire et en deviennent parfois dangereuses pour elle même comme pour les autres.

Si elles ne conduisent pas, elles se ferment la porte de la satisfaction de leurs objectifs ou, à tout le moins, en rendent la réalisation plus difficile voire douloureuse. Elles subiront d’autant plus un conflit intra psychique qu’elles seront victimes de honte et de culpabilité.

Dans les deux cas, ces personnes aspirent à être parfaites et responsables mais n’y arrivent pas. Comment agir en pareille situation.

Traitement de la peur de conduire – Traitement de la phobie des transports

Une certaine logique voudrait qu’en cas d’angoisses ou crise d’angoisse, qu’elles aient ou non un lien avec la phobie des transports, le premier réflexe soit de prendre des médicaments (anxiolytique) ou d’essayer de se raisonner.

Si vous me connaissez et avez lu certains des articles de ce Blog, vous aurez compris que je ne suis favorable ni à l’un ni à l’autre tout simplement parce que cela n’apportera aucune solution à votre problème. Au mieux, cela vous permettra d’apaiser vos symptômes d’angoisses mais, en aucun cas, cela ne va résoudre votre problème.

Pour commencer à traiter votre problème d’angoisse de conduire ou de peur en voiture, il est important de contextualiser le problème. C’est à dire d’en délimiter et d’en préciser tous les modes de fonctionnement. Je vous invite donc à répondre aux questions suivantes:

  • En quoi est-ce un problème?
  • Que faites vous quand vous y êtes confronté?
  • Que puissiez vous craindre de pire si vous ne trouviez pas une solution à votre angoisse?
  • Quelle est la plus petite et la toute première chose qui, si elle existait, pourrait vous permettre de commencer à avoir moins peur?

Je vous invite à m’adresser vos réponses par mail en vous connectant sur la page contact de ce blog. Il est évident que la plus stricte confidentialité sera respectée. Sur la foi des réponses que chacun d’entre vous me communiquera, je rédigerais un article en vous proposant des solutions.

Dans l’intervalle, je vous invite à vous inscrire pour recevoir 3 vidéos gratuites qui vous seront d’une grande aide pour résoudre votre problème d’angoisse de conduire, de peur en voiture ou, d’une façon plus générale, de phobie des transports. Pour vous inscrire, il vous suffit de compléter le document vert en dessous de cet article.

J’attends vos réponses avec impatience. Et n’oubliez pas. La solution est dans le problème.

 

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L’angoisse a t’elle un sens

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Qui pose la question du sens, pose la question de la connaissance. Au delà du côté douloureux de l’angoisse, voire de son côté odieux en terme émotionnel, être angoissé nous apprend il quelque chose sur nous même, les autres ou notre environnement (social, affectif, économique, professionnelle)?

Autant que vous le sachiez tout de suite. A la question de savoir si l’angoisse a un sens, la réponse est: oui ! Maintenant, reste à savoir ce que cette émotion d’angoisse nous apprend sur nous même et comment nous pouvons tirer profit de l’angoisse.

Angoisse et connaissance de soi

Avoir, ou ressentir, des émotions est normal. Cela fait de vous, comme de moi, des êtres humains. Tout être (humain ou animal) sur terre doté d’un système nerveux central, d’un cerveau, si petit soit-il, a des émotions. Même les psychopathes ou les sociopathes ont des émotions. La difficulté ne réside pas dans le fait d’avoir des émotions mais dans l’utilité que vous pouvez y trouver d’une part, et dans le comportement qu’elles vous invitent à avoir d’autre part. La question est donc de savoir ce que l’angoisse vous apprend sur vous?

L’émergence de l angoisse signifie que quelque chose ne fonctionne plus comme vous pouviez l’envisager. Cela signifie que par rapport à votre carte du monde vous êtes face à une situation qui ne correspond pas à une situation, ou à une perception, que vous contrôlez. Ne maitrisant pas une situation, votre cerveau vous informe d’un danger potentiel et vous invite à reprendre la maitrise du sujet. Or, vous ne pourrez prendre le contrôle de l’évènement qu’en fonction de ce que votre personnalité vous autorise à faire.

Votre personnalité s’est construite dans 6 à 7 premières années de votre vie. Un certain nombre d’éléments ont participé à cette construction. Pour n’en citer que quelques unes, l’éducation, les modes de vie, l’environnement (social, affectif, économique) comme les expériences de vie, ont participé à construire des éléments cognitifs qui paramétrent vos réactions émotionnelles en fonction de facteurs liés à la perception que vous avez d’un évènement « X » dans une environnement « Y » ramenés à vous même « M ».

En fonction de l’image que vous avez de vous (le Moi) et d’interdits sociaux et parentaux (le Surmoi) que vous avez intégré vous allez réagir d’une façon ou d’une autre. Les deux comportements les plus convenus sont la fuite ou le combat.

Toute situation ou perception qui participe à votre angoisse participe, de fait, à vous déséquilibrer. D’où la notion de crise et, par extension , la notion de crise d’angoisse.

Sur la foi des éléments pré cités est donc normal que vous perceviez une angoisse quand quelque chose ne va pas ou plus par rapport à la perception de votre propre équilibre de sorte à ce que vous agissiez pour retrouver l’équilibre dont vous avez besoin. Un peu comme si, à votre domicile, les choses se retrouvaient dans un tel désordre que cela vous déplaise, voire vous fasse souffrir au point que ce ne soit qu’en rangeant, conformément à votre vision d’une maison en ordre, que vous pouvez retrouver bien être et sérénité. En ce sens, l’angoisse a un sens. Mais il est d’autres facteurs qui participent à vos angoisses et leur confèrent un sens de sorte à ce que vous agissiez afin de rétablir l’ordre.

L’angoisse et les cinq sens

Au gré de la construction de votre personnalité, cinq de vos sens croissent sur la foi de vos expériences, qu’elles soient agréables ou désagréables. Ces cinq sens sont les suivants:

  1. Visuel
  2. Auditif
  3. Kinesthésique
  4. Olfactif
  5. Gustatif

Ces cinq sens constituent le V.A.K.O.G bien connu de tous les psy ou thérapeutes divers. Chacun de sens sens est facteur d’émotion agréable ou désagréable. Chacun de ces cinq sens vous apporte plaisir ou frustration en fonction de la perception que vous en avez et des réactions que cela vous invite à avoir.

A titre d’exemple, quand j’étais enfant, chaque vendredi, ma chère maman préparait du poisson pour satisfaire à son éducation religieuse comme à la mienne. C’était le fameux vendredi saint. A l’époque, nous étions une famille nombreuse et manger de la sole chaque vendredi était assez exceptionnel. Mes frères et soeurs comme moi même étions plutôt des habitués du haddock…

Comme ma mère n’exerçait aucune activité rémunérée (j’en profite pour préciser que je trouverais normal de rémunérer les mères au foyer au regard de leur investissement auprès de leurs enfants comme pour l’énergie qu’elle dépense au profit de leur famille), comme ma mère ne travaillait pas donc, j’avais la chance de ne pas déjeuner à la cantine et de rentrer chez moi à chaque déjeuner. Mais chaque vendredi était un supplice et un facteur d’angoisses importantes.

En termes alimentaires, tant au niveau du goût que de l’odeur, je déteste le poisson. Or, ma mère m’imposait chaque vendredi de manger jusqu’à ce que je termine mon assiette. Et comme je respectais ma chère maman, je m’exécutais non sans essayer de contrôler mes envies permanentes de régurgiter. Confronté au choc entre mon moi et mon surmoi, j’avais toutes les peines du monde à m’affirmer sans craindre le courroux maternel.

Cà c’était le cours de l’histoire. Le problème démarrait avant. Quand je me réveillais le matin, je sentais une boule d’angoisse croître au fur et à mesure que l’heure du repas avançait. Je savais que le moment du déjeuner serait très pénible et que ce serait encore un conflit entre ma mère et moi. Conflit dont, bien évidemment, je ne sortais jamais vainqueur. Il me faudra attendre des années pour m’affirmer et refuser de manger ce joli produit de la mer.

Les deux sens qui conditionnaient mes angoisses comme mes réactions étaient donc le « O » de Olfactif et le « G » de Gustatif. Aujourd’hui, cet espèce de trauma demeure. Je déteste toujours autant l’odeur et le goût de cet aliment. Le simple fait de savoir qu’il puisse y en avoir chez moi ou chez quelqu’un qui m’invite à déjeuner ou à diner peut participer à m’angoisser. Même si cela peut paraître excessif (il est vrai que manger du poisson vaut mieux que ne rien manger du tout), je ressens toujours ce pincement qui va nécessiter que je m’adapte à la situation et essaye de m’affirmer sans créer de conflit ou sans froisser la personne qui aura préparé le repas. Dans le même sens, plus quelqu’un essaiera de me convaincre de l’intérêt nutritionnel de cet aliment, plus ma tension (anxiétéaugmentera.

Vous l’aurez donc compris, vos cinq sens, en fonction de la façon dont ils se sont alimentés au gré de vos expériences de vie, donnent sons sens à l’angoisse dans la mesure où cette dernière vous contraint à agir de sorte à retrouver équilibre émotionnel et confiance c’est à dire sécurité. Or, cela n’est pas toujours facile à satisfaire.

En quoi l’angoisse est-elle un problème

A compter du moment où vous ressentez une angoisse, votre cerveau vous donne l’ordre de retrouver l’équilibre. Sur la foi des éléments qu’il détient et de ce qu’il sait être bon ou mauvais pour vous, votre système nerveux central veut éviter une crise, c’est à dire un dysfonctionnement.

Le moment ou les angoisses deviennent un problème c’est quand, de façon durable, cet équilibre est rompu et qu’il ne peut être retrouvé rapidement ou de façon durable. L’angoisse est un problème à compter du moment où, la crise d’angoisse aidant par exemple, vous n’arrivez pas à retrouver votre calme et que, malheureusement, vous vous dirigez tout droit, et à grande vitesse, vers une crise de panique.

C’est donc en amont qu’il… faudrait… intervenir. Facile à dire avant parce qu’une fois que l’on est dedans c’est bien plus difficile! C’est un autre problème qui s’ajoute au premier, à l’angoisse elle même. En effet, nombreuses sont les personnes qui conçoivent de la honte et de la culpabilité de ne pas arriver à gérer leurs émotions. Qu’elles se pardonnent, elles ne le font pas exprès!

Quand et pourquoi faut il traiter l’angoisse

Plutôt que de fuir sa névrose d’angoisse (nous sommes tous névrosés) en essayant bon an mal an de trouver des solutions qui relèvent du contrôle, il est important de traiter l’angoisse à compter du moment où cette émotion revient de façon plus ou moins régulière d’une part et à compter du moment où, objectivement, vous vous rendez compte qu’elle devient toxique.

La toxicité d’une angoisse se révèle par le transfert d’une angoisse à une anxiété par exemple. Cette angoisse révèle sa gravité à compter du moment ou les symptômes d’angoisses se font de plus en plus lourds, douloureux.

Le fait de tomber malade, d’avoir une peur constante de certaines situations sans pouvoir objectiver, le fait de souffrir de phobie (symptôme d’angoisse), d’angoisse nocturne ou encore d’anxiété sociale, même minime, sont le signe de la nécessité de soigner l’angoisse.

Tout au long de ce blog, des solutions vous sont proposées. Je vous invite à lire les articles correspondants à vos recherches. Je vous invite aussi à me poser toutes vos questions et à m’adresser vos commentaires. Je sais que je l’ai écrit maintes fois mais, je vous lirais avec plaisir et prendrais le temps nécessaire pour vous répondre de façon circonstanciée de sorte à ce que vous ne soyez plus victime d’angoisses.

J’oubliais le sens même de cet article. Je vous confirme que l’angoisse a un sens. L’angoisse vous permet de vous protéger. L’angoisse vus permet de mieux vous connaître et, par conséquent, de mieux reconnaître vos limites. Alors, soyez gentil avec vous. Pourquoi supporter l’insupportable? Pourquoi vous contraindre à jouer un rôle qui n’est pas taillé pour vous? Vous accepter vous même n’est-il pas le premier pas à réaliser pour ne plus être angoissé? Une question se pose, me direz vous: « Comment faire pour s’accepter soi même« ? J’y viendrais dans un prochain article.

En attendant, postez vos commentaires!

Merci de votre attention et de votre intérêt.

 

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L’anxiété. Symptômes de l’anxiété. Traitement de l’anxiété

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Grâce à la vidéo ci-dessous, découvrez un moyen simple d’identifier les symptômes de l anxiété dont vous êtes victime comme des solutions simples et efficaces pour traiter l’anxiété.

J’ai réalisé cette vidéo il y a quelques semaines. Elle est intégrée à ma Page Youtube sur laquelle vous trouverez d’autres vidéos à propos du traitement de l’angoisse, des troubles anxieux et d’autres sujets à venir.

 

 

Par exemple:

  • Parler en public
  • Timidité
  • Angoisse de performance
  • Anxiété de performance

Dans cette vidéo, je vous parle de d’une patiente et de la façon dont nous avons résolu son problème d’anxiété.

Sans vos commentaires, et sans vous, je ne sers à rien

Je rédige ce Blog pour partager avec vous des solutions qui fonctionnent et qui vous permettent de trouver facilement des solutions à l’angoisse, l’anxiété ou leurs cortèges de symptômes dont vous êtes victime (ex: phobie). Je viens d’ailleurs de recevoir un témoignage particulièrement encourageant à ce propos.

L’idée du partage c’est de communiquer les uns avec les autres de sorte à permettre à un maximum de gens de bénéficier des solutions qui ont marché pour vous. Pour arriver à un tel résultat, vos témoignages sont nécessaires. Pour témoigner, ou poser vos questions, il existe des commentaires que vous pouvez rédiger et adresser sur ce même blog de façon anonyme (vous trouverez ces commentaires en bas de chaque article).

C’est en faisant tourner vos informations, vos questions et vos avis que ce Blog trouvera toute sa mesure et son intérêt. Pour vous comme pour tous les autres. J’ai grand plaisir à rédiger des articles à votre profit. Mais, si je n’en n’ai aucun retour d’informations, c’est comme si je m’adressais à un mur. Pour que ce Blog vive et grandisse, pour que ce Blog continue à exister, j’ai besoin de votre aide. Sans vous, je ne sers à rien.

A titre d’exemple, vous pouvez me demander ce qui vous aiderait; les problèmes que vous rencontrez; comment vous avez fait jusqu’à maintenant; comment vous faites quand vous êtes victime d’une crise d’angoisse, d’une attaque de panique ou d’un trouble anxieux. Ainsi, je pourrais vous répondre, vous apporter des solutions – gratuites – dont vous même et tous les autres internautes bénéficierez.

Merci de votre aide.

 


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Les angoisses – Un témoignage trés encourageant

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Découvrez le témoignage de Louis qui a pu traiter les angoisses dont il était victime grâce aux 3 vidéos gratuites. A la suite d’un témoignage d’une telle valeur, je ne peux que vous encourager à vous inscrire sur le Blog pour que, vous aussi, vous accédiez gratuitement à une solution à l’angoisse et à l’anxiété.

Le témoignage de Louis (Portugal)

Bonsoir,

Tout d’abord, je vous confirme avoir bien reçu la 3eme vídéo et vous en remercie.

Pour me présenter, je suis français, 51 ans et vis depuis plus de 18 ans au Portugal d’où je vous écris.

(…) pour moi aujourd’hui (…) lors d’un de prochain déplacement sur Paris prendre un RDV à votre bureau en fin de matinée et peut-être avoir le plaisir de vous inviter à déjeuner pour vous remercier sincèrement de ce que vous avez pu me donner à travers ces vidéos.

Cherchant depuis plus de 2 ans à me sortir de ces états d’angoisse matinale puissante et récurrente tout en essayant de comprendre un processus pour lequel je n’ai jamais adhéré, la persévérance a fini par vous rencontrer et vous entendre.

Enfin des réveils agréables qui me permettent de mieux profiter de mes journées et ce de manière beaucoup plus sereine.

Mille MERCI pour tout ce que vous pouvez apporter .

Dans l’attente de vous relire.

Bien cordialement.

Louis

Les angoisses – Un témoignage particulièrement encourageant

Pour le thérapeute comportementaliste que je suis, il est toujours trés agréable de prendre connaissance de ce type de témoignage. Cela me permet de prendre acte que le travail que je réalise à votre bénéfice n’est pas vain et qu’il vous est vraiment utile. Ainsi, cela me donne l’énergie dont j’ai besoin pour vous aider à trouver des solutions à l’angoisse, à vos crise d’angoisse ou à tous les symptômes d’angoisse dont vous êtes victime.

J’exprime toute ma reconnaissance à Louis pour la confiance dont il m’honore en me permettant de diffuser son message sur ce Blog. Une fois n’est pas coutume – quoique -, je vous invite à m’adresser vos témoignages, vos questions, vos avis en utilisant la page contact ou en m’adressant vos commentaires. Je suis ravi de participer à votre développement personnel et encore plus ravi de vous aider à devenir acteur de votre vie en vous offrant les moyens de retrouver confiance en vous.

P.S:

Pour découvrir les 3 vidéos gratuites dont il s’agit et qui ont permis à Louis de ne plus souffrir d’angoisses, il vous suffit de vous inscrire à l’aide du document ci-dessous.


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Les angoisses – Découvrez le Programme ACE pour traiter les angoisses et l’anxiété

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Comme vous le savez, j’exerce mes fonctions de comportementaliste depuis 18 ans. Tout au long de ces années de pratique thérapeutique, j’ai eu l’occasion d’expérimenter divers protocoles pour soigner l’angoisse, traiter l’anxiété, soigner la phobie, etc.

Tout au long de ces années, je suis thérapeutiquement intervenu auprès de 10 000 personnes. Quand j’y pense, j’en ai un peu le tournis. Quoiqu’il en soit, il y a toujours une chose qui m’a frustré. C’est de ne pouvoir intervenir comme je l’aurais souhaité auprès de personnes résidant en province ou à l’étranger, et de ne pouvoir intervenir non plus auprès de personnes échaudées par des années de thérapie sans succès.

Depuis que ce Blog est créé, il ne se passe pas une journée sans que je reçoive des témoignages ou des mails, ou de gens qui me remercient ou d’autres qui souhaitent aller plus loin dans la démarche. C’est comme cela que j’ai pu remarquer que beaucoup de ces mêmes personnes ne souhaitaient pas se rendre dans un cabinet thérapeutique. Il est vrai que cela est contraignant, demande de jongler avec divers emplois du temps (personnel, familiaux, professionnels) nonobstant l’investissement personnel au moment même de la consultation.

Les angoisses – La naissance d’un programme adapté

Toutes ces dernières années, mes activités thérapeutiques m’ont pris la majeure partie de mon temps. De fait, je n’ai pas eu l’occasion de lever ma frustration, laquelle allait grandissante chaque année qui passait. A moins que je ne l’aie pas saisie quand elle m’était offerte…

Il y a un peu plus d’un an, j’ai déjeuné avec un ami consultant en Ressources Humaines,. Au cours de ce moment de détente, il m’expliqua avec force détails ce qu’il avait commencé à concevoir pour créer un lien de proximité avec ses clients et ainsi, les aider en direct live quand ils rencontraient un problème. Cet ami m’expliqua les ressources techniques qu’il employait au bénéfice de ses clients, et me dressa la liste des outils et technologies sur lesquelles il s’appuyait pour ce faire.

Je ne suis pas resté insensible à ce magistral exposé et ce d’autant moins que l’outil en question était un blog. D’où ce Blog angoisse que, j’espère vous avez plaisir à lire et ce d’autant plus que vous vous êtes inscrit pour bénéficier des vidéos gratuites.

Le blog en soi était donc une première étape. Je ne pensais pas qu’il rencontrerait autant de succès auprès des personnes en difficulté et qu’autant de gens s’y connecteraient. Une fois cette constatation faite, j’ai aussi eu l’occasion de constater que ces mêmes personnes, et d’autres exprimaient le désir de bénéficier d’informations plus amples à ce propos: « Comment ne plus souffrir d’angoisses ou d’anxiété« ?

Pour m’assurer que je n’avais pas la berlue ou que je ne manipulais pas, j’ai adressé un questionnaire, une sorte de sondage express, aux personnes qui s’inscrivaient pour recevoir les trois vidéos gratuites. Ce qu’ils m’écrivaient se confirmait puisque plus de 89 % d’entre elles ont exprimé le désir de bénéficier de plus d’exercices d’une part. Et, ô joie, dans ces 89 % de personnes exprimant ce besoin, 68 % d’entre elles souhaitaient bénéficier d’une méthode complète d’autre part. C’est ainsi qu’est né le Programme ACE que vous aurez le loisir de découvrir dans quelques semaines.

Les angoisses – Contenu du Programme ACE

Le programme ACE est organisé en 3 phases:

  1. Contextualisation
  2. Traitement
  3. Consolidation

Chaque phase est dûment expliquée et, le temps venu, vous pourrez les découvrir à l’aide de 3 supports: vidéo, PDF, Audio. Ainsi, ce programme sera accessible de n’importe quel ordinateur ou tablette. Vous pourrez l’enregistrer, le visionner ou le lire quand vous le souhaiterez et où vous le souhaiterez.

Quand une personne est victime d’angoisses, ou d’anxiété, son premier réflexe consiste à contrôler ou tenter de contrôler ses émotions. La plupart des articles du présent Blog vous explique les comportements les plus adaptés en pareille circonstance.

Pour des raisons que vous comprendre sans peine, je ne peux pas tout vous expliquer en une fois, en un seul article. En conséquence, si chaque réponse ou proposition thérapeutique est prise isolément de la précédente comme de la suivante, cela va vous offrir des solutions, certes, ou des ébauches de solutions, qui marcheront tout de suite pour certaines personnes alors que pour d’autres les choses seront plus difficiles.

De fait, il est nécessaire de créer un programme complet. Certes, les exercices que je vous propose, tant sur ma page Youtube que grâce aux trois vidéos gratuites (accessibles uniquement aux membres inscrits grâce au formulaire ci-dessous) font tous les jours la preuve de leur efficacité. Les mails que je reçois en attestent. Pour autant, pris isolément, et sans que le bénéfice de ces exercices puisse être remis en cause, il convient d’identifier le mécanisme de vos angoisses comme de votre anxiété pour neutraliser le blocage auquel vous êtes confronté. Seule, la contextualisation (approche systémique de Palo Alto) peut vous offrir cette possibilité de compréhension totale et, ainsi, vous aider en faisant la paix avec votre passé, vous offrir la possibilité de reprendre le contrôle de vos émotions donc… de votre cerveau.

Dans le cas contraire, c’est un peu comme si vous envisagiez de traverser l’atlantique en bateau tout en ayant qu’une partie du carburant nécessaire et des vivres pour une durée limitée. Alors, oui, vous pourriez arriver à destination mais pas dans des conditions optimales de sécurité d’une part ni de confort d’autre part. Et pendant la traversée, vous prendrez des risques de navigabilité qui risquent de vous épuiser et de vous faire perdre le contrôle de votre bâtiment avec toutes les conséquences que vous imaginez… D’où l’intérêt d’un tel programme.

Ce programme ACE (Angoisse Contrôle Expert) a pour vocation de vous aider à:

  • Prendre le contrôle de votre cerveau
  • Savoir quoi faire et comment faire pour ne pus définitivement souffrir d’angoisse ou d’anxiété
  • Savoir comment faire en cas de problème soudain (crise d’angoisse ou crise de panique)
  • Comment retrouver confiance en vous (d’une façon pour le moins simple et… déconcertante !)
  • Être acteur de votre vie

A qui s’adresse le Programme ACE contre les angoisses et l’anxiété

Ce programme s’adresse à tout le monde. Quelle que soit le type d’angoisses ou d’anxiété auxquelles vous êtes confronté, ce programme est fait pour vous. Ainsi, ce programme est adapté pour résoudre de façon définitive et simple les problèmes suivants:

Pour utiliser ce programme et en retirer tout le bénéfice il vous faudra faire une chose très simple. Juste suivre tout ce que je vous indique, comme je vous l’indique. Tout est simple; vous n’avez qu’à suivre les directives qui vous sont présentées. Vous progresserez ainsi jusqu’à ne plus souffrir du tout d’angoisse ou d’anxiété. Les techniques qui vous sont présentées sont le fruit de mes 18 années d’expérience thérapeutique lesquelles ont montré un taux de réussite supérieur à 94 %. Quand vous découvrirez ce programme, vous découvrirez aussi une… surprise de taille !

Soyez patient, je vous tiens informé de la mise à disposition du programme. Cela devrait être possible aux alentours du 27/28 mai prochain.

Comment bénéficier du Programme ACE

Le programme est exclusivement réservé aux personnes membres du Blog angoisse.pro. Pour devenir membre, si vous n’êtes pas encore inscrit, je vous engage vivement à vous inscrire dès maintenant à l’aide du formulaire que vous trouverez au bas de cet article ou dans la colonne de droite (en haut) de ce blog.


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Les angoisses sont-elles un facteur de dépression

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Inutile de vous faire attendre, la réponse à cette question est « OUI ». Oui, les angoisses sont un facteur de dépression.

Dans cet article, je vais essayer de préciser ce qu’est une dépression et le lien qui existe entre les angoisses et la dépression comme entre l’anxiété et la dépression.

Définition de la dépression

Qui parle de dépression, parle d’affaissement. Quand les professionnels de la météo parlent de dépression, ils évoquent un affaissement, un déséquilibre entre différents facteurs naturels. A titre de précision, l’aggravation du déséquilibre des ces multiples facteurs peut générer un cyclone.

La dépression, ou état dépressif, procède des mêmes phénomènes. Quand quelqu’un souffre de dépression, cette personne n’est plus en état émotionnel et ou physique de contrôler les facteurs régissant son équilibre psychique.

Qu’est-ce qu’un état dépressif

Nous pouvons considérer qu’il existe trois niveaux de dépression :

  • La dépression légère
  • La dépression moyenne
  • La dépression grave

Chaque niveau de dépression ou état dépressif pose les symptômes de la gravité de la dépression.

La dépression légère

En cas de dépression légère, on envisage qu’une personne est impactée par un évènement soudain voire inattendu qu’elle ne peut dépasser. Cette personne souffre d’une incapacité à dépasser l’évènement, lequel peut constituer un traumatisme de plus ou forte intensité. En ce cas, il est possible de parler de déprime et non nécessairement de dépression.

Face à cet événement, la personne – pour une durée limitée – peut ne ressentir plus aucun désir à l’égard de ce qui, hier lui en procurait. La dépression met à mal toutes les ressources psychiques voire physiques d’un individu au point de ne plus pouvoir lui donner la force d’exécuter la moindre tâche, habituelle ou non. Que cette tâche ou son accomplissement procure sentiment de plaisir, de bien être ou de sécurité. A ce moment, tout est difficile, tout est objet d’efforts qui, en temps habituel peuvent paraître simples, mais qui, en ce temps de dépression, sont insurmontables.

Quand on parle de dépression on parle aussi d’abattement. Non seulement la personne ne ressent plus aucun désir, de façon ponctuelle ou continue, mais elle en ressent d’autant moins qu’elle est victime d’un abattement émotionnel. Et, bien sûr, cette même personne ne ressent aucun plaisir ou cette notion même lui semble tellement lointaine que cela participe à aggraver les symptômes dépressifs.

La dépression moyenne

Cela signifie que la personne concernée est abattue, ne ressent aucun désir particulier, ne se sent pas nécessairement concernée par ce qui pourrait susciter son intérêt. La différence avec une dépression légère tient dans la durée et l’intensité des symptômes, de leurs conséquences sur le quotidien de l’intéressé.

Le plus souvent, les victimes de dépression essaient de puiser dans ce qui leur reste de ressources pour essayer d’aller mieux. Une thérapie adaptée comme la TCC peut aider ces personnes à ne plus souffrir. Très souvent, le corps médical prescrit des sérotoninergiques lesquels vont agir sur la recapture de sérotonine et de dopamine (ex: Prozac). Ce type de traitement peut favoriser un ré équilibre de la psyché. Le problème réside dans la dépendance à ces médicaments et dans le fait que s’ils contrôlent les symptômes ils n’apportent aucune solution pérenne au problème de la dépression.

La dépression grave

La personne n’est plus affectée par rien. Elle ne ressent rien ni n’est intéressée par rien. Victime d’un symptôme amotivationnel, plus rien de ce qui la concerne ne l’intéresse. Empreinte de tristesse voire, dans les cas les plus graves, de mélancolie, la personne dépressive est convaincue qui rien ni personne ne pourra plus la sortir de cet état. En pareille situation, le traitement de la dépression est beaucoup lourd et long en termes médicamenteux.

La dépression est non seulement constitutif d’un état émotionnel affecté par un ou plusieurs évènements subis que la victime n’arrive ni à intégrer – à accepter – ni à dépasser. La personne dépressive est confrontée à un état de transition qui ne lui permet pas d’accepter le passé (l’événement) et de s’investir dans la vie au sens du présent comme de l’avenir (processus d’action). Elle est donc « coincée » entre deux états comme si elle avait une attache aux pieds qui l’empêche de progresser.

Un état dépressif peut être la suite logique d’une succession d’angoisses ou de crises d’angoisses non dépassées. Le plus souvent, les personnes victimes d’angoisse ou d’anxiété essaient de contrôler leurs émotions.

Cette nécessité de contrôler les angoisses relèvent, parfois, d’une obsession narcissique (névrose d’angoisse) qui consiste à s’enjoindre à soi même de garder bonne figure face à l’événement pour s’éviter la peur d’être jugé, ou pour éviter de ressentir honte et culpabilité.

Il est certain qu’à force de s’épuiser à contrôler l’incontrôlable, vous pouvez ressentir des moments d’abattement ou d’épuisement. Cette dépression, quand elle a pour facteur déclenchant une succession d’angoisses, est susceptible d’enclencher de la tristesse puis un abattement que vous pouvez avoir peur d’avoir peur.

A force de batailles perdues, à force d’épuisement, vous pouvez voir certains domaines de votre vie affectés par vos angoisses comme par l’amorce d’une dépression. Vos angoisses peuvent alors céder le pas à de l’anxiété. C’est à dire à une peur constante à propos d’un sujet particulier de votre vie (affectif, sentimental, professionnel, économique, etc.). Cette anxiété se meut en anxiété généralisée à partir du moment ou la plupart si ce ne sont tous les domaine de votre vie sont affectés.

Dépression et angoisses – Un problème narcissique ?

La dépression donne donc le sentiment de quelque chose d’irréversible, de quelque chose que l‘on a pas su ou pas pu contrôler. Très souvent, les personnes affectées par une dépression ont d’elles, et expriment à leur sujet, une image profondément dévalorisée. Cette mésestime de soi, si elle n’est pas prise en charge, ce qui est le plus souvent le cas, va aller augmentant. Elle s’aggravera d’autant plus que, plus le temps passera, moins la personne saura utiliser ses ressources personnelles pour retrouver confiance en soi.

Partant, les angoisses perdureront voire s’aggraveront. Par extension, les facteurs de dépression et ses symptômes iront grandissants tout en se cristallisant de plus en plus.

Existe-t-il des personnes plus sensibles au tandem angoisses-dépression

Tout au long de ma pratique, j’ai maintes fois constaté que les personnes victimes de dépression souffraient d’une mésestime d’elles mêmes particulièrement importante. Une grande partie de ces personnes, dans leur enfance, avaient souffert d’une construction fragile de leur personnalité où leur narcissisme – leur image d’elle même – avait été mise à rude épreuve. Pour de multiples raisons, principalement liées à leur environnement affectif, donc familial, elles n’avaient pu avoir d’elle une estime suffisante, ce qui avait durablement affecté leur confiance en eux même.

Empêchées par un environnement affectif insuffisamment stimulant, les personnes victimes d’angoisse, voire de crise d’angoisse, de crise de panique ou d’anxiété, ont cultivé, malgré elles, la peur de ne pas y arriver d’une part, et la certitude qu’elles n’y arriveront pas d’autre part.

J’ai souvenir d’une patiente – laquelle va bien aujourd’hui, merci pour elle – fortement angoissée quand je la rencontre pour sa première consultation thérapeutique. Elle manque cruellement de confiance en elle, a tout le temps peur de mal faire et s’inquiète en permanence de ce que les gens peuvent penser ou dire d’elle.

Elle s’oblige à contrôler ses émotions d’angoisses, avec le résultat que vous imaginez sans peine. Elle passe son temps à essayer de contrôler sa peur de ne pouvoir contrôler ses angoisses de peur que les autres les voient. Ce qui fini par arriver et par lui être… reproché, ce qui l’anéantit un peu plus chaque fois.

Très rapidement, au cours de cette 1ère consultation, il apparaît que, depuis toujours, elle se sent comme une enfant dans un corps d’adulte. Ses réactions sont effectivement infantiles, au sens respectueux du terme, dans la mesure où sa psyché est celle d’une petite fille qui, tout au long de son enfance aura entendu ses proches lui jeter au visage : « Tu es chiante ; tu nous emmerdes ! ».

Cette jeune femme est affectée depuis toujours d’une dépression chronique conséquences d’angoisses contextuelles. Pour autant, elle a continué à vivre, essayant de construire sa vie conformément à ses désirs tout en étant à la fois insatisfaite des résultats obtenus mais aussi en passant son temps à contrôler ses peurs. En bref, elle ne vit rien de ce qui lui plairait vraiment car elle n’a de cesse de s’appliquer à éviter et ses peurs et… le jugement des autres.

Chemin thérapeutique faisant, elle se rend compte qu’elle ne risquait pas de savoir faire quelque chose qu’on ne lui avait jamais appris. Son narcissisme ne pouvait que s’en trouver fragilisé puisqu’elle n’avait pu construire les bases même de son autonomie, son âge adulte, puisqu’elle n’avait pas bénéficié d’un amour inconditionnel à la hauteur de son besoin.

Non pas que sa famille ne l’ait pas aimé mais peut être que trop occupée ailleurs, cette famille n’avait pas pris la mesure du besoin de cette enfant ni pris le temps de s’en préoccuper.

D’angoisses en crises d’angoisses, lesquelles ont laissé place à de l’anxiété, cette jeune femme ne se trouvait bien qu’enfermée chez elle. Malgré ses dénégations, elle finit par  convenir que ce qui l’inquiétait le plus était de ne pas trouver de solutions, de ne pas pouvoir envisager de façon sereine une vie affective, sentimentale, sociale et familiale conformes à ses désirs de vie. Les années passaient sans que le problème d’angoisse ne se résolve. Il a passé, s’est installé puis s’est trouvé la pire des compagnes : la dépression.

Quel traitement envisager quand la dépression et les angoisses sont associées

Quand cette jeune patiente et moi avons abordé son problème d’association d’angoisses facteures de dépression, la question liée à la façon de traiter ce problème a bien évidemment émergé. Quelle stratégie thérapeutique pourrait-être la plus adaptée? Devons nous prendre chaque problème séparément ou ensemble et avec quels objectifs.

C’est ma patiente qui a décidé de la façon d’intervenir. Nous avons conjointement abordé et les angoisses et la dépression conséquences de ses angoisses. Nous avons commencé de façon simple, grâce à des exercices à l’identique de ceux utilisés dans le Programme ACE. Au terme de la troisième séance, cette jeune femme avait résolu son problème d’angoisses.

Dans l’intervalle, nous nous sommes occupés de son problème de dépression, tout en construisant une stratégie qui favorise la ré émergence de ressources naturelles puis d’autres que nous avons co construites de sorte à ce que confiance en soi, estime de soi et bien être fassent leur apparition.

Dans un troisième et dernier temps, nous avons consolidé les solutions tout en convenant de nous revoir un an après. Nous avions convenu qu’en cas de besoin, cette jeune patiente pouvait me contacter. Cela remonte à 8 mois et je n’ai aucune nouvelle d’elle.

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles!

Pour prendre connaissance de la méthode que j’ai utilisé pour aider cette jeune femme, je vous invite à lire l’article:

 » Les angoisses – Découvrez le Programme ACE pour traiter les angoisses et l’anxiété« 

Comme beaucoup d’entre vous le font déjà, communiquez vos questions et vos commentaires. J’y répondrais avec plaisir.


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La timidité est-elle un symptôme d’angoisse

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J’ai longtemps souffert de timidité. Sans que pour autant je fasse le lien entre mes problèmes personnels et leurs conséquences, ce n’est que dans mon adolescence que j’ai pris acte de cette réalité. J’ai appris à composer avec cette réalité et c’est de façon bien surprenante que ce qui fût longtemps un problème pour moi est devenu une solution. C’est ce que je vais essayer de vous expliquer le plus clairement possible dans cet article.

Définition de la timidité

Quand j’étais plus jeune – je le demeure dans l’esprit mais un peu moins dans le corps… -, j’étais sujet à une timidité presque maladive au sens où cela m’empêchait d’avoir des relations agréables et sereines avec les autres. Dès qu’une personne à laquelle je puisse me comparer intervenait dans ma vie, et ce qu’elle qu’en soit la façon, j’étais incapable de conserver la place sociale et ou affective qui était la mienne, et je devenais incapable de m’affirmer et de participer à la vie en général. Je restais en retrait, souffrais de voir les autres exister et vivre sans difficultés apparentes. Je souffrais beaucoup de cette situation et n’envisageais le bien être que lorsque ces personnes qui m’intimidaient quittaient mon environnement.

L’autre était toujours mieux, plus à l’aise, plus cultivé, mieux bâti, savait faire rire, amuser les autres et tutti quanti. J’étais comme fasciné par leur aisance, je les enviais. J’enviais leur capacité à séduire, à créer des liens. Je me sentais gauche, ridicule, bête. Je n’avais aucun intérêt, pas même à mes yeux, du moins pendant un temps assez long. Pour me protéger, j’ai fini par cultiver de façon toxique ma différence, en ayant une attitude très en dehors, comme si j’observais les autres, tout en m’en tenant à distance et en essayant de me convaincre que j’tais au dessus de tout cela! Que nenni.

Les années passant, je me rendais bien compte que les autres avançaient, construisaient, prenaient des risques alors que je demeurais au même point, seul et triste.

Les années passant, je me suis intéressé à la psychologie et c’est comme cela que j’ai découvert et compris que la timidité n’était, et n’est pas, autre qu’un symptôme d’angoisse. En y repensant, je me rappelle combien j’avais peur de dire ou de faire des bêtises dans mes relations avec les autres. Combien je me sentais dans la peur du jugement. Inéluctablement, cela affectait ma confiance en moi et m’empêchait de m’affirmer. Et, quand je m’affirmais, je le faisais parfois avec agressivité quand ce n’était pas, plus généralement, avec une telle maladresse, que j’obtenais l’inverse de ce que je recherchais, sans pour autant faire un lien de cause à effet.

A l’idée d’une invitation que je souhaitais, en fonction des personnes que je savais être présentes, je déclinais l’offre qui m’était faite sous des prétextes futiles quand je ne motivais pas mon départ précipité d’un lieu où j’avais été invité en inventant des mensonges totalement infantiles. J’ai longtemps pensé que mes justifications convaincraient les autres par leur dimension plus ou moins dramatiques. Pour quitter un lieu dans lequel je me sentais mal à l’aise, j’avais cultivé une grande capacité à éviter un problème en prétextant tout un tas de difficultés dont je n’étais jamais responsable mais toujours victime. J’espérais, bien sûr, que les personnes présentes feraient tout leur possible pour me retenir ce qui eut pu me renvoyer de moi une image positive. Il m’a parfois fallu attendre longtemps quand ce ne fut pas éternellement.

Mes angoisses liées à ces moments sociaux douloureux ne cessaient que lorsque que je commençais à m’éloigner du lieu, épicentre de mes turpitudes. Tout en m’éloignant, et en me sentant de plus en plus en sécurité, ma tristesse grandissait au fur et à mesure de mon éloignement géographique. Las, je me retrouvais seul, plus en sécurité affective parce qu’accompagné de moi seul. Et, ce faisant, je me manipulais en tentant de me convaincre du bien fondé de ma solitude.

Mon image de moi même était fortement altérée. J’avais beau essayé de me faire violence pour me confronter à des situations que je redoutais, cela ne fonctionnait pas. Je n’excellais que dans l’affrontement, dans la prise de risques imbéciles et espérant que cela donnerait de moi aux autres une meilleure image. Parfois, j’aimais dans le silence et, partant, dans la douleur et la frustration.La seule idée de tenter de séduire ou d’être séduit me terrorisait et je ne pouvais m’en ouvrir à personne. Non pas que je ne le veuille pas mais plus que j’avais peur d’être jugé à ce propos et que cela me mette encore plus à l’écart que je ne m’y mettais moi même.

C’est à la faveur d’un moment social que j’ai essayé de prendre mon problème en main et de faire de mon problème un avantage. Aujourd’hui encore, il m’arrive d’être timide à ceci près que je me contente de le remarquer puis d’agir de sorte à ce que cela n’altère pas mon développement personnel ou les relations sociales ou affectives au point que je puisse craindre de souffrir d’anxiété sociale ou de phobie sociale.

C’est grâce à des techniques simples que j’ai fini par faire de ma peur d’échouer un élément moteur pour réussir et m’affirmer. Et c’est ainsi que j’ai pu, aidé par certaines personnes bienveillantes, identifier les symptômes de la timidité et en faire une arme de séduction massive !Définition de la timidité

Les symptômes de la timidité

Ces symptômes sont autant physiques que psychiques.

Les symptômes physiques de la timidité

  • Difficulté à respirer normalement (calmement)
  • Transpiration
  • Bégaiement
  • Douleurs stomacales
  • Douleurs abdominales
  • Mains moites
  • Vomissement
  • Diarrhées
  • Boule au ventre
  • Tremblements

Les symptômes psychiques de la timidité

  • Peur
  • Angoisse
  • Anxiété
  • Agressivité
  • Isolement social ou affectif
  • Manque d’affirmation de soi
  • Manque de confiance en soi
  • Anxiété sociale
  • Phobie sociale
  • Tristesse
  • Mélancolie
  • Dépression

Ces symptômes sont l’expression commune à la timidité comme à un certain nombre d’autres sujets liés à la confiance en soi comme au développement personnel, l’angoisse ou encore la phobie comme symptôme d’angoisse.

Dans un prochain article, je vous exposerais les meilleures solutions pour en finir avec la timidité de sorte à retrouver estime de soi et confiance en soi et, ainsi, faciliter votre développement personnel. 


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La peur de l’eau – L’aquaphobie, une phobie symptôme de l’angoisse

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Jérome est jeune. Il a 24 ans, est interne en médecine. Cette année, nous passons nos vacances en Haute Savoie où nous avons la chance de pouvoir faire du bateau. C’est mon plaisir depuis que j’ai 12 ans, la météo s’y prête, le temps est beau, le lac est calme. Pas un nuage à l’horizon. Jérome est arrivé le matin même avec sa compagne. Ils sont amis avec ma fille ainée, elle aussi étudiante en médecine. Le déjeuner s’est déroulé fort agréablement au bord du lac. Depuis que j’ai fini mon plat, je m’impatiente à l’idée d’aller naviguer, et essaye de faire pression sur mes hôtes. Sans succès. Tout comme les membres de  ma famille, Jérome m’oppose un vague « … on a le temps… ». Sur le coup, je me dis qu’il a raison mais qu’il faut profiter du lac tant qu’il n’y a pas de ces coups de vent auxquels ce plan d’eau nous a habitué. Ce n’est que plus tard,vers le milieu d’après midi, que je comprendrais pourquoi l’ami de ma fille souhaitait prendre son temps.

La peur de l’eau ou aquaphobie

La palisse dirait que l’eau est un élément naturel à l’homme et qu’en conséquence ce même être humain ne devrait pas craindre ce qui fait partie non seulement de son environnement mais de lui même. L’eau est constitutif de l’homme, il n’y a donc pas de raison d’en avoir peur. Et pourtant.

Quand, enfin, nous montons à bord, au moment de partir, ma fille me glisse doucement un message dont elle a le secret. Sur le coup, accaparé par notre départ, je réponds par un vague « OK ». Tout le monde semble détendu. Destination le milieu du lac où nous pourrons profiter du beau temps, du calme et… de la baignade.

Aussitôt dit, aussitôt fait. J’entends le clapotis de l’eau sur la coque, il y a peu de bâtiments sur le plan d’eau. Certains discutent, d’autres se font bronzer ou lisent, ou les deux. En ce qui me concerne, je savoure une légère brise puis entreprend une petite sieste tout en surveillant les alentours. Je suis responsable du bord.

A un moment, mon épouse et notre fille entreprennent d’aller se baigner. Faites donc me dis-je et de proposer à qui le souhaite une activité nautique. Pas de réponse. Je regarde Jérome et je vois bien qu’il n’a pas l’air très à son aise. C’était sans compter sur le regard plein de désapprobation de ma fille qui me rappelle – doucement malgré son regard – ce qu’elle m’a dit au moment où nous quittions le quai: « Papa, je te rappelle que Jérome a peur de l’eau ».  Oups!

Je me rassieds en me disant que j’ai été maladroit. Peu de temps après, Jérome est invité par sa compagne à se baigner. Il lui sourit, de ce sourire gêné que nous sommes tous capable d’avoir quand nous ne savons comment ni par quel moyen décliner une invitation ni comment nous affirmer. Sa compagne insiste. Il sourit, pose le livre qu’il était entrain de lire et déplie son corps (il mesure 1,85 m). Je vois bien qu’il ne semble pas très assuré à bord. Tout le monde n’est pas obligé d’avoir le pied marin.

Jérome escalade la banquette arrière du bateau. Sa compagne est dans l’eau et, non sans lui adresser de grands sourires, l’invite de façon de plus en plus pressante à se baigner. Mal assuré me semble t’il, Jérome s’assoit et pose ses pieds dans l’eau. Et c’est là que les symptômes de sa peur de l’eau s’expriment.

Les symptômes de la peur de l’eau

A peine les pieds posés sur le dessus de l’eau, Jérome éprouve des difficultés à respirer. Sa respiration devient haletante, son ventre se gonfle et se dégonfle à un rythme très rapide. Il avance un pied qu’il pousse un peu plus dans l’eau. Tente le second puis l’enlève. Puis recule enfin, pour s’asseoir plus au fonde de la plage arrière du bateau comme s’il avait peur de tomber. Sa compagne insiste. Il fini par dire qu’il ira plus tard et veut lire. Elle accuse réception de son message non sans lâcher un « dommage » puis continue à se baigner.

Je profite pour entreprendre Jèrome non pas sur sa peur de l’eau – son aquaphobie – mais sur le côté noir et profond des lacs. Je commence à lui expliquer que bien que je souffre pas d’aquaphobie, je suis malgré tout légèrement angoissé à l’idée de me baigner dans une eau aussi noire. Je lui explique mes peurs d’enfant comme si je craignais qu’un monstre marin sorte de l’eau et me dévore. Jèrome rit.

J’enchaine en expliquant à Jérome que beaucoup de personnes souffrent d’aquaphobie et qu’effectivement, ils ont raison d’avoir peur. L’eau a beau être un élément naturel, ne dit on pas que quand l’eau a trouvé son chemin, plus rien ne l’arrête?

Jèrome et moi devisons sur les risques de la baignade, de la peur de se noyer, des angoisses ressenties au seul contact de l’eau. Nous nous questionnons l’un l’autre sur la signification de ces angoisses jusqu’au moment où l’un de nous pose la question de savoir quel comportement il faudrait adopter quand quelqu’un fait une crise d’angoisse voire une attaque de panique au contact de l’eau. En voilà une question embarrassante.

Je pose donc la question à Jèrome de savoir comment lui ferait en pareille situation. N’y voyez aucun cynisme de ma part, c’est juste pour l’aider et identifier ce que l’on appelle des tentatives de solutions qui n’ont pour effet, malheureusement, que d’ancrer la personne aquaphobe dans son problème.

Jérome me regarde droit dans les yeux. J’ai l’impression qu’il me défie et me répond: « J’ai peur de l’eau« . Et moi de lui répondre que je suis bien embarrassé de l’avoir fait monter sur le bateau. Il me répond que de toute manière, il faut bien qu’il lutte contre un mal qui l’empêche de vivre certains loisirs. Première erreur.

Seconde erreur, Jérôme m’explique qu’il s’ordonne, quelle que soit l’intensité de son angoisse, d’aller dans l’eau. Je le questionne sur les symptômes qu’il ressent. Il m’explique, de façon très académique – je vous rappelle qu’il est médecin -, son oppression respiratoire, celle de sa cage thoracique, les angoisses qui l’étreignent en pareille situation. Par contre, il ne s’explique pas pourquoi il a peur. Il n’a jamais rencontré de problèmes particuliers avec l’eau. N’a jamais manqué de se noyer, et ne s’est pas non plus retrouvé en perdition en plein milieu d’un plan d’eau. Il n’a pas non plus été victime d’un accident nautique. Pour autant, la seule idée d’aller à l’eau le terrorise. Donc, rien, d’après lui, ne le prédispose à souffrir autant d’aquaphobie. Et pourtant.

Nous continuons un peu à discuter puis, délibérément, je propose que nous allions ailleurs. Tout le monde est d’accord. Pour les connaisseurs, nous nous rendons au fond du lac, en direction de Doussard (pour ceux qui connaissent). Ensuite, nous projetons d’aller boire un verre à Annecy même.

Ce qui devait arriver arrive, Jérome est de nouveau – cordialement – invité à se baigner. Je lui oppose que rien ni personne ne saurait l’y obliger et que s’il le souhaite, il reste à bord. Jèrome refait les mêmes gestes que la première fois. Il est tout aussi mal assuré. Il respire fort et rapidement. Il a toutes les peines du monde à décoller ses fesses de la banquette. Et, au moment même où il décide de se laisser glisser dans l’eau, du sang coule de son nez. Il n’y prête pas attention et s’immerge. Inquiet, je le surveille de loin. Sa compagne vient rapidement le saisir dans ses bras tout en lui exprimant son contentement.

Courageux, Jèrome s’agrippe à la coque du bateau puis pousse sur ses jambes pour être autonome. Il est désormais seul, à peine à 2 mètres du bateau. Il fait des gestes avec ses bras et ses jambes comme s’il était entrain de se noyer. Vraisemblablement, il lutte. C’est tout à son honneur mais totalement inutile. en agissant de la sorte il participe à aggraver ses symptômes puisqu’il essaie de se convaincre que tout va bien alors qu’il ressent que tout va mal. Il se rend compte qu’il saigne et entreprend de remonter à bord. Nous l’aidons. Tremblant, enroulé dans sa serviette de bain, il s’assied au fond de la banquette arrière. Il y restera une bonne heure, le temps que ses symptômes d’angoisse s’apaisent.

La peur de l’eau a t’elle un intérêt

Une peur, ou une angoisse, a toujours un intérêt. Un intérêt caché que nous, comportementalistes, dénommons « un bénéfice caché ». Ce bénéfice est, bien évidement inconscient. Par bénéfice, nous entendons que la personne qui rencontre un problème se protège grâce à son problème.

Ainsi, une personne souffrant d’aquaphobie va se protéger de sa peur en ne se rendant pas dans l’eau ou, à tout le moins, en évitant de se confronter à ce qui la terrorise. Or, il existe un paradoxe assez prodigieux et très intéressant à propos de la phobie comme de l’angoisse, de la crise d’angoisse ou encore des attaque de panique. C’est que cette même personne qui se protège de son objet phobique, va essayer de retrouver le même bénéfice qu’elle a eu initialement grâce à sa peur de l’eau. Il en irait de même si cette personne souffrait de phobie des transports, de la phobie des araignées, ou d’une façon plus générale de la phobie des insectes ou, autre exemple, de la peur du feu ou de la peur des oiseaux. Je m’explique.

Prenons le cas d’une personne alcoolique. Il ne s’agit pas d’une comparaison à proprement parler. Je ne fais qu’utiliser une image pour essayer de vous faire comprendre quelque chose d’important. Une personne identifie qu’un jour, grâce à la prise d’alcool, elle peut être ou faire dans un état second (cf. désinhibition) des choses qu’elles ne diraient pas ou ne feraient pas dans un état normal. Cet évènement constitue ce que nous appelons le premier des plaisirs.

Ainsi, à chaque fous que la personne pourra éprouver le besoin de s’affirmer dans sa vie, elle utilisera le même processus de prise d’alcool. Cependant, le temps aidant, à force d’usage réitérés, le corps va prendre l’habitude du produit qui n’aura plus les mêmes effets à un instant « T ». C’est ce que l’on appelle le principe d’assuétude. La personne augmentera donc le volume du produit pour retrouver les mêmes bénéfices que la toute première fois. Plus le temps passera, moins le produit fera effet, plus il faudra en consommer. L’objectif étant à chaque fois de retrouver, ou tenter de retrouver, le tout premier des plaisirs, celui là même qui vous aura protégé de votre problème qu’est votre peur.

Malheureusement, avec le temps, vous perdrez le bénéfice initial au profit d’un vrai problème de phobie lié à votre désir de contrôler le produit même de votre peur. Confronté à cette réalité, vous refuserez de lâcher prise et aggraverez votre peur comme vos stratégies de contrôle ce qui aggravera les symptômes de la phobie. C’est comme cela que, parfois, des gens peuvent avoir peur d’un pédiluve ou d’aller se baigner à la piscine.

Tout comme la peur en avion, nul n’est besoin de tenter  de les rassurer en leur vendant l’idée qu’ils n’ont rien à craindre du fait de la présence de maitres nageurs. Cela ne fera qu’aggraver leur honte voire leur culpabilité. Se sentant incompris, ils revendiqueront leur problème comme étant impossible à régler. Il y a fort à parier  que ces mêmes personnes dénient la réalité du problème et persistent à essayer d’y trouver un avantage alors qu’elles savent depuis longtemps qu’elles ont perdu la maitrise d’une part et que leur phobie constitue un handicap plutôt qu’un vrai intérêt d’autre part. Le déni en l’espèce étant représenté par un orgueil toxique. En cela, ces personnes expriment leur peur d’être jugées voire d’être mises à l’index. Elles s’auto appliquent donc une sorte de comportement victimologique pour se protéger.

Alors oui, la peur de l’eau a son intérêt, comme bien d’autres peurs ou phobies. Encore faut-il comprendre lequel. A compter de ce moment, ou à compter du moment où les désavantages prennent le pas sur les bénéfices, c’est à dire que vous obtenez l’inverse de ce que vous souhaitez, des solutions sont envisageables.

Vous trouverez ces solutions dans les différents articles qui constituent ce blog et aussi grâce aux trois vidéos gratuites que je vous encourage à regarder en vous inscrivant à l’aide du formulaire en dessous de cet article.

 

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Que faire pour aider une adolescente victime d’angoisses et de crises d’angoisse

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Récemment, j’ai reçu le message suivant:

Ma  fille de 16 ans a, depuis l’âge de 12ans, des crises d’angoisses. Elles ont été occasionnelles. Durant ses années collège, une à deux fois par an ( peur dans un supermarché, cinema, magasin) mais, depuis le lycée, c’est continu (peur de prendre le bus, peur en classe). Elle ne fuit pas les situations mais elle a de plus en plus de mal à supporter ses angoisses.

J’essaie de comprendre pourquoi elle est si angoissée car elle dit ne pas savoir pourquoi. Elle a des crises d angoisses. A mon avis elle a peur de ne pas réussir et, par ailleurs, je pense qu’elle na pas du tout confiance en elle car elle se sent toujours infèrieure aux autres. Ses relations amicales sont de plus en plus restreintes, elle en souffre d ailleurs. 

Parfois elle est aussi agressive. Pour l’instant elle a un traitement à base de plantes pour la relaxer. Elle a déjà fait de la sophrologie mais elle a voulu arrêter. Je sais que vous pouvez l’aider mais à son âge que peut t’elle faire, qu’elle comprenne et qui soit facile a effectuer? Et surtout lorsque ses crises surviennent en classe?

J’envisage aussi de prendre un rendez-vous avec un psy. Pensez vous cela utile? J’espère que vous me répondrez car je suis vraiment désemparée et souffre aussi de la voir lutter tout le temps.

Cordialement

Comme je m’y suis engagé auprès de cette maman, voilà ce que je réponds aux angoisses de cette jeune fille et de cette maman si inquiète.

Adolescence et confiance en soi

Moments exaltants mais parfois, ô combien douloureux, que celui de l’adolescence. Cette période de transition où l’on quitte son univers d’enfant tout en ayant un désir ardent  de prendre des risques, de s’affirmer, en bref, de se préparer à une vie d’adulte qui commet ses expériences en toute impunité. Du moins le croient-ils…

Prendre des risques, qu’il soient affectifs, sentimentaux ou sociaux, posent nécessairement la question de savoir si l’adolescent va arriver à ses fins ou pas. Donc la question de la peur du jugement. Confronté bien jeune au problème de la réussite comme de l’échec, les adolescents ne craignent que trop d’être jugés par leurs pairs et, ainsi, d’être mis à l’écart ou exclus de groupes s’ils ne réussissent pas.

La question que pose la confiance en soi à ce propos fait partie intégrante du développement de l’adolescent. Comment s’affirmer, donc prendre des risques sans crainte d’être jugé? Comment éprouver ses propres limites sans peur d’échouer? Comment accepter que le passage de l’état d’enfant à celui d’adulte en devenir est une période de latence pour le moins difficile et porteuse autant de plaisirs que de déconvenues. A ce moment, les angoisses sont le lot commun de tous les jeunes qui ont peur de ne savoir être, qui sont angoissés à l’idée de ne savoir faire. En effet, se comporter en

Adolescence et image de soi

Du plus loin que je remonte dans mes propres souvenirs, et tout comme j’ai pu l’observer avec mes propres enfants, les questions d’image de soi et d’estime de soi sont à prendre en compte dans l’affirmation de soi. De plus, dans les prémisses de l’adolescence comme au cours de l’adolescence elle même, les corps évoluent d’une façon telle que les notions de séduction et de plaisirs de sens sont des vecteurs désirés et craints à la fois. Le corps évolue et prend forme, les autres regardent et désirent, s’expriment ou non à ce propos et, parfois, si ce n’est souvent, se taisent dans un silence qui hurle une douleur intérieure.

De la même façon que chez les adultes, l’être humain n’a de cesse de se comparer à l’autre en fonction de ses propres désirs. L’autre, quand il est ce qu’un adolescent aimerait être, devient à la fois un objet d’envi, voire de jalousie, parfois de haine. L’autre, ou les autres, par leur façon d’être et de faire, par leur prétendue facilité à exister parmi les autres, rappellent souvent à celles et ceux en difficulté non seulement leur propre douleur à être, mais aussi les convainc qu’ils ne seront jamais ce qu’ils aspirent à être. Et pour cause !

L’autre, objet de comparaison, est mu par des facilités qui sont les siennes propres et nul n’est besoin de se comparer. L’autre n’est pas moi et vice et versa. Je suis, peut être, mais n’existe pas. Je ne me pense pas reconnaissable ni reconnu par les autres. J’aimerais tant être et exister avec eux mais, pour toutes les raisons invoquées précédemment, je m’inhibe.

Chaque évènement de la vie d’un adolescent est objet à la fois d’excitation et d’angoisses. Vivre les inter actions avec ses amis comme avec ses camarades de classe revêt un caractère exaltant, parfois mortifère voire morbide. Le lieu scolaire est un endroit ou les questions de positionnement sont très vivaces très fortes. les beaux élèves intelligents et qui, scolairement réussissent. En qualité d’adolescent, on pardonnera toujours à un autre adolescent, élève médiocre mais… si beau ou si belle. Celles et ceux, qui s’estimeront physiquement ordinaires et scolairement moyens auront du mal à trouver leur place. C’est comme cela que, très souvent, il n’est pas bon d’être beau et bon élève dans un environnement où les autres réussissent moins, voire sont moins beaux et, pour certains peut être issus de milieux sociaux moins favorisés que d’autres. En ce cas, l’élève, l’adolescent qui réussit scolairement, est mis à l’index au nom de l’appartenance au groupe lequel fonctionne suivant un code: le nivellement par… le bas.

Il devient donc extrêmement difficile à un adolescent de trouver sa place autant en haut qu’en bas. Confronté à ses propres résistances, il est objet de paradoxes terrifiants. S’i est scolairement bon mais physiquement mois attractif que d’autres, il prend le risque d’être mis à l’écart et ne le sait que trop. Il pourrait donc avoir tendance à limiter ses compétences scolaires, au prix de sa propre réussite, tout en ayant conscience du risque qu’il prend d’échouer socio professionnellement. C’est le prix qu’il paierait pour être avec les autres, pour ne pas être seul. Pour autant, l’adolescent sait que ce n’est pas bon pour lui mais il ne sait faire autrement.

Second paradoxe possible, il commet l’inverse. S’il maintient ses compétences scolaires, il risque d’être mis à l’écart d’un groupe entier, qui lui ne se reconnaît que par le nivellement. L’adolescent ne voudra pas changer tout en souffrant d’un prix à payer pour être qui il est comme il est.

Dans les deux cas, chaque membre de chaque groupe, soutenu par les autres, aura tôt fait d’humilier l’adolescent ou l’adolescente qui dénote par sa différence. Ainsi, cet autre, l’adolescent en souffrance, sera le pharamacoï du groupe, son médicament, son bouc émissaire. Ce faisant, mis en situation d’exclusion, le groupe se rassurera à confirmant sa capacité à s’affirmer et de fait, donnera la preuve à l’adolescent exclu, que le groupe agit en qualité de référent et que ce même groupe a droit de vie et de mort sur chaque membre du groupe social composé par le groupe classe.

Chaque moment social en cours ou à venir est un vecteur d’angoisses

Inéluctablement, chaque moment qui rapproche ou confronte l’adolescent de façon directe à ses peurs (le trajet pour se rendre au collège ou au lycée, la classe elle même, le restaurant scolaire, etc.) est un moment de construction de toutes les angoisses possibles. L’adolescent en souffrance a toutes les raisons de s’inquiéter, de redouter de ces moyens ou de ces lieux qui le confrontent à une réalité qu’il aimerait fuir tout en ayant le désir – secret – d’y trouver sa place. C’est un paradoxe supplémentaire qui ne peut que rendre l’intéressé agressif.

Ne pas trouver sa place ne pas réussir à la construire, ne pas trouver l’équilibre fait souffrir et renvoie à l’ado une image dévalorisée de lui même. L’adulte, quand il tente de comprendre, n’est vécu que comme un vieux machin qui n’a jamais été adolescent et ne saurait comprendre. D’autre part, quand l’ado n’arrive pas à construire l’affirmation de lui même, c’est à lui qu’il s’en prend dussoit-il devenir agressif pour s’affirmer. C’est un moyen de subsister qui en vaut bien un autre.

Evoluant dans un océan de contradictions, l’adolescent est d’autant plus agressif avec son environnement affectif, en l’espèce je pense à l’environnement familial, qu’il peut en vouloir à sa propre famille, à ses propres parents, d’être et subir ce qu’il est et souffre. Last but not least, à son tour, l’adolescent qui souffre d’angoisses quant à la difficulté d’exister, de s’affirmer, d’avoir confiance en lui et devant ses difficultés à ce propos va exercer son droit discrétionnaire de faire porter la responsabilité de ses propres malheurs à d’autres.

La famille devient donc un lieu d’expérimentations d’affirmation de soi. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle beaucoup de parents nomme l’adolescence un âge ingrat: « Après tout ce que l’on a fait pour eux… ». A son tour, comme le groupe d’âge avant lui, l’adolescent exercera son droit de vie et de mort (symboliquement) sur ses proches. Il n’existera qu’en faisant mal et en en imputant la responsabilité à d’autres qu’à lui même. Ne dit-on pas qu’il est toujours plus facile de voir la paille qu’il y a dans l’oeil du copain que la poutre dans les siens?

Comment faire pour aider une adolescente victime d’angoisses

La plupart des parents confrontés à un ado en difficulté vont essayer et de comprendre et d’intervenir. Autant que vous le sachiez tout de suite, c’est peine perdue. Comprendre n’apportera aucune solution. Intervenir risque de tourner à l’incompréhension mutuelle puis à l’affrontement. Chacun repartira désolé et souffrant, ce qui risque d’aggraver les angoisses des uns et des autres chacun renvoyant à l’autre la responsabilité de cette douleur..

Certains adolescents, victimes d’angoisses au sein même de leur établissement scolaire, sont parfois atteints de phobie scolaire. Et quand un adolescent souffre de ce trouble anxieux, c’est que cette phobie est l’expression de son anxiété sociale. Il se protège de ses angoisses grâce à la phobie. La rupture est ainsi consommée et c’est la première chose qu’il convient d’éviter, autant que faire se peut.

En cas de crise d’angoisse pendant un cours, il conviendrait que l’adolescent puisse s’isoler et, surtout, ne contrôle pas sa crise. Dans ce Blog, j’ai souvent évoqué la nécessité de ne pas contrôler les angoisses en feignant qu’elles n’existent pas. Il est totalement inutile de se rassurer en essayant de se convaincre que cela va passer. Cela pourrait effectivement passer mais au prix de souffrances très pénibles. Dans un premier temps, il suffirait que les parents informent les enseignants, sans préciser de quoi il retourne de façon précise, en demandant que les profs soient bienveillants et laissent le soin à l’adolescent de faire quelques exercices dans le couloir. Ces exercices sont ceux développés dans les trois vidéos gratuites auxquels vous pouvez accéder en vous inscrivant à l’aide du formulaire ci-dessous.

Faut-il qu’un adolescent consulte en cas de crises d’angoisses

Il est toujours important de verbaliser. Allez consulter un psy avec votre enfant et aussi seul, mais pas n’importe lequel et pas dans n’importe quelle discipline thérapeutique. En règle générale, un ado ne parlera pas à ses parents de la réalité de ses problèmes tels qu’il les subit. Malgré eux, les parents sont les plus mal placés pour entendre la parole de leur enfant.

En ce cas, si la relation parents enfants est altérée par les angoisses de l’adolescent, lesquelles peuvent être majorées par les angoisses des parents, il convient de consulter. Ainsi, chacun pourra trouver un espace de parole privilégiée, à titre individuel comme à titre familial.

Alors, oui, chère madame, la réponse à votre question quant à savoir s’il est opportun de consulter est OUI. Mais, ne consultez pas n’importe qui. Prenez le temps d’entendre les compétences de chacun des psy que vous contacterez. Essayez de trouver des références les concernant. Et, quel que soit votre choix, souvenez vous: il n’est jamais figé.

Dernière chose. Je vais me faire des ennemis mais… essayez d’éviter les psychiatres! Les problèmes de votre fille ne relèvent pas de leurs compétences d’une part et, d’autre part, certains d’entre eux tiennent des propos normalisateurs à crever qui obèrent la parole de votre enfant et risquent d’aggraver ses problèmes de confiance en elle.


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La procrastination – Une angoisse chronique

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Qu’on le veuille ou non, que l’on s’en défende ou pas, nous avons toutes et tous une certaine tendance à la procrastination. La difficulté ne réside pas dans la procrastination elle même mais plutôt dans notre capacité à freiner voire à stopper notre tendance naturelle à procrastiner.

Ce comportement qui tend à nous faire remettre au lendemain ce que d’aucuns pensent que nous pourrions faire le jour même exprime-t-il quelque chose, un problème caché? Comment identifier les comportements qui relèvent de la procrastination?  Est-ce normal de procrastiner? Quand faut-il s’inquiéter d’un excès de procrastination? Comment traiter la procrastination? Autant de questions auxquelles cet article va tenter de répondre.

Définition de la procrastination

Procrastiner est un mot qui vient du Latin et signifie « remettre au lendemain« . Si l’on se tenait à cette définition simple, pour ne pas écrire simpliste, les choses seraient peut-être plus faciles. La procrastination, ce n’est pas que cela.

Je garde en mémoire le problème de l’un de mes patients. Appelons le, Alexandre. Ce jeune homme, intelligent et plein d’humour est étudiant à Sciences Po. Paris. En dernière année, il doit passer des partiels et réviser son examen de fin d’année qui lui offrira la consécration: sortir diplômé de l’IEP. Oui, mais voila. Alexandre a beau être intelligent, cultivé, et tout et tout, il a une fâcheuse tendance à ne réviser que contraint et forcé. Il s’y prend toujours la veille pour le lendemain et n’arrive pas à organiser ses révisions de sorte à arriver plus détendu aux examens.

Alexandre passe son temps à penser la façon dont il devrait travailler. Il oscille entre son canapé, la télévision, son bureau, les matières qu’il reprend l’une après l’autre, sans arriver pour autant ni à se concentrer ni à faire le travail qui lui semblerait opportun. Cet étudiant part dans tous les sens, s’éloigne, revient et s’épuise à trouver des solutions. Au gré du temps qui passe, point une angoisse sourde, celle qui lui rappelle que le temps passe et que, vraisemblablement les objectifs ne seront pas satisfaits.

Alors, notre étudiant se remet au travail, l’angoisse vissée au ventre. Obsédé par l’échéance, il fait feu de tout bois. Avale des pages et… ne retient rien. Ce qui, au début, n’était qu’un petit problème, va devenir un problème récurrent facteur d’angoisse chronique. En effet, plus Alexandre essaiera courageusement de s’organiser moins il y arrivera. Plus le temps passera et pire cela sera et grandissantes iront ses angoisses.

Quand cet étudiant se met, malgré lui, à procrastiner, ce à quoi il est confronté relève de plusieurs symptômes.

Les symptômes de la procrastination

  • Angoisses
  • Troubles anxieux
  • Difficultés voire incapacité à dresser les priorités
  • Difficultés à dresser et respecter un emploi du temps (organisation, planning)
  • Difficulté d’organisation
  • Peur d’échouer
  • Peur de réussir
  • Fatigue voire épuisement
  • Irritabilité
  • Mésestime de soi
  • Manque de confiance en soi
  • Troubles du sommeil (endormissement, troubles du sommeil)
  • Troubles dépressifs (dans certains cas)
  • Crise de panique ou attaque de panique

Aucun de ces symptômes liés à la procrastination ne sont à prendre à la légère. Il est trop facile d’imposer aux personnes qui procrastinent « …qu’elles n’ont qu’à s’organiser…, c’est une question de volonté… ». Si elles le pouvaient, elles le feraient bien volontiers. Et si cela est plus facile à dire qu’à faire c’est donc que le problème est ailleurs.

Quelles sont les motivations de la procrastination

Si je me réfère de nouveau à notre étudiant de Sciences Po. Paris, il s’est rapidement avéré qu’il est le fils d’intellectuels qui ont beaucoup étudié et travaillé. Ces parents, enseignants, ont toujours oeuvré de sorte à être au fait de leurs pratiques professionnelles. Alexandre s’est toujours rendu compte combien ses parents s’investissaient et à toujours retenu cette maxime familiale: « On a rien sans rien« . Pas faux, mais est-ce vrai pour autant?

Alexandre aimerait faire cette sien ce point de vue à ceci près qu’il a beaucoup de mal que lui a beaucoup de facilités à réussir sans faire grand chose. Ou, à tout le moins, sans que cela lui demande un investissement conséquent. Ce jeune homme en conçoit de la honte et de la culpabilité. il n’accepte pas d’avoir des facilités tant intellectuelles que neurologiques. Il s’enjoint donc de travailler suivant une méthode qui lui semble correspondre à celle qui lui a été apprise d’une part et qu’il a pu observer chez ses parents d’autre part. A ceci près que, si cette méthode est bonne pour certaines personnes, elle n’est adaptée à lui, elle ne correspond pas à sa personnalité.

Inconsciemment, Alexandre fait de la résistance à sa propre personnalité. Il ne s’aime pas, voire est capable d’être très en colère après lui. Il ne s’estime pas légitime et finit par convenir qu’il s’en veut de constater, au fond de lui, qu’il a plus de facilités que beaucoup d’autres. Pour se défaire de ce qui lui procure de l’angoisse, il s’enjoint de travailler beaucoup. Ce qui, comme souvent dans le cas d’angoisses, le confronte à un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré !

Procrastiner – Peur d’échouer et peur de réussir

Les personnes qui n’ont de cesse de procrastiner sont souvent confrontées à des troubles anxieux. La peur de mal faire opposé au désir de bien faire, et de ne pas arriver à établir un équilibre entre les deux, plonge dans une pré occupation qui fait penser aux ruminations et autres pensées obsessionnelles.

Il est souvent rabâché aux intéressés que tout est une question de volonté. Ce qui est une erreur fondamentale. Tout le monde peut avoir la volonté de réussir sa vie. Pour autant, entre vouloir et pouvoir, il y a une marge. Il y a tellement de critères qui rentrent en ligne de compte et qui font l’échec ou la réussite, qu’exprimer ces poncifs à ce propos est bien plus facile (un ange passe…).

Sur la foi d’objectifs de vie, chacun d’entre nous va se fixer des objectifs. C’est en les réalisant de façon progressive que l’on va tendre vers la réussite et enfin… réussir. Or, il arrive très souvent que les personnes qui souffrent de manque de confiance en soi commettent une erreur très classique.

Ils veulent en finir avant même d’avoir commencé ! Un peu comme s’ils envisageaient de gravir le Mont Blanc et qu’une fois au pied de celui-ci, ils lèvent la tête et, devant la taille du glacier, ils renoncent sans même avoir commencé. L’erreur est donc de regarder trop haut, trop vite. En renonçant à leur projet, alors qu’excités à l’idée de le satisfaire, ils ont, inconsciemment saboté leurs possibilités. Comme lorsqu’un publicitaire connu avait dit »: « Si t’as pas une Rolex à 40 ans, t’as raté ta vie » (pour la petite histoire, je n’ai pas de Rolex…).

A ce moment, ce que retiennent les gens ce n’est pas l’excitation de réussir mais la peur d’échouer. Partant, ils imaginent ce qui leur arrivera au terme de cet échec et focalisent leurs angoisses sur les conséquences d’un tel échec. Ils essayent de lutter contre ce qui participent à aggraver le problème. une fois n’est pas coutume, lutter contre un problème de comportement est le meilleur moyen de l’enrichir. Alors, comment faire pour combattre la procrastination?

Comment combattre la procrastination

La première erreur à ne surtout pas commettre c’est de vouloir insister, de se forcer à faire des choses que, naturellement, vous n’arrivez pas à faire. Ainsi, puisque procrastiner relève d’une équation particulière (image de soi+désir+peur d’échouer+peur de réussir+confiance en soi+angoisses ou trouble anxieux) comme d’un problème lié à sa propre organisation mieux vaut agir de la façon suivante:

  • Poser les bases d’une organisation au quotidien
  • Le planning ne doit concerner que la semaine en cour
  • Chaque WE, faire le planning de la semaine suivante
  • Quand vous n’arrivez pas à faire quelque chose, passez à la tâche d’après, conformément à votre planning hebdomadaire
  • Ne cherchez pas la volonté de faire
  • Laissez le désir de faire vous attraper
  • Si une tâche n’est pas réalisée un matin (par exemple), essayez de vous y atteler l’après midi du même jour, voire le lendemain

Devant un problème de procrastination, l’intérêt n’est pas de se forcer pour y arriver. Plus vous réagirez de la sorte, moins vous y arriverez, plus vous prendrez le risque d’être victime d’angoisses, voire d’angoisse chronique. En effet, à force de vouloir contrôler un problème alors qu’il vous échappe, vous allez être confronté à des émotions qui vous faire émerger des symptômes d’angoisse ou d’anxiété.

L’idée pour ne plus procrastiner est plutôt d’essayer d’être inventif, stratégique. Par exemple, pourquoi ne pas arrêter de vous contraindre et plutôt essayer de créer une dynamique. Ainsi, en créant, petit à petit, une dynamique de réalisation, vous allez avancer de plus en plus et rejoindre la réussite. Cela vous permettra d’avoir de vous une image plus positive et de retrouver confiance en vous.

A ce propos, je me souviens avoir reçu au cabinet, il y a quelques années,u ne jeune femme, étudiante en dernière année de médecine. Elle devait passer les ECN (concours classement utile) et, devant l’ampleur des connaissances à réviser comme devant celle de son épuisement, elle n’envisageait qu’une chose: un échec retentissant qui la placerait dans les toutes dernières places du classement.

J’ai essayé de comprendre ce qu’il se passait pour elle. Elle était effectivement très stressée et ce d’autant plus qu’elle cultivait d’elle un certain mépris. Elle n’avait de cesse d’exprimer qu’elle avait toujours passé ses partiels grâce aux rattrapages et que, de fait, par rapport à d’autres, elle était incompétente. Ses études de médecine lui sortaient par tous les pores de la peau. Elles ne les supportaient plus, comme elle ne supportait plus, non plus, l’ambiance souvent délétère qui régnait au sein des établissements hospitaliers dans lesquels elle faisait ses stages. Elle avait tout le temps peur d’être interrogée et angoissait à l’idée de se tromper dans les réponses, ne sachant que trop combien certains chefs de services ou interne avaient de facilité à humilier les étudiants. Les intéressés se justifiant à ce propos en disant qu’ils avaient subi les mêmes humiliations…

Fortement angoissée à l’idée d’échouer au concours, cette jeune femme souffrait d’autant plus qu’elle n’arrivait plus à réviser. Elle avait au moins une vingtaine de matières à revoir et le temps et l’énergie lui manquaient. Là où cela s’est carrément compliqué, c’est lorsque je lui ai demandé quel était son problème en plus de celui lié à son angoisse. Et de m’expliquer que, chaque après-midi, au sortir de son stage, elle rentrait chez elle, déjeunait à peine, et s’installait à son bureau pour réviser.

Elle ne travaillait sans aucun plan, sans aucune organisation. Tout ce qui retenait son attention, c’étaient ces 20 matières à connaître. Elle débutait une première matière pour se rendre compte, très rapidement, de son incapacité à la mémoriser. Elle en attaquait une seconde pour, très rapidement aussi, se rendre compte de la même chose. Et ainsi de suite. Plus le temps passait, plus elle sentait comme une crise de panique l’envahir. Le plus généralement, elle finissait épuisée, en larmes, avec une seule idée vrillée dans son esprit: « Je vais me planter ». Ce qui relevait de pensées obsessionnelles et de ruminations.

Fondamentalement, ce futur médecin ne pouvait pas échouer. Ce qu’elle pouvait craindre de pire, c’était un classement qui ne lui soit pas favorable et la fasse exercer dans des compétences qui ne lui convenaient pas. En conséquence de quoi, cette jeune femme ne focalisait que sur 2 problèmes. Le premier, c’était les révisions. Le second, le problème du classement. L’un et l’autre généraient des angoisses terribles qui empêchaient toute objectivité.

Car le vrai problème était bien celui là. Son incapacité à prendre de la distance, à objectiver donc, et à paramétrer ses objectifs et les moyens de leur réalisation. Elle souhaitait exercer la fonction de médecin généraliste. Or, en y regardant de plus près, nul n’était besoin qu’elle soit dans les 3000 premiers du classement national pour y satisfaire. Le fait d’être classée entre la 6000é et la 7000é place pouvait lui convenir. Elle le savait mais, tellement angoissée, elle avait oublié cette réalité. Seconde réalité, sa difficulté à accepter qu’elle ne pouvait engranger 20 matières sur un laps de temps aussi court.

Je lui ai donc demandé de sélectionner 5 matières qui soient celles avec lesquelles elle se sentait le plus à l’aise. J’ai argué du fait que, plantée pour plantée, autant qu’elle se fasse plaisir! Elle a suivi ma suggestion. Ses troubles anxieux ont commencé à décroître et cela lui a permis de travailler de façon plus efficace. Cela n’a pas empêché son stress à l’approche des trois jours de concours mais, au moins émotionnellement, elle était mieux armée.

En septembre dernier, cette jeune médecin m’a téléphoné pour m’informer qu’elle intégrait un hôpital à Paris, en qualité d’interne. Notre stratégie avait été la bonne. Elle avait réussi son concours et était bine classée. Elle avait mis à profit les mois d’été pour se reposer et réviser les matières à propos desquelles elle se sentait un peu juste.

L’épuisement lié à ses conditions de travail en qualité d’étudiante en médecine (à ce propos, si vous saviez la façon dont l’état maltraite les étudiants en médecine, vous seriez choqués), augmenté de son stress issu des partiels et autres révisions, puis de l’image fragile qu’elle avait conçu d’elle au fil du temps, avaient participé à considérablement la fragiliser. Nous avions aussi pu identifier qu’au cours de ses études elle était très seule, très livrée à elle même. Ses parents finançaient ses études mais ne la soutenaient pas moralement et il en avait toujours été ainsi. Quand elle m’a téléphoné en septembre, je lui ai suggéré de consulter pour essayer de travailler sur sa confiance en elle. Je ne sais pas si elle l’a fait.

La stratégie que j’ai développé avec cette jeune femme est une stratégie parmi d’autres qu’il est tout à fait possible d’utiliser dans la plupart des cas de procrastination. Prochainement, j’essaierai de réaliser une série de vidéos à ce propos pour vous aider à combattre la procrastination, pour vous offrir la possibilité de ne plus procrastiner ou alors… à temps choisi.

Je ne manquerais pas de vous tenir informés. Dans l’intervalle, nul n’est besoin de vous forcer. Essayez plutôt d’accepter la situation pour ce qu’elle est. dans le cas contraire, contrôler votre procrastination c’est comme vous contraindre à embrasser quelqu’un qui vous dégoûte. Mieux vaut éviter, quels que soient les enjeux, et surseoir de façon adaptée jusqu’à trouver la personne qui vous inspire du… désir!

Je vous laisse le soin de sérier vos priorités.

 

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L’angoisse au travail – Un mal français

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Directeur d’une succursale d’une chaine d’hyper marché, Jean-Jacques a, une fois de plus, été muté. Prétendument pour relancer un hyper en perte de vitesse. Dans ce domaine, c’est plutôt ce monsieur de 44 ans qui semble en perte de vitesse et d’énergie. Et pour cause. Chaque soir, Jean-Jacques est victime d’angoisses nocturnes et, à chaque réveil, d’angoisses matinales.

Jean-Jacques vient me consulter dans un état émotionnel que je mets plutôt sur le compte d’une anxiété, voire d’une anxiété généralisée. En y réfléchissant ensemble, grâce aux techniques issues de la thérapie comportementale, et plus particulièrement de l’approche systémique de Palo Alto, il s’avère que je me trompe. Jean-Jacques est victime d’angoisses au travail.

Définition de l’angoisse au travail

Quelle que soit la fonction que vous exercez, de l’employé au technicien, en passant par l’agent de maitrise ou le cadre, personne n’échappe à l’éventualité d’être angoissé pour des motifs personnels comme d’être angoissé au travail. Quand je parle d’angoisses, je pense aussi au stress.

L’un des symptômes les plus fréquents qui accompagne les angoisses au travail, ce sont les angoisses nocturnes, voire les attaque de panique, et les angoisses matinale. Pourquoi?

Je vous rappelle que la définition de l’angoisse, ce qui vaut pour les angoissés du boulot, c’est une peur projective c’est à dire la peur de quelque chose dont vous ne savez rien, ou pas grand chose. Partant, pour des raisons qui relèvent de l’image que vous avez de vous, de l’image que vous avez des autres et de la peur du jugement, mais aussi du contexte et de l’environnement, vous pouvez craindre de ne pas avoir un comportement adapté face à une situation que vous redoutez.

En conséquence, à l’idée de ne pas savoir être ou de ne pas savoir faire, vos sens émotionnels vont vous alerter (sécrétion d’adrénaline). Cette sécrétion va ensuite générer de la sérotonine afin de vous permettre justement d’avoir un comportement qui permette une bonne gestion de l’évènement. Cependant, si vous considérez que le contexte et l’environnement ne vous sont pas favorables, vous pouvez craindre que l’issue de la situation vous soit reprochée.

Vous allez donc, à une vitesse qui vous étonnerait vous même, vous poser tout un tas de questions à propos desquelles vous allez tenter de trouver des réponses pour apporter une solution à votre problème, au déséquilibre perçu par vous. Et vous voudrez d’autant plus trouver une solution que vous avez besoin de vous enorgueillir d’avoir conçu cette solution. En effet, quoique de plus agréable que l’approbation des autres plutôt que la, seule, sienne propre?

Des symptômes qui favorisent crise d’angoisse et trouble panique

Si vous êtes en recherche de reconnaissance, ou avez besoin d’approbation, c’est à dire d’être reconnu et apprécié, mais que vous êtes pris d’une crise d’angoisse devant un problème soudain, vous savez que vous allez perdre votre objectif et avez donc bien des motifs d’être angoissé.

Tant que vous n’aurez pas résolu l’adéquation problème=solution et que, partant, vous ne lâchez pas prise et en faites une affaire personnelle, il y a toutes les chances pour que vous soyez victimes d’angoisses, et à plus forte raison d’angoisses au boulot. Refusant de lâcher prise, vous allez être de plus en confronté à un stress, un état de tension, jusqu’à ce que vous sortiez de cette ornière. Moins y arriverez, plus vous essaierez. Dès lors, votre angoisse ira croissante jusqu’à, éventuellement vous rentriez dans un processus de questions à propos de votre problème pour tenter de trouver des réponses qui vous sécurisent.

En ré agissant de la sorte, vous allez ouvrir la porte à des ruminations et autres pensées obsessionnelles qui peuvent vous amener jusqu’à un trouble panique. Vous pourrez essayer tout au long de cette journée d’enfer de mettre en place des processus d’évitement, pour autant, les stress afférents seront omniprésents. Votre journée de travail, bien exténuante, finira bien par passer. Et là, vous allez rencontrer un autre problème.

En rentrant chez vous, sur le chemin comme à la maison, vous continuerez à penser à votre problème. Vos humeurs en seront affectées tout comme vos relations avec vos proches. La soirée ira, bon an mal an, jusqu’au moment du coucher. Et vous continuerez à penser, ou plutôt à réfléchir à votre problème puisque vous ne lui aurez pas trouvé une solution qui vous permette de satisfaire votre objectif: avoir la paix, être fier de vous et d’autant plus fier, qu’éventuellement, vous serez félicité. Çà, c’est dans le meilleur des cas.

Dans le pire des cas, vous risquez d’avoir des problèmes d’endormissement au point que vous soyez obligé de prendre un médicament pour vous endormir. Ce qui ne retirera rien à votre crainte d’être victime d’angoisses nocturnes ou d’être pris de crise de panique en pleine nuit ce qui ne fera qu’aggraver votre stress.

Passée une nuit cauchemardesque à vous demander comment faire pour régler votre problème, c’est fatigué que vous vous éveillerez à cette nouvelle journée potentiellement problématique. Et c’est à ce moment, à celui du réveil, qu’il y aura bien des raisons pour que vous soyez pris d’angoisse matinale. Vous ne pourrez pas vous empêcher de penser à la difficulté à résoudre. Vous penserez à ce qu’il se passe et alors que vos pensées, accessoirement obsessionnelles, reprendront le dessus, c’est angoissé que vous repartirez travailler. Et la boucle sera bouclée.

Cette nouvelle journée vous sera d’autant plus pénible qu’en admettant que vous résolviez vos tracas, pour autant, vous aurez toutes les raisons de cultiver une espèce de poire d’angoisse à l’idée d’un nouveau problème. Vos projections émotionnelles reprendront le dessus dans un cycle que vous aurez toutes les peines du monde à contrôler.

Tous les symptômes d’angoisse que je viens d’énumérer sont le quotidien de bien des gens. Pour autant, est-ce le quotidien de l’environnement professionnel classique ou est-ce un mal spécifiquement français cette angoisse au travail?

L’angoisse au travail – Un mal français?

Des années durant, travailler était une fierté. Grâce à vos activités professionnelles, vous satisfassiez votre rôle social. Vous produisiez des tâches et, ainsi, participiez à faire avancer une société à la fois professionnelle et sociale. Partant, vous consommiez et participiez au système. Les inter actions avec vos collègues de travail n’étaient pas toujours faciles mais, dans un cadre collectif, vous aviez votre place. Cette même place que vous ne vous posiez pas la question de savoir si vous alliez la perdre. Des années durant, le travail était un droit. Plus d’emploi un mardi, nouvel emploi le lendemain. Au moins, la peur de la perte d’emploi était moindre voire inexistante.

La société a évolué, le système s’est modernisé. L’argent a pris une place de plus en plus importante. Tellement importante d’ailleurs que ce même argent a fini par reléguer l’homme, son meilleur soutien, à un rôle de faire valoir qui a participé à déshumaniser le système. Les années passant, l’emploi, votre boulot, s’est fait plus rare, voire carrément précaire.

Hier, vous étiez marié avec votre entreprise ou avec l’institution dans laquelle vous travaillez. Aujourd’hui, c’est un peu comme si le mariage avait glissé vers une forme de co location où chacun va tenter de tirer la couverture à soi. Seuls les profits comptent. Les profits industriels comme les profits personnels. D’aucuns vont jusqu’à se gonfler d’orgueil en expliquant comment et combien ils gagnent des fortunes, font des profits colossaux, en pariant sur la chute économique de la France comme d’autres pays, membres ou non de l’Union Européenne.

Comment ne pas être angoissé dans un tel environnement alors que votre situation, hier sécurisée, est aujourd’hui précaire. Le milieu de travail exige respect et loyauté alors que, très souvent, si ce n’est du fait de l’entreprise elle même, ce sont ceux qui réclament de tels comportements qui sont les premiers à ne pas y satisfaire. Chacun  fonctionne pour soi, créant ainsi un individualisme forcené dans lequel l’autre, le collègue, devient un ennemi potentiel.

François Mitterrand avait dit: « Après moi, il n’y aura que des comptables« . Quand j’y pense, cela me fait froid dans le dos. J’ai l’impression, si ce n’est la certitude, que c’est tellement vrai. Chaque emploi a un coût. Un coût comptable qui, du fait de sa charge (la masse salariale), rend nécessaire d’exiger plus en payant moins. Les places sont de plus en plus chères tout en étant de plus en plus précaires. Le système socio professionnel français semble vouloir évoluer d’une façon telle qu’il mute en une forme de société américaine où le travail s’est inscrit dans une précarité absolue. Rien ne vous assure qu’en arrivant au boulot, vous ne serez pas viré et que, même sil la Loi vous protège, rien ni personne ne peut prétendre n’avoir jamais eu peur en arrivant d’être exclu dans le quart d’heure qui suit. Du fait de cette précarité, l’ambiance est devenue de plus en plus délétère et chacun pense et réagit pour soi et, parfois, en niant l’autre. Les femme set les enfants d’abord est devenue une considération du passé.

Dans un tel climat, il devient difficile de se sécuriser et d’avoir confiance en soi. Les stress professionnels son très importants et les dégâts comme les risques psycho sociaux qu’ils génèrent s’imposent en masse. La précarité, voire la misère, s’installe, et, partant, la peur de tout perdre, est le quotidien de bien des gens. Le travail, l’emploi, est devenu denrée rare à tel point que certains sont convaincus qu’il leur est inaccessible.

D’aucuns ont fini par se convaincre que, dans un tel système, ils n’ont droit à rien ni à aucune place. Pour autant, la satisfaction de leurs besoins primaires est tout aussi vitale que celle des personnes qui ont une activité rémunérée. Convaincus que le système ne veut pas d’eux alors qu’ils veulent s’y trouver et consommer à la tour, comme  à leur guise, ils vont déposséder quelqu’un pour posséder à leur tour. L‘insécurité passera du milieu de travail à la rue, et de la rue au travail. Ainsi, notre société, dite moderne, semble avoir engendré une délinquance d’opportunité où pire plus violent est le larcin, moindre est le profit que l’on en retire.

L’angoisse s’est installée à un tel point qu’aujourd’hui, il m’arrive d’entendre qu’être angoissé est normal, que c’est l’évolution du système qui veut cela et qu’il est nécessaire de s’adapter. Oui, être angoissé, c’est être confronté à un processus de confrontation à la réalité avec la nécessité de s’y adapter. Mais jusqu’à quelle limite doit on supporter l’insupportable? Et pour que cela redevienne acceptable, vivable, encore faut-il que ce même système participe de façon équivalente au respect mutuel, et ne confonde pas pouvoir et autorité au nom du profit et de la rentabilité. C’est bien beau d’avoir un monde libéral mais, comme Karl Marx le disait, le système va crever de ce qu’il a lui même participé à engendrer. Cette progéniture est-elle un monstre?

Récemment, l’une de mes amies m’expliquait qu’alors qu’elle travaille dans la même entreprise depuis 14 ans, son responsable avait changé. Et, comme par hasard, du jour au lendemain, mon amie a fait l’objet de critiques acerbes et de mises en cause quant à la réalité de ses compétences. Et mon amie de m’expliquer qu’alors que son époux, qui a le même âge que moi, avait perdu son emploi, elle sentait le sien fort menacé. Victimes d’angoisses te de crises d’angoisses répétées, il lui a fallu en venir à consulter un médecin pour se faire prescrire des médicaments (anxiolytique et anti dépresseurs).

Mon amie passait des nuits affreuses à l’idée de retourner travailler et à la crainte d’être victime de trouble panique dans la journée. Avec le temps, elle a trouvé une solution pour se protéger. Elle continue à prendre des médicaments qui l’ont aidé à retrouver une meilleure qualité de sommeil mais elle a aussi fait le choix de moins s’investir dans son boulot. Il y a peu de temps, elle m’a dit: « J’ai décidé de m’en foutre« . Voilà un bel exemple de ce qui nourrit angoisses, anxiété et ressentiment.

A titre personnel, un tel comportement ne peut pas remporter mon adhésion. A titre professionnel, puisque j’en constate tous les jours les conséquences psychologiques, je regrette qu’il fasse le lit d’une relation épouvantable entre un salarié et le représentant de son employeur. Que veut-il cet employeur? Que le nouveau chef de service rentabilise l’emploi en exigeant plus? Qu’il rentabilise en minorant les compétences de ses salariés, ou en mettant en cause les compétences professionnelles acquises au long d’années de collaboration pour en obtenir plus au prix de… la peur?

Je crois, et constate tous les jours, combien le monde du travail souffre de plus en plus. Les gens vont mal, ils souffrent, et ont toutes les raisons d’être angoissés. Le système s’est précarisé et, dans un climat d’insécurité patent, il est de plus en plus difficile et compliqué, si ce n’est de sa faire une place au soleil, du moins de conserver une activité professionnelle dans des conditions de travail et d’émotions optimales.

Dans un système tel que le nôtre où la reconnaissance passe par l’argent, l’argent amenant la sécurité, les deux étant de plus en aléatoires en termes de pérennité, quelles solutions trouver pour ne plus être victime d’angoisses au travail? Comment faire pour avoir de soi une image positive et ne plus avoir peur? Comment faire pour conserver un équilibre émotionnel satisfaisant entre son moi fonctionnel (vous dans votre emploi) et son moi affectif (vous dans votre vie personnelle) et ne pas privilégier l’un au détriment de l’autre? Comment faire pour gérer l’angoisse au travail et, partant, retrouver un équilibre émotionnel puisqu’il n’est pas normal, ni humain, de vivre dans un tel environnement, précaire et insècurisant.

Autant de questions auxquelles j’essaierai de répondre dans un prochain article:  « Comment gérer l’angoisse au travail« , puisqu’aujourd’hui, le monde du travail, comme les inter relations liées à votre emploi, ont évolué d’une telle façon que c’est comme si vous étiez sur un champ de bataille sans aucune formation militaire et sans armes pour combattre. Le risque de stress est énorme et il me semble important que vous sachiez comment prendre soin de vous.


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Comment ne plus être timide – Vidéo

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Il y a un peu plus d’un an, j’avais été contacté par une journaliste d’une chaîne de télévision pour savoir si, dans le cadre d’un reportage lié à la timidité, j’accepterais de recevoir un jeune homme et de commencer avec lui une thérapie comportementale.

Trouvant l’exercice intéressant dans la mesure où beaucoup de femmes et d’hommes souffrent de timidité ont toutes les peines du monde à trouver des solutions pour ne plus être timide.

J’ai participé à cette vidéo dans un contexte thérapeutique, c’est à dire que j’ai agi dans le cadre d’un processus de contextualisation comme vous le découvrirez dans quelques jours grâce au Programme ACE.

Comme souvent avec la télévision, la séquence relative à cette première consultation n’est pas représentative de ce qu’il s’est réellement passé. Cela relève d’un montage à propos duquel je n’ai pu exercer aucun contrôle. Croyez bien que je le regrette. En effet, si j’avais pu exercer ce contrôle positif, vous auriez eu le privilège de voir en direct live comment se déroule une consultation de thérapie comportementale et en quoi cela allait considérablement vous aider pour traiter l’angoisse sociale ou l’anxiété sociale dont la timidité est un symptôme.

Je regrette d’autant plus de n’avoir pu participer au montage de cette vidéo qu’à un moment, je dis que ce jeune homme a une vie de con (dixit). J’ai effectivement prononcé cette phrase mais à ceci près que ce n’était nullement dans le cadre d’un jugement personnel mais à propos d’un exercice thérapeutique que je venais de demander à ce jeune homme de réaliser.

En vous présentant cette vidéo, je tiens à remettre les choses dans leur juste contexte et ainsi, à assumer une situation à laquelle j’ai participé bien que je me désolidarise dans l’interprétation partisane qui en est faite.

A ce propos, je me permets de vous rappeler que, dans quelques jours, vous pourrez prendre connaissance du Programme ACE qui vous permettra de contrôler l’angoisse et l’anxiété dont vous êtes victime. Ce programme est le fruit de mes 18 années d’exercice thérapeutique et apporte un taux de réussite supérieur à 94 %.

Afin de  bénéficier, il vous suffit d’être membre du présent Blog. Si vous êtes inscrit, vous recevrez directement dans votre boite mail les informations correspondantes.

Dans le cas contraire, je vous invite à vous inscrire à l’aide du formulaire ci-dessous. Ainsi, vous accèderez à 3 vidéos gratuites qui vous permettront de très facilement gérer votre timidité et, partant, d’en faire une arme de séduction massive comme je l’ai par ailleurs déjà dit et écris. D’où l’art de faire un problème une… solution!

Vidéo timidité – Mes angoisses me gâchent la vie


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La peur de parler en public – Un symptôme de l’angoisse

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Ninon est une femme brillante. Elle a 35 ans, a fait des études supérieures que bien des hommes lui envient. Elle est mariée et est maman d’un petit garçon. Auditrice dans un cabinet international, elle passe sa vie en déplacement à l’étranger comme en France. Elle est réputée dans son métier et, de plus en plus, dans son entreprise, son nom fait figure de marque de référence. Cependant, une chose la bloque. Un truc qui dure depuis des années et qu’elle combat avec l’énergie du désespoir.

Dans le cadre de ses activités professionnelles, et à plus forte raison du fait de l’influence grandissante qui est la sienne au sein de son cabinet d’audit et d’expertise, elle se doit d’expliquer des points stratégiques de développement tant à ses collaborateurs et collaboratrices qu’aux clients. Autant, des années durant, elle n’intervenait que de façon courte et mesurée autant, aujourd’hui, il lui est demandé d’organiser des grandes messes et, de facto, de se mettre encore plus en avant. Elle a le sentiment d’être un produit pour son entreprise, produit mis en tête de gondole. Elle me dit que cela la met en colère, elle a l’impression d’être utilisée alors qu’à bien y réfléchir, sur la foi de symptômes qu’elle me décrit, ce n’est pas le problème.

Le vrai problème de Ninon, c’est qu’elle a peur de parler en public. De façon croissante, cela la rend malade. D’ailleurs, avant chaque prise de parole, elle est prise de nausées, d’angoisses, de tremblements, de crises plus terribles les unes que les autres. Et cela ne semble pas simplement dû au trac. Elle fait tout pour échapper à ces grands moments de souffrance et s’infligeant une souffrance suprême qui la laisse exsangue à chaque fois. Elle s’impose d’y aller par peur de passer pour ce qu’elle n’est pas ce qui renforce son problème. Elle me consulte car elle est en pleine crise de panique. Elle vient d’apprendre qu’elle part la semaine suivante au Montréal, au Canada. Son Directeur Général lui a demandé de l’accompagner pour participer, en qualité de conférencière, à une réunion impromptue de tous les directeurs internationaux de succursale. Son DG tient à ce qu’elle soit présente pour présenter le travail de qualité que réalise la filiale française et les excellents résultats de cette dernière, grâce, entre autres, aux compétences de Ninon.

Les symptômes de la peur de parler en public

SYMPTOMES PSYCHIQUES

SYMPTOMES PHYSIQUES

  • Nausées
  • Tremblements
  • Bégaiement
  • Oppression de la cage thoracique
  • Difficulté à respirer
  • Impression d’étouffer
  • Transpiration abondante
  • Noeud au ventre
  • Incapacité de s’alimenter
  • Nécessité de boire de l’alcool ou de prendre un médicament pour faire diminuer ou passer l’angoisse

Ninon est victime de toute ou partie de ces symptômes d’angoisses. Elle se rend de plus en plus malade dans les jours qui précèdent ses interventions. Elle sait que ses compétences ne sont pas en cause mais ne peut s’empêcher de penser le contraire. Le temps aidant, et la douleur psychique avec, elle cultive d’elle une image si dévalorisée qu’elle envisage de quitter son emploi. Elle a demandé de l’aide à son compagnon, avocat. Très gentiment, il n’a de cesse de la rassurer ce qui ne l’aide aucunement. Elle qui rêve de visiter Montréal, envisage sérieusement de se faire porter pâle. Elle sait que si elle réagit de la sorte, sa carrière risque d’en prendre un coup. Elle me met une pression terrible en me disant: « Vous êtes mon dernier espoir! Je vous en prie, aidez moi! ». Ben voyons, comme si je faisais des miracles…

Comment gérer la peur de la prise de parole en public

Je ne peux pas faire autrement que de bombarder ma patiente de questions. J’ai besoin de tout savoir quant à la façon dont son problème émerge, quant aux solutions qu’elle a tenté depuis qu’elle a commencé à s’y trouver confrontée et, enfin, la grande question: « En quoi est-ce un problème? ». C’est à cette question que nous consacrerons le plus de temps mais cela nous aidera à comprendre le contexte.

D’une façon que je qualifierai de très comptable, cette jeune femme m’explique que c’est un problème car elle a toujours eu ce problème! Enfant, l’idée de prendre la parole devant les autres élèves la terrifiait. Alors qu’elle avait les moyens d’être simplement une bonne élève, elle exigeait d’elle même d’être une excellente élève. Elle était convaincue que cela la protégeait d’être trop interrogée par les enseignants, à l’oral. Chaque matin, l’habitude aidant, elle savait le risque qu’il y avait à ce qu’elle soit sollicitée pour une intervention verbale. Elle manipulait sa chère maman, invoquant un mal de ventre, ou un mal de gorge. Elle avait fini par devenir assez créative en matière de comportement d »évitement.

A chaque examen qu’elle passe, c’est un véritable supplice. Sa mère l’accompagne souvent chez le médecin qui, en toute bonne foi, ne fait pas le rapprochement entre les symptômes physiques et le vrai problème de Ninon. Cette dernière se gardant bien d’en parler tant aux médecins qu’à … sa mère. La maman de Ninon est veuve et sa fille n’a que fort peu connu son père. Or, à ce stade de la consultation, j’apprends que la mère de Ninon est enseignante. Et Ninon de m’expliquer combien elle craignait les jugements de sa mère laquelle, bien qu’aimante, exigeait de sa fille qu’elle ait des comportements sociaux adaptés d’une part, tout en ne se privant pas d’émettre des jugements sur Pierre, Paul ou Jacques à compter du moment où la règle maternelle n’était pas respectée. Ninon se devait de bien faire et avait toutes les peurs du monde de ne pas y arriver.

Cette patiente a cheminé, bon an mal an, jusqu’à son bac puis à suivi des études universitaires. Tout au long de son parcours scolaire, elle ne s’est que fort peu lâchée. J’entends par là qu’elle s’est toujours attachée à donner d’elle une image positive. Celle d’une enfant, puis d’une adolescente puis enfin celle d’une adulte responsable. En conséquence, craignant trop ce que les autres pourraient penser ou dire d’elle, elle n’est jamais sortie des clous! Elle craint donc de façon quasi pathologique le jugement des autres. Elle le craint tellement d’ailleurs que cela frise la phobie.

Ninon a toujours tout voulu contrôler. Jusqu’à ses moments de désir d’adulte me précise t’elle. Elle ne cède pas au seul désir. Il doit être accompli d’une façon mesurée et assumée. Tout doit être sous contrôle.

La peur de la perte de contrôle de soi

Prendre la parole en public induit que vous prenez un risque et que vous vous soumettez aux jugements des autres. Il y a aura toujours quelqu’un pour vous critiquer! Vous parlerez sans articuler, au sens de certains, d’une voix trop lente ou insuffisamment appuyée au sens d’autres, ou ce que vous exprimerez n’aura aucun intérêt. Ainsi, vous n’aurez de cesse de guetter les gestes et mouvements de votre auditoire pour mesurer leur intérêt ou désintérêt quant à ce que vous présentez. Vous re calibrerez votre exposé oral en fonction de vos ressentis et ce que vous redoutez… vous arrivera. Vous bégaierez peut être, vous tromperez dans l’énoncé de votre speech, vous mettrez à transpirer pour finir par déglutir plus que nécessaire et avaler des litres d’eau pour vous « graisser » la gorge et la bouche, cette bouche que vous aurez si sèche. En un mot comme en cent, votre confiance en vous sera fortement altérée et, en amont, vous ferez tout pour vous éviter cet exercice douloureux.

Votre peur de mal faire prendra le dessus et vous ne retrouverez vos poumons et votre air que bien longtemps après que vous ayez terminé. Vous finirez épuisé, tout comme cette chère Ninon. En colère après vous, empreint de honte et de culpabilité, vous vous prometterez que vous ferez mieux la prochaine fois. Laquelle sera pire que la précédente puisque le problème se sera enrichi de vos douleurs passées et de votre peur de celles à venir.

Sujet à l’angoisse de façon répéte comme d’autres sont sujets au mal de dos chronique, ruminant des solutions qui ne viennent pas, vous consulterez quand il y aura le feu, comme Ninon. normal, vous êtes tellement occupé. Et si on trouvait de vraies solutions? Pérennes et efficaces?

Quelle stratégie adopter quand vous devez rendre la parole en public

Bien sûr, si avant même de prendre la parole en public vous pensez à vos peurs et tentez de les refoulez, vous commencez mal. Il est une certitude que me confirme Ninon, c’est que, au moins, sa peur de prendre la parole en public, l’oblige à faire encore mieux qu’elle n’en soit capable. Elle doit être magistrale. Une standing ovation la ravirait mais, elle ne se produit pas au Carnegie Hall. Malgré tout, c’est le bénéfice caché que Ninon désespère de trouver. Et plus Ninon pense à ses peurs, plus elle les alimente. Je lui propose donc deux exercices. Pour commencer.

Exercice 1

Ninon est confrontée à des symptômes d’angoisses majeurs. D’une façon générale, c’est le pendant des problèmes émotionnels issus de la prise de parole en public. Bien que reconnue dans son métier, elle souffre de façon paradoxale d’un manque de confiance qui explique ses peurs à l’idée de parler en public. Je lui ai donc demandé de réfléchir à la toute première chose, et la plus petite des choses, qui lui permettrait de se sentir un peu apaisée en situation.

Ninon ne voit pas. Je lui propose donc de tenir un objet qui lui soit agréable à la forme et à la couleur, objet qu’elle devra utiliser à chaque moment de prise de parole. Je lui indique qu’elle devra utiliser cet objet d’une façon particulière. L’objectif étant de se désolidariser de sa perception infantile pour retrouver pleinement un comportement adulte. Elle peut, à l’aide de cet objet, faire le choix de régresser mais doit en assumer les conséquences. Volontairement, les conséquences sont assez dures. Je vous rappelle que nous avons peu de temps. Montréal c’est demain!

Ninon utilisera cet exercice pour s’affirmer non seulement dans sa sphère professionnelle mais aussi dans sa sphère affective et sociale. L’objectif est respecté. Pour le second exercice, je lui prépare le pire de ce qu’elle redoute.

Exercice 2

Certains d’entre vous qui lisent ce Blog ou en sont membres doivent savoir et comprendre ce que j’entends par exercice du pire. Je demande à Ninon de m’énumérer ce qu’elle pourrait craindre de pire si, d’aventure, elle se retrouvait effectivement incapable de prendre la parole en public. C’est un exercice assez particulier qui donne des résultats extraordinaires. S’il est difficile à mettre en place, ou plutôt à satisfaire, les deux trois premiers jours, par la suite ses résultats sont prodigieux. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Ninon et moi dressons un tableau précis des exercices comme des scenarii à travailler conformément à l’exercice. Ninon n’est pas autorisée à trouver des comportements d’évitement. De façon mentale elle doit absolument imaginer le pire de ce qu’elle craint au cours de ses prises de parole en public mais, aussi plus loin encore.

En effet, se contenter d’imaginer le pire dans situation donnée est très insuffisant. Il faut imaginer le pire du pire. Il faut donc imaginer que non seulement le pire arrive mais qu’au surplus il aura des conséquences pires que le problème lui même. Il faut donc penser d’une certaine façon, conformément à l’exercice thérapeutique issue de l’approche systémique de Palo Alto, à toutes les angoisses perçues et vécues sans aucune solution d’une part, et à toutes les conséquences dramatiques qu’elles auront par la suite, une fois l’exposé terminé d’autre part. Penser à toutes les conséquences les pires cela signifie, penser, par exemple, que Ninon perd son emploi à cause de son problème et que, partant, où qu’elle cherche à être recrutée, elle est précédée d’une image telle que personne ne veut d’elle, et qu’elle aura donc des problèmes professionnels et économiques, etc.

Pour découvrir de façon plus précise ces exercices et comment les appliquer de sorte à ne plus avoir peur de parler en public, je vous invite à vous inscrire à l’aide du formulaire ci-dessous. Dès après votre inscription, vous accèderez à trois vidéos gratuites qui vous expliqueront tout ce la en détail. C’est gratuit et, en plus, vous aurez droit à quelques surprises!

P.S: Ninon m’apprendra qu’après son voyage au Canada, un promotion lui a été proposée. Nous nous voyons encore de temps en temps pour consolider la solution stratégique. Ninon a retrouvé confiance en elle et commence, enfin, à se lâcher, à être moins comptable de ses désirs dans tous les domaines de sa vie. L angoisse semble céder le pas au lâcher prise.  Dont acte. Pourvu que ça dure…

 

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Angoisse, crise d’angoisse et croyances limitatives

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Dans toute prise en charge thérapeutique, et à plus forte raison dans l’approche qui caractérise ma pratique, j’ai nommé la thérapie comportementale ou TCC, il est extrêmement important de s’assurer de la vision des choses du patient.

Cette vision des choses, c’est la carte du monde du patient. C’est la façon que la personne qui consulte a de penser, de réfléchir, de réagir ou encore d’agir. Si le comportementaliste que je suis ne s’intéresse pas à cet aspect, je passe à côté de l’essentiel, je passe à côté du patient et ne lui suis d’aucun secours.

De fait, chaque personne est dotée d’une personnalité. Cette personnalité s’est construite au fil des années, au fil des expériences abouties ou non, satisfaisantes ou pas. Les éléments qui caractérisent une personnalité et fondent la carte du monde d’un individu sont les suivants:

  • Education
  • Environnement
  • Modes de vie
  • Religion
  • Culture
  • Expériences
  • Image de soi
  • Image des autres
  • Peur du jugement

Fort de tous ces éléments, face à une situation inattendue ou crainte, une personne aura deux modes de comportements possible. J’ai déjà parlé de cela à propos du stress. Il s’agit de la fuite ou le combat. Ces deux comportements devraient être conformes à la personnalité de la personne intéressée, ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut et pose, par conséquence, le problème de la croyance limitative.

Définition des croyances limitatives

A compter du moment où un évènement se produit, ou qu’une émotion traduit le trouble d’un individu dans un contexte et un environnement spécifique, des angoisses voire une crise d’angoisse peut survenir. A quoi cela correspond t’il?

Dans la construction d’une personnalité, deux éléments sont particulièrement importants: le bien et le mal. Ce sont deux notions régies à la fois des concepts affectifs et des concepts sociaux. Il y a donc des choses qui se font et d’autres non. Il y a des comportements qui se conçoivent, sont acceptables et d’autres non, comme il y a des émotions qui sont bien et d’autres mal.

Ainsi, dans beaucoup de familles, il n’est pas convenable d’avoir peur et de l’exprimer comme il est inconvenant de laisser sa colère prendre le dessus. De fait, il est exigé certaines retenues émotionnelles à des fins sociales. Tout comportement contraire à ces règles familiales sera considéré comme déviant – en dehors de la norme, la loi du plus grand nombre, la loi qui fait autorité – donc de l’éducation, et sera sanctionné en conséquence. Cela pose donc les bases d’une croyance limitative fondée sur le principe dramatiquement simple: « Je n’ai pas le droit » de… » ou du « Je ne dois pas… ». Cette notion, cet impératif affectif pose, à son tour, la question de la culpabilité et de la honte et, par extension, de la responsabilité et de la culpabilité (au sens de la faute). Ce qui pose aussi la question du plaisir et de la souffrance.

Je vais essayer de décliner toutes ces notions de façon claire mais sachez d’ores et déjà que ce sont elles toutes qui définissent les croyances limitatives.

Exemples de croyances limitatives

J’ai souvenir d’une jeune patiente qui souffrait de trouble alimentaire et plus précisément d’anorexie. Elle refusait de s’alimenter, ergotait d’une façon telle que ses repas lui prenaient des heures. Ses symptômes ne ressemblaient en rien à ceux connus dans le cadre d’un tel trouble alimentaire. Elle semblait ne rien souhaiter exprimer en particulier. Son trouble ne constituait pas une manipulation affective. Pour être bref, nous ramions quelque peu pour trouver des stratégies de résolution jusqu’au moment où le fond du problème a émergé.

Enfant, alors qu’elle semblait assez gourmande, sa maman avait beau tenter de la limiter dans ces quantités de nourriture, cela ne fonctionnait pas. Jusqu’au jour où sa mère lui a expliqué que sil elle continuait à autant manger, son ventre grossirait à un point où son corps ne pourrait plus le porter, son ventre. Cette jeune femme a longtemps été confrontée à une croyance limitative qui l’a empêché, pour partie, de s’épanouir. Elle ne mangeait pas par peur que son ventre trop lourd ne puisse supporter le poids et… tombe!

Elle avait conservé cette image infantile, cette perception quasi traumatique du drame induit si son ventre tombait. Dès lors, toute relation avec la nourriture était empreinte d’angoisses et de douleur. Elle qui avait tant plaisir, plus jeune, à s’alimenter, avait fait muer son plaisir en douleur sur la foi des assertions de sa mère.

Ainsi, manger la plongeait dans des angoisses conséquentes. Grandissant en âge, les moments de partages sociaux, comme les diners avec des amis, lui donnaient des crises d’angoisses. A la fois parce qu’elle savait qu’elle risquait d’avoir faim ou, pire, de ressentir du plaisir à manger. Or, dans sa vision infantile, cela était mal et elle ne pouvait que concevoir de l’angoisse à l’idée de ne pas savoir gérer cette situation. Et si elle contrevenait, elle donnait raison à sa mère, ce qu’elle ne voulait pas faire. C’est donc pour contrôler et sa peur, et sa relation à sa mère, que cette jeune femme est devenue anorexique.

C’est victime de troubles anxieux qu’elle vint me consulter. Elle avait bien conscience que quelque chose ne fonctionnait pas normalement. C’est perturbée qu’elle constatait que bien des gens ressentaient du plaisir en mangeant, nonobstant la dimension érotique de la chose alimentaire (soit écrit en passant, elle rencontrait aussi des problème avec sa sexualité). Les repas peuvent être une introduction au plaisir pour la plupart des gens, une introduction qui précède un plaisir plus grand encore, ne serait-ce que parce qu’il soulage la faim et que l’on s’en sent plus apaisé une fois repu. Pour elle, c’était tout le contraire. De fait, son angoisse avait cédé le pas à une phobie. Et cette phobie, cette angoisse chronique voire cette anxiété, n’était que le symptôme d’un autre problème.

Conséquences des croyances limitatives

Il y a une grande difficulté à passer outre les croyances limitatives et encore plus à les identifier clairement. Enfant, j’ai été élevé dans une religion qui m’avait très tôt inculqué la peur de mal faire. Ainsi, j’ai longtemps été convaincu que le très haut – c’est ainsi qu’il était appelé – voyait tout et savait tout. Donc, il savait tout ce que je disais ou faisais mal. Et il m’avait été asséné des années durant que si je faisais mal, je serais puni et risquerais, en fonction de mes péchés, de ne pas aller dans un endroit de rêve.

L’angoisse de savoir que quoi que je fasse ou dise était sous contrôle et que je ne pouvais rien cacher me faisait parfois ressentir des angoisses terribles au point que, comme pour me racheter, après chaque bêtise, je me montrais sage comme une image. Heureusement, l’adolescence est arrivée et j’ai pu me sortir de cette ornière en prenant le risque de m’affirmer, en allant contre ma propre vision des choses. L’objectif étant de me positionner clairement par rapport à qui je suis et non plus par rapport à qui l’on veut que je sois. Pour autant, à propos de certains de mes comportements, par rapport à certains de mes choix et de croyances limitatives que je croyais passées, je garde des séquelles pénibles à propos desquelles il m’est parfois difficile de ne pas me sentir coupable. Et cette culpabilité est un poison qui m’a été offert par mes pairs.

Un espace sans limites

Les croyances limitatives n’ont pas de limites. Avoir des croyances, croire en quelque chose au point d’en être convaincu, voire d’en faire un fer de lance, pourquoi pas? cela devient un problème à compter du moment où cela nuit à l’équilibre d’un individu, à son développement personnel. Contrevenir à une règle est un facteur d’angoisses dans la mesure où si votre décision est contraire à une règle dont vous ne vous êtes pas affranchi, vous avez toutes les raisons de vous inquiéter.

Pour éviter de vous inquiéter et de vous faire du mal, vous allez respecter cette règle au nom de la vision des choses que vous avez acquise au fil de l’âge. Cette vision des choses peut générer un conflit avec votre vraie nature. Ainsi, en cette période agitée liée à la Loi sur le mariage homosexuel, le psy que je suis ne peux que se poser la question de savoir si les personnes que cela dérangent sont les mêmes qui ne sont pas au clair avec cette sexualité. Ce qui expliquerait de telles véhémences voire de telles violences chez certains. « On n’est jamais dérangé que par ce qui nous ramène à nous mêmes« . Je ne sais plus qui a dit cela, mais cela sonne tellement vrai.

Dussé-je me faire beaucoup d’ennemis, le problème de la croyance limitative à propos de la sexualité n’est-il pas qu’au delà  de la seule pratique sexuelle entre personnes du même sexe, le vrai problème réside dans l’acquisition, de droit, des mêmes droits pour tous, hétéros et homos. Ce qui, en termes de croyance limitative, pose la question de la légitimité. Que deux personnes de sexe opposé (rien que ce mot à ce propos est en soi tout un programme) fassent l’amour voire aient des enfants, c’est normal, c’est la nature. Que des personnes de même sexe fassent de même, c’est contre nature. Contre la nature de qui? Contre nature de quoi? L’amour a t’il un sexe? Y a t’il un sexe meilleur qu’un autre? Le sexe est-il bon ou est-il mauvais? Autant de questions à propos desquelles des peuples s’affrontent refusant à l’autre sa différence parce qu’elle renvoie à une carte du monde finalement controversée, différente. « Tu ne penses ni n’agis comme moi. Tu es différent, je ne peux t’accepter ».

Les croyances limitatives – Peur de la différence ou peur d’être soi

Ne pas savoir ou ne pas pouvoir répondre à ces questions peut faire le lit d’angoisses comme de crises d’angoisses. En effet, quoi de plus angoissant que d’avoir un discours et un comportement fermés que l’on vend comme une évidence à qui veut bien l’entendre alors que, sur le fond, dans son intimité à soi, on peut ressentir un trouble à la différence. Les croyances limitatives sont donc objets de souffrances mais pas seulement.

Dans un je ne sais quantième paradoxe, les croyances limitatives ont aussi un bénéfice caché. Il est extrêmement important de le comprendre et c’est précisément ce que facilite l’approche systémique de Palo Alto. Le bénéfice caché d’un problème, c’est ce dont il protège. Cela signifie que tout problème protège sa victime. En conséquence, peut-on envisager que les croyances limitatives protègent du changement? De la peur de changer? De la peur d’évoluer? De la peur de la différence? Les paris sont ouverts.

Les croyances limitatives seraient elles donc un problème à compter du moment où elles bloquent un système dans son évolution? Au sens où elles sont un facteur de résistance au changement. La croyance limitative a donc une double fonction paradoxale. Un peu comme une double contrainte. Changer est un problème. Ne pas changer est un problème. Dans tous les cas, il y a donc de quoi être sujet à l’angoisse comme à la crise d’angoisse.

Pour conclure de façon provisoire, dans une telle situation, être angoissé ou victime de crise d’angoisse est donc normal. Devons nous donc conclure que les croyances limitatives constituent des freins à l’évolution de l’espèce?

P.S: le comportement est constitué par la façon que nous avons de répondre à une sollicitation donnée dans un contexte et un environnement donnés. Ainsi, on ne répondra pas de la même façon à une personne qui nous injurie en fonction de la relation que nous avons avec cette personne et en fonction de l’image que nous avons de nous comme du lieu dans lequel on se trouve à ce moment là et enfin des objectifs associés à cette inter relation.

C’est ainsi que sur la foi de croyances limitatives, on peut craindre de s’affirmer face à la personne qui injurie au nom d’une morale puis obséder à propos de cet évènement car on pourrait estimer n’avoir pas su y faire face. Mais, cela, cette pensée, c’est très personnel et individuel au sens de l’intimité. C’est en cela que les croyances limitatives sont aussi un problème car elles sont comme… secrètes, taboues. On sait bien qu’elles nous font du mal mais on s’y accroche par peur… du changement… D’où angoisses et crises d’angoisses, prix de la résistance, prix de la peur du changement.

 

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Comment gérer l’angoisse puis vaincre l’angoisse

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La plupart du temps, une sorte de logique humaine et émotionnelle voudrait vaincre l’angoisse sans coup férir. Il est bien normal de vouloir éliminer quelque chose que l’on arrive pas à contrôler. Ce faisant, en se comportant de la sorte, on oublie que, stratégiquement, c’est le pire des remèdes. En commençant par la fin, vaincre l’angoisse, en ne se pré occupant que de de cet objectif, nous avons tôt fait d’oublier l’essentiel. L’essentiel n’est il pas de commencer par gérer l’angoisse, donc combattre les angoisses de façon intelligente puis, grâce à des stratégies issues de la TCC, vaincre l’angoisse enfin?

Dans le cas contraire, ce serait comme envisager de la route pour se rendre de Paris à Marseille en ne se préoccupant que d’arriver au plus vite, alors que vous n’avez vérifié ni l’huile, ni la pression des pneus et encore moins fait… le plein d’essence. Autant dire que vous ne faites rien  pour que votre voyage se passe bien. Vaincre les angoisses sans les gérer, c’est la même chose. Je vais donc vous expliquer comment faire.

Comment gérer l’angoisse

Avant tout, il est important d’identifier les moments d’angoisses. C’est à dire dans quels contextes et dans quels environnements êtes vous confronté à l’angoisse. Est-ce dans un cadre professionnel, social, affectif, etc. Afin d’arriver à comprendre cela, je vous invite à tenir un tableau de bord, c’est à dire noter de façon scrupuleuse, du lever au coucher, toutes les émotions que vous ressentez. Ainsi, vous pourrez plus facilement identifier quand, pourquoi et comment vous êtes dans l’angoisse.

Vous pouvez faire cet exercice pendant une période de 4 à 5 jours. Essayez de respecter une discipline et de prendre note des émotions que vous ressentez au moment où vous les ressentez. N’attendez pas le soir pour faire le point sur ce qu’il se sera passé dans la journée car vous risquez d’oublier des informations importantes. Pour que l’exercice d’identification des vos angoisses vous soit profitable, prenez un petit carnet qui puisse tenir dans une poche sans vous déranger (un peu comme celui des flics dans les séries américaines) de type Rhodia® ou Moleskine®. Ensuite, tracez 4 colonnes par jour. Le contenu des colonnes sera le suivant:

  1. Emotions
  2. Intensité
  3. Contexte
  4. Environnement

Dans la colonne 1, vous notez toutes les émotions, si petites soient elles, que vous ressentez du lever au coucher. Je vous rappelle les émotions dites fondamentales:

  • La peur
  • La joie
  • La tristesse
  • La honte
  • La culpabilité
  • Le dégoût
  • La colère

Dans la colonne 2, à chaque fois que vous écrivez – dans l’instant – l’émotion que vous ressentez, vous attribuez à cette émotion une note comprise entre 0 et 10 (10 étant la note la plus forte).

Dans la colonne 3, vous précisez pourquoi vous avez ressenti cette émotion. Par exemple, parce que vous vous êtes souvenu de quelque chose ou de quelqu’un. Ou parce que quelqu’un vous a dit quelque chose. Ou encore, parce que vous avez lu quelque chose. Enfin, toujours à titre d’exemple, parce que vous vous rendez à un rendez-vous ou allez participer à un évènement et que…

Dans la colonne 4, vous allez préciser, en droite ligne de l’émotion que vous venez de rapporter sur votre carnet, le lieu dans lequel vous vous trouvez au moment où vous avez ressenti cette émotion.

Au terme de cette période de 4 à 5 jours, vous allez exploiter les données. Cela signifie que vous allez sérier les émotions par type, par intensité et par contexte. Pour ce faire, prenez note des émotions qui reviennent le plus souvent puis classez les par intensité, de la plus forte à la moins forte. Il est important que vous ayez une vision claire de ce qui se passe pour vous en matière d’angoisses ou de crise d’angoisse. Essayez en exploitant les données de votre tableau de penser à l’arborescence informatique. Il est important que des liens clairs et immédiatement exploitables soient visibles. Si vous ne savez pas ce qu’est une arborescence ou une sorte de carte mentale, je vous suggère de chercher sur internet. On trouve de tout sur le web! La preuve, vous lisez cet article…

Comment exploiter l’exercice comportemental du « Tableau de bord »

Une fois que vous aurez terminé d’exploiter votre tableau de bord émotionnel comme je viens de vous l’expliquer dans le chapitre précédent, vous saurez identifier les moments, les lieux et les angoisses afférentes. Pour exploiter ce tableau de bord et commencer à gérer l’angoisse, vous allez agir de la façon suivante.

Prenez les 5 émotions les plus vives que vous ressentez puis isolez vous pendant 5 à 10 minutes. L’exercice dont je vais vous parler est à réaliser pendant au moins 8 jours. Les 2 ou 3 premiers jours, votre cerveau va résister et il vous sera difficile de continuer. Ne vous inquiétez pas, ce que vous allez ressentir va rapidement s’apaiser puis disparaître au profit de votre mieux être. Si vous ne faites pas l’exercice dans les conditions dont je vais vous entretenir maintenant, c’est comme si, atteint d’une infection, vous ne preniez les antibiotiques qui vous sont prescrits de façon aléatoire, quand vous y pensez, ou pour une durée moindre que la prescription médicale.

Donc, vous vous isolez pendant 5 à 10 minutes tous les jours. Le mieux serait de faire cet exercice une fois levé le matin, après votre petit déjeuner et avant que vous ne vous prépariez pour vivre votre journée. Une fois isolé, dans une pièce – votre chambre ou le salon ou, pourquoi pas, les toilettes (c’est difficile voire discourtois d’y résider à plusieurs -, fermez vos yeux et… imaginez.

Imaginez toutes les situations que vous aurez identifiez comme les plus douloureuses pour vous en matière d’angoisses ou de crises d’angoisses. Imaginez tout ce qu’il va se passer pour vous, tout ce que vous redoutez tant, et que vous ne pourrez pas contrôler. Partant, imaginez que ce que vous craignez va vous arriver, que cela va être pour vous particulièrement douloureux et que vous ne pourrez rien faire pour empêcher cela.

Pour que les choses soient plus claires pour, je vais vous raconter une anecdote.

Gérer l’angoisse ou combattre l’angoisse de façon paradoxale

Il y plusieurs années, un monsieur est venu me consulter car il était confronté à des angoisses terrifiantes. Depuis quelques mois, il entretenait une relation sentimentale très forte avec une femme qu’il avait connu bien plus jeune. Très amoureux d’elle, et elle de lui, il ne pouvait s’empêcher d’être terrifié par le visage de cette femme. Son visage était marqué par des rides profondes qui invitaient ce monsieur à être en colère car il ne pouvait conserver l’image d’épinal qu’il avait plus jeune de cette femme qu’il avait tant aimé… à une autre époque.

A chaque fois qu’il pensait à cette femme, et il y pensait très souvent au regard de l’amour qu’il éprouvait pour elle, il ne pouvait s’empêcher de penser à ces rides. L’idée d’y être confronté ne le dégoutait pas mais il était angoissé car cela l’invitait à penser que le temps passe et que cette femme, fumeuse, n’avait pas nécessairement pris soin d’elle comme lui l’aurait souhaité. A chaque fois qu’ils se voyaient, ce monsieur obsédait sur ces rides et ne pouvait détacher son regard d’elles. Obsédé, il n’était plus actif dans la relation ce qui, bien évidement, nuisait à la relation.

Plus le temps passait, plus ce monsieur essayait de contrôler son obsession, moins cela fonctionnait et plus il était victime d’angoisses voire de crise de panique. Il en était même venu à redouter de la rencontrer (pour aller au cinéma ou au restaurant par exemple) par peur d’être confronté à l’objet de son obsession. Dans le même temps, ne pas voir cette femme à cause de son problème le plongeait dans des angoisses profondes. Il était désespéré.

Je lui ai donc demandé de faire l’exercice dont je vous parle dans les 5 minutes qui précédaient chacun de ses rendez vous avec l’amour de sa vie. Il devait imaginer sa terreur, son angoisse, combien il allait obséder sur l’objet de sa phobie puis, enfin, toutes les conséquences qu’il redoutait. Ainsi, il devait imaginer que cette femme allait se lasser et qu’enfin, elle allait le quitter et que lui serait désespéré, seul, abandonné, confronté à sa propre culpabilité de n’avoir pas su gérer et combattre ses angoisses. Dans le cadre de cet exercice, il ne devait s’autoriser aucune solution. Le pire lui était promis et, par exemple, il n’avait pas le droit, une fois seul et sans amour, de mettre fin à ses jours. Trop facile en plus du fait qu’une fois mort, il n’aurait plus à gérer son problème mais n’y aurait pas trouvé de solution pour autant quant à comment vaincre l’angoisse.

Pour découvrir précisément cet exercice et plus encore en matière de stratégie comportementale pour combattre les angoisses, je vous invite à vous inscrire en qualité de membre du site Angoisse.Pro. Vous accèderez à trois vidéos gratuites comme indiqué dans le formulaire ci-dessous mais, en plus, vous accèderez de façon privilégiée au Programme ACE dont la sortie est prévue très prochainement.

Dans ce Programme, vous découvrirez toutes les stratégies comportementales issues de l’approche systémique de Palo Alto et de laTCC pour contrôler angoisse et  anxiété. C’est donc un Programme très complet qui vous sera offert pour ne plus souffrir de n’importe quel type d’angoisse ou d’anxiété dont vous puissiez être affecté. Pour vous en donner une idée plus précise, vous en trouverez une liste non exhaustive ci-dessous:

N’oubliez pas que peu importe le nom, l’étiquette, que vous donnez à vos angoisses, à vos crise d’angoisse comme à votre anxiété. Ce qui importe c’est d’en comprendre le mécanisme car cela permettra très facilement de les neutraliser ce qui est la vocation même du Programme ACE. Ce programme ayant pour objectif de vous redonner confiance en vous.


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Comment gérer une crise d’angoisse

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Victime d’angoisse ou victime d’anxiété, il se peut que vous soyez confronté à une crise d’angoisse. Quelles qu’en soient la ou les raisons la difficulté va consister pour vous à dépasser ce moment très pénible voire à le prévenir. je vais donc essayer de vous donner quelques conseils pour gérer une crise d’angoisse.

Conseil N°1

Essayez d’accepter que vous êtes confronté à une crise d’angoisse

Comme je l’ai souvent écrit dans ce Blog, plus vous lutterez contre les angoisses ou contre votre crise d’angoisse, pire cela sera. Suivant un mécanisme effarant que j’explique dans les 3 vidéos gratuites que vous pouvez recevoir en vous inscrivant à l’aide du formulaire placé en-ssous du présent article, vous êtes victime d’un blocage émotionnel.

Votre cerveau vous donne de façon brutale une ou des informations qui vous avertissent de dangers très importants. Votre cerveau exige de vous que vous ayez un comportement adapté en réponse à cette sollicitation. Pour se faire, votre sytème nerveux central se sert d’éléments physiologiques en modifiant les paramètres d’équilibre. Par exemple: douleurs abdominales, transpiration, accélération du rythme cardiaque et autres joyeusetés… Ne vous inquiétez pas. C’est douloureux mais pas mortel. Il existe des solutions pour apaiser ces symptômes.

Lutter ne vous sert à rien si ce n’est d’accentuer vos symptômes d’angoisses. Pour gérer une crise d’angoisse alors que vous redoutez qu’elle ne provienne, il vous faut agir de façon préventive. Cela signifie qu’en partant de chez vous le matin, ou après vous être réveillé alors que vous avez peur d’avoir peur, dites vous qu’il y a de fortes présomptions que vous soyez victime d’angoisse et que vous n’y pouvez rien. Convainquez vous que cela va être horriblement douloureux pour vous et que vous ne pourrez rien y changer. Si fou que cela puisse vous paraître, répétez cela au moins 10 fois de suite puis, toutes les deux minutes, pendant 15 minutes.

Conseil N° 2

Vive le sac de supermarché

Le 1er conseil est à appliquer aussi souvent que vous en éprouvez le besoin. Ne cherchez pas à rationaliser. Si une solution rationnelle vous avait aidé, vous le sauriez et ne seriez pas entrain de lire cet article. Maintenant, il se peut que vous soyez confronté à une crise de spasmophilie associée à une crise d’angoisse. Voici comment faire en pareille situation.

J’imagine que vous faites des courses et qu’il vous arrive de vous retrouver avec des sacs de supermarché. Vous savez ces sacs en propylène qui, parfois, sentent le pétrole. Il faut que vous ayez l’un de ces sacs en permanence sur vous ou avec vous. Si, dans les prémisses d’une crise d’angoisse ou au cours d’une crise d’angoisse vous vous sentez oppressé à un point que vous avez du mal à respirer, prenez votre sac de supermarché et appliquer le de la façon la plus hermétique possible, en le tenant à deux mains, sur votre nez et votre bouche. Une fois fait, respirez dans le sac. Cela va vous permettre de respirer de l’oxyde de carbone ce qui va réguler votre air, votre respiration.

Conseil N° 3

La malbouffe – L’intérêt d’une hygiène alimentaire

Quand on est victime de crises d’angoisses, le corps, sur ordre du cerveau, a une façon de nous alerter pour le moins pénible. Et, à ce propos, à titre d’informations, nous recevons des informations qui se traduisent en émotions. Or, votre sphère abdominale est le siège de vos émotions. Ne vous est-il jamais arrivé de vous sentir gonflé comme une outre alors que les angoisses vous agressaient?

Pour vous éviter cet inconfort qui rajoute à votre crise, essayez de ne pas manger n’importe quoi. C’est à dire, essayez d’éviter un excès de féculents ou ou d’aliments lourds à digérer. Si cela vous est possible, essayez d’avoir une alimentation la plus équilibrée possible. A la fois parce que cela favorisera votre transit intestinal et vous évitera certaines urgences très désagréables, comme la peur de vomir (émétophobie) ou d’être victime d’une laxophobie (je vous laisse le soin de trouver ce que c’est). Donc, évitez les fast foods et, abstenez vous de faire des excès alimentaires.

A l’inverse, évitez de ne pas ou insuffisamment vous alimenter. Si tel est votre cas, si vous avez du mal à vous nourrir, vous risquez de stomacalement souffrir en cas d’angoisses. Si vous avez d’une aide pour bénéficier d’une alimentation, n’hésitez pas à vous faire aider d’un nutritionniste.

Ne pas avoir une alimentation équilibrée est un facteur de stress. Beaucoup de gens, victimes comme vous d’angoisses et de crises d’angoisses, ont une tendance à se sous alimenter ou se sur alimenter. De la même façon, d’aucunes usent de substances psycho actives  comme l’alcool ou les stupéfiants pour éviter ou affronter leurs angoisses. C’est le pire à ne pas faire. Essayer de ne consommer de l’alcool qu’avec beaucoup de modération voire pas du tout. Au moins tant que vous ne saurez pas totalement contrôler les angoisses. Quant aux stupéfiants, évitez les carrément. Dans mon cabinet de thérapie je n’ai que trop de patients qui sont venus ou qui viennent me consulter parce que, très angoissés, ils pensaient gérer leurs angoisses à coups de cannabis ou de cocaïne. Beaucoup d’entre eux ont fait des bad trip et sont, depuis lors, victimes de crise de paranoïa ou d’anxiété généralisée, accessoirement accompagnée de symptômes de dé réalisation.

Conseil N° 4

Evitez tout ce qui vous fait peur

Beaucoup de gens s’imposent de se confronter à ce qui leur fait peur, à ce qu’il est convenu d’appeler l’objet phobique. Cà leur sert à quoi, ou çà vous sert à quoi? A rechercher encore et encore la preuve que vous n’y arrivez pas? Ca vous sert à quoi de vous faire du mal? Vous essayez de vous convaincre qu’un jour vous y arriverez? Quand? Arrêtez s’il vous plait, soyez gentil avec vous. Dites vous que vous êtes la personne la plus importante sur terre et qu’il vous faut vous faire attention à vous. Prenez soin de vous. Donc, cessez de vous contraindre à pratiquer ce que l’on appelle l’exposition, ou l’exercice d’exposition. C’est un manque de respect et d’estime de vous même!

Pour un temps, essayez d’éviter toutes les situations, tous les contextes, toutes les personnes qui vous procurent angoisses, crise d’angoisse et anxiété. Sinon, c’est comme si vous alliez sur un champ de bataille pour vous convaincre que vous n’avez aucune raison d’avoir peur ou que vous alliez asticoter une bande de voyous alors que vous êtes seul et n’appartenez pas à ce monde, si tant est que cela en soit un, de monde…

Essayez de vous dire que comme vous ne sortiriez surement pas de chez vous avec 40° de fièvre, vos angoisses vous empêchent d’avoir une vie normale, conforme à vos désirs. Donc, arrêtez de vous tenir la dragée haute! Si vous ne respectez pas ce conseil, vous finirez par alimenter un processus d’angoisses que vous ne contrôlerez plus. Pensez au Conseil N°1. Merci pour vous.

Conseil N°5

Une chose à la fois

Notre monde, notre société est d’un stress absolu, voire d’une violence absolue. Pour montrer à la terre entière, voire se prouver à soi même, que l’on est à la hauteur de tout, on a une tendance sociale à s’imposer de multiples de tâches au quotidien. Et, le plus souvent, surtout quand il s’agit de vous qui êtes vulnérable émotionnellement, j’ai écrit vulnérable pas faible, cela se termine mal, dans la douleur voire dans les larmes ou encore la colère voire le ressentiment.

Pour vous protéger, n’envisagez qu’une tâche ou action à réaliser par jour. Laissez vous suffisamment de temps pour l’accomplir. Trop de temps est subjectif. Certains sont plus rapides que d’autres et cela n’induit que ce qu’ils ont réalisé en moins de temps que d’autres est mieux fait. Parce que ceux qui fonctionnent comme cela sont le plus souvent stressés et pourrissent la vie de leur entourage. Moralité, soyez gentil avec vous. Un pas après l’autre. C’est bien comme cela que vous marchez? Vous ne balancez pas vos deux pieds en même temps vers l’avant? Si? Alors vous savez que vous allez tomber! Après tout, cela vous regarde.

Conclusion

Prenez le temps. Essayez de vous dire que bien que cela fasse des semaines ou des mois, voire des années que cela dure, il vous faut du temps pour qu’un changement s’opère. Et si vous souhaitez ce changement, un changement rapide et efficace, je vous suggère ou de me consulter ou de vous inscrire sur ce Blog.

Je sais, je prêche pour ma chapelle, mais, les solutions pour gérer une crise d’angoisse pour vous, je les ais et… je vous les offre. Quoi demander de plus avec un taux de réussite supérieur à 94 % soit, 16 cas résolus sur 17? La lune est proche…


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Vidéo de présentation du Programme ACE

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Le Programme ACE – Enfin disponible par abonnement !

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Devant un nombre effarant de demandes de personnes qui trouvaient injuste que le Programme ACE (Angoisse Contrôle Expert) ne soit accessible qu’à une poignée de gens et pour un temps très limité, j’ai décidé de vous offrir le Programme ACE.

A partir de maintenant, tout de suite, vous pouvez bénéficier d’un programme complet pour ne plus souffrir d’angoisse, d’anxiété et de phobie. En vous abonnant au Programme ACE dès aujourd’hui pour la modique somme de 19,20 € par mois, vous accèderez à:

  1. 5 exercices thérapeutiques de contextualisation
  2. 8 exercices thérapeutiques pour traiter l’angoisse, l’anxiété ou la phobie dont vous êtes victime
  3. 4 exercices thérapeutiques de consolidation
  4. Un accès permanent à la plate forme « Membre Privilégié »
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Le Programme ACE vous garantit une réussite supérieure à 94 %. Le Programme ACE vous garantit de:

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Jalousie – Symptôme d’angoisse – Vecteur d’anxiété

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Quel lien peut-il donc exister entre la jalousie, l’angoisse et l’anxiété. En fait, il s’agit de quelque chose de dramatiquement simple. Cette relation délétère repose sur une conjonction de phénomènes qui participent à donner vie à la jalousie.

Les personnes jalouses, que ce soit de façon pathologique ou non, peuvent être durablement affectées par une certaine mésestime de soi associée à un manque de confiance en soi. L’être aimé (si tant est que l’on puisse parler d’amour vrai en matière de jalousie) est l’objet d’une attention telle, d’une pré occupation telle, que la simple idée qu’il puisse échapper au contrôler de la personne qui exerce sa jalousie, que cela en devient en facteur d’angoisse et d’anxiété.

En effet, un jaloux ou une jalouse éprouve le besoin de contrôler l’autre, objet de son désir intense, de son attachement pathologique au point de ne plus le respecter dans ses choix, ses désirs, au point de le nier en tant qu’être, pour se l’accaparer et ainsi, en ses lieux et place, se rendre maitre de tous les domaines de la vie de l’autre en lui assénant ce qui est bien ou ce qui est mal.

Dans cet article, je vais donc essayer de vous expliquer en quoi la jalousie est symptôme d’angoisse comme un support à l’anxiété. En effet, quoi de plus angoissant que l’autre, objet d’attachement, nous échappe, alors qu’il ou elle est la personne qui donne une valeur à celui ou celle qui n’en n’a pas pour lui même. N’y a t’il pas de quoi être angoissé ou anxieux à la seule évocation que l’autre puisse avoir une vie en dehors du couple et que, partant, il puisse faire acte d’autonomie, de comportement adulte?

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Relation entre la jalousie et l’angoisse

Le mot jalousie vient du Grec Zelos ce qui signifie désir intense ! Tout un programme… La jalousie procède d’une intention plus ou moins pathologique de contrôler l’autre. Cela signifie que l’autre, objet de désir, doit rendre compte dans une relation de non confiance.

Dans la question de la jalousie, et es comportements qui se rapportent à la jalousie, il y a une victime et un bourreau. La particularité de ce problème est que le bourreau de l’un est la victime de l’autre qui elle même est la victime de l’autre qui est aussi un bourreau.

La jalousie s’exprime de diverses manières. Elle n’est pas l’apanage d’un sexe ou d’un autre. La jalousie repose donc sur un certain nombre d’actes accompagnés de paroles qui permettent à la personne de s’assurer que, de l’autre, rien ne lui échappe. La personne victime de jalousie doit donc se justifier en permanence, justifier chaque fait et geste, encore et encore.

Quoiqu’il soit justifié, le doute subsiste quand à la véracité des justifications exprimées. De façon très paradoxale, plus la personne objet de jalousie se justifiera, moins elle sera crue. Ainsi, la jalousie peut amener à des pertes de maitrise parfois fatales, ce qui peut conduire à un crime passionnel.

La jalousie repose sur une adéquation assez toxique dans la mesure où la personne qui jalouse souffre le plus souvent d’une image de soi – narcissisme – assez fragile et d’une confiance en soi réduite. En sur investissant l’autre, elle tente de s’assurer qu’aucune trahison ne puisse être possible d’une part puisque, dans le cas contraire, cela la confronterait à ce qu’elle redoute le plus: ne pas avoir été à la hauteur, en bref, échouer, ce qui constitue une angoisse chronique chez les personnes jalouses.

En quoi la jalousie est-elle un symptôme d’angoisse et un vecteur d’anxiété

Qu’une personne soit jalouse ou soit victime de jalousie, dans les deux cas, il s’agit bien d’une angoisse qui se meut en anxiété. Pourquoi? Tout simplement parce que, comme je l’écris le plus souvent dans ce blog, l’angoisse est une peur projective spontanée et accessoirement violente (cf. crise d angoisse) qui se réfère à une chose, à quelqu’un ou à un évènement dont on craint de perdre le contrôle. De soi comme de l’évènement lui même, mais aussi de ses conséquences. L’anxiété, ou trouble anxieux, voire trouble anxieux généralisé, est une angoisse chronique. On parle de chronicité dans la mesure ou l anxiété est une angoisse qui, comme j’aime à le dire, a pris ses quartiers!

La personne jalouse craint donc que l’autre, qu’elle prétend aimé, est un pré occupation pour elle. La personne jalouse a peur. Peur de ne pas être aimé, peur d’être trahi, peur d’être trompé, peur d’être seul, peur de ne pas à la hauteur, peur d’échouer, peur et encore peur.

La personne jalouse a souvent d’elle une estime basse et investit l’autre de sorte à ce que lui soit renvoyé d’elle une image positive. A cette fin, la personne jalouse utilise la culpabilité, use et abuse des sentiments. Elle manipule, menace, vitupère, voire pire si elle n’a pas ce qu’elle souhaite. La personne jalouse ne considère pas l’autre, objet de sa peur, comme un être humain au sens du respect et de l’amour. L’autre lui doit quelque chose. reconnaissance, fidélité, loyauté, etc.

La personne jalouse n’est fondamentalement ni méchante ni mauvaise. C’est surtout une personne qui souffre énormément d’un manque de confiance en soi mais à un niveau pathologique qu’elle trouvera toujours tout un tas d’explications pour justifier son comportement. Le premier d’entre tous, le plus fort, le plus beau, le plus unanime, celui dans lequel nous avons toutes et tous le désir de nous reconnaître: l’amour!

A ce titre, l’homme jaloux, comme la femme jalouse, pique des crises parfois terribles et manque de contrôle de si. Dans ces situations, les intéressés ne s’appartiennent plus, ils sont comme hors d’eux. Ils contrôlent tout. Du moindre coup de téléphone au plus petit détail au fond d’une poche. Ils épient, mentent pour avoir la vérité, demandent encore et toujours plus d’explications, requièrent noms, dates et heures et tutti quanti.

La personne jalouse n’agit pas, ou plutôt ne réagit pas, de la sorte pour le plaisir d’ennuyer l’autre. Ce comportement répond quasi exclusivement à la nécessité d’être rassuré sur elle même et pour cultiver d’elle une image positive et à la fois victimologie: « Je ne le fais pas exprès, tu m’y contraint par tes comportements. C’est de ta faute ». La plupart du temps, la personne jalouse est fort habile quant instiller doute, honte et culpabilité chez l’autre.

La personne jalouse est donc victime d’une angoisse particulièrement forte à propos de laquelle elle inter agit avec l’autre, l’objet de sa jalousie, dans une relation de pouvoir qui peut aller jusqu’à un exercice réel de droit de vie et de mort. De fait, cette relation n’est donc pas seulement un médicament contre l’angoisse mais aussi un médicament contre l’anxiété.

Or, ce médicament est inconsciemment entretenu par la personne victime de la jalousie de l’autre. En effet, « on » n’entretient pas une relation avec quelqu’un de jaloux pour n’importe quelle raison bien que cela soit inconscient au départ. La victime comme le bourreau on chacun leurs objectifs narcissiques à satisfaire et, avant d’être victime de l’autre, ils sont, en tout premier lieu, victime d’eux même !

De fait, les deux acteurs de cette relation souffrent d’une anxiété particulièrement forte et déstabilisante. Chacun aime quelqu’un qui lui fait du mal et s’angoisse ou est anxieux à l’aidée de souffrir du comportement de l’autre en plus de ne savoir y faire pour que les choses s’arrangent.

Je me souviens d’un couple qui était venu me consulter il y a quelques années. L’un des deux ne supportait pas que l’autre regarde des personnes du sexe opposé. Celui des deux dans le couple qui faisait l’objet de cette interdiction devait marcher les yeux baissés, devait détourner les yeux si on lui adressait la parole. L’intéressé en souffrait énormément, affirmait son courroux à ce propos mais craignait encore plus les crises de son bourreau. Ce même bourreau avait bien conscience du problème que ses exigences créaient mais ne pouvait pas s’en empêcher. Ce même bourreau, qui souffrait terriblement, avait aussi conscience que cela risquait d’inviter l’autre à être aimé pour ce qu’il est, c’est à dire qu’il en vienne à tromper son bourreau. Ce qui fut le cas ! De cela je vous parlerais dans un autre article comme je vous parlerais de la façon dont nous avons résolu leur problème de couple.

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Comment faire quand angoisse et crise d’angoisse font le lit de la culpabilité

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Très récemment, j’ai reçu un appel téléphonique d’un jeune homme. A la voix, il semble assez jeune et s’exprime de façon très claire à propos des symptômes d’angoisses dont il est victime. Il m’explique avoir tout essayé pour soigner ses angoisses et traiter ses crises d’angoisses. Il a consulté des psychologues, des psychanalystes, des psychiatres, des psychothérapeutes.

Il a essayé l’auto suggestion, l’hypno thérapie, l’EFT et je ne sais plus quoi d’autre encore. Il a consommé forces médicaments – neuroleptiques, anxiolytiques, anti dépresseurs – sans succès véritable et durable. En bref, ce jeune homme a essayé ce que la plupart de mes patients ou ce que la plupart des internautes m’expliquent tous les jours sans succès aucun. Ou si peu et si peu durables que c’est comme si rien ne devait fonctionner.

Sa vie sentimentale est un échec cuisant. Il semble que les compagnes avec lesquelles il a pu faire un bout de chemin se sont lassées ou que c’est lui qui ait rompu « pour leur rendre leur liberté » (sic) coupable qu’il se sentait d’abimer la relation à cause de crises d’angoisses répétées. Il en va de même avec son emploi. Il vient d’être licencié pour absences répétées au cours d’une période d’essai. Ce jeune homme n’arrive pas à garder un travail assez longtemps et cela n’est pas sans lui poser des problèmes tant au niveau de l’argent qu’à propos de la mésestime qu’il a de lui même devant son incapacité à gérer son problème.

Enfin, il m’explique combien il se sent coupable de ne pas arriver à éliminer son problème d’angoisse et de crise d’angoisse ou, à tout le moins, à le contrôler un minimum. Même s’il convient que son sentiment de culpabilité n’a rien de rationnel, il ne peut pas s’empêcher de se dire que toutes ses angoisses sont de sa faute, qu’il ne sait pas gérer ou qu’il s’y prend mal.

Je lui demande de m’expliquer quand et comment cela a commencé. Et c’est à partir de ce moment que je découvre, avec lui, des choses particulièrement intéressantes et qui nous éclaire quant à ce sentiment de culpabilité.

Quelle est la relation entre angoisses et culpabilité

Jules, c’est son prénom, me raconte qu’il y  a environ 4 ans, alors qu’il discutait avec un homme, il a soudainement été pris d’un sentiment de honte et de culpabilité. Il n’a aucun souvenir de ce dont ils parlaient, juste a t’il conservé en mémoire la vive émotion qu’il a ressenti à ce moment là. Parlaient ils de choses morales, d’évènements sociaux, d’argent? Il ne sait pas, il ne sait plus.

Par contre, ce qu’il sait notre Jules c’est que, depuis lors, à chaque fois qu’il est dans une relation avec quelqu’un, il est victime des mêmes symptômes d’angoisses: tremblements, transpiration, coeur qui s’accélère, mains moites, etc. Il a récemment consulté un psychiatre qui lui a prescrit des médicaments – encore ! – qu’il prend chaque soir. Ce même psychiatre lui a fortement conseillé d’arrêter de se faire du mauvais sang pour rien. Rien, c’est facile à dire quand l’on sait les conséquences qu’ont angoisses et crises d’angoisses dans la vie de ce jeune homme !

angoisse anxiété

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En premier lieu, Jules n’est pas victime d’angoisse à proprement parler. Il semble plutôt victime d’anxiété voire de phobie sociale ou d’anxiété sociale. En effet, il est important de penser au contexte des crises d’angoisses de Jules. Elles ont majoritairement lieu en présence de tierces personnes dans tous les environnements possibles. Au surplus, Jules redoute toute relation sociale à tel point que la seule idée de parler à quelqu’un, de vive voix, lui donne une crise d’angoisse.

Il a tout essayé ce jeune homme. Il parle de son problème avec une liberté certaine. Sa parole semble comme libre à propos de son problème mais il ne peut, pour autant, échapper à un fort sentiment de culpabilité en l’évoquant.

Quand je lui demande pourquoi il se sent coupable, Jules m’explique qu’il n’est bien évidemment pas le seul à souffrir d’angoisse ou encore d’anxiété. Mais, à son sens, alors qu’un nombre effarant de gens sont affectées des mêmes troubles anxieux que lui, les autres arrivent à s’en sortir et lui pas. C’est donc que lui, Jules, fait mal. C’est donc qu’il ne fait pas ce qu’il faut pour s’en sortir voire qu’il est complaisant avec lui même et se satisfait de sa propre douleur. Il va jusqu’à me dire que, peut être, il y trouve une certaine forme de plaisir dans la mesure où cela lui évite de prendre certains risques.

Explications intéressantes mais qui relèvent de la pure spéculation, de sa seule interprétation. De plus, ces explications très rationnelles et intellectualisantes ne sont que des explications et, si intéressantes qu’elles soient, elles ne lui apportent aucune solution.

Jules est convaincu que s’il se sent si coupable depuis son entretien avec quelqu’un il y a quelques années, c’est que lui et l’autre personne devaient évoquer es choses amorales, des choses mal. Dans le cas contraire, il ne devrait pas être aussi durablement affecté me dit-il. Pure spéculation lui réponds-je de nouveau. Et après, de vos explications on fait quoi pour contrôler angoisse ou crise d’angoisse? « Je ne sais pas » me répond t’il. Dont acte.

Jules est comme traumatisé par l’évènement auquel il a été confronté des années auparavant. Il passe son temps à se demander ce qu’il a bien pu se passer et s’en veut de ne pas trouver réponse. Il doit trouver insiste t’il. Et moi de deviser avec lui sur l’intérêt de se sentir coupable.

Quelque soit la culture dont nous sommes issus, il y a deux choses qui fondent nos personnalités. La notion du bien et du mal. Toutes et tous nous devons satisfaire à des codes de toutes natures, dans tous les domaines de nos vies respectives. Comme je le dis souvent, nous devons être comptables de nos moindres faits et gestes. Comptable, cela signifie que nous devons rendre compte de ce que nous faisons et disons d’une part, et nous avons obligation d’expliquer, pour ne pas écrire, nous justifier, de pourquoi nous avons fait ou dit ceci ou cela d’autre part.

Des codes régissent angoisse et culpabilité

Nous devons être à la hauteur de tout! Nous devons tout réussir. Nous devons bien faire. Celle ou celui qui failli à une telle injonction n’en sera pas quitte pour la honte et la culpabilité. La honte et la culpabilité sera le prix que vous devrez payer si vous faillissez à ce qui vous a été appris, inculqué, comme un devoir. Si vous échouez, lentement mais surement, la culpabilité vous envahira tel un poison allant parfois jusqu’à durablement vous handicaper dans votre vie.

Bien évidemment, si vous vous sentez coupable, vous risquez d’avoir peur de nouveau de mal faire ou dire. Exactement comme Jules qui, convaincu sans savoir pourquoi, pense qu’il a mal fait ou dit, ou pensé, quelque chose à un certain moment de sa vie et que la conversation qui l’a tant traumatisé avait fait écho à cela. C’est en cherchant encore et toujours le sujet de cette conversation, que Jules, s’auto génère des angoisses. Il se sent coupable de ne savoir répondre à cette fichue question au point qu’elle l’obsède. En cherchant des réponses, notre ami cherche à se sécuriser, à diminuer éventuellement le poids de sa culpabilité. Ce qui, bien sûr, ne lui épargne pas des ruminations incessantes qui, elles mêmes, enrichissent angoisses, crises d’angoisses et culpabilité.

Jules veut satisfaire des codes. Il veut être un homme bien. Comme tout le monde. Il veut comprendre pourquoi il lui arrive tout cela. Jules veut savoir. Mais Jules sait très bien que plus il cherche des réponses, plus il active son processus d’angoisse, plus il souffre, plus il se sent coupable. Jules est pris au piège. S’il ne fait rien, il n’est pas un homme responsable. Il sera traité comme un malade en plus de cultiver de lui même une mauvaise image en tant que malade. Il doit réussir comme les autres. Etre un homme bon, un gestionnaire de sa vie, un bon amant, un bon ami, un bon fils, un bon frère, un bon voisin, un être social, jovial, affable et ouvert. Mais, à force de devoirs, Jules n’arrive à rien et il est tout le contraire de ce que sa volonté déchaînée veut. Un peu comme s’il voulait à tous prix être pilote de ligne alors que les mathématiques et lui cela fait deux!

Jules s’obstine et refuse une réalité qui le dérange. Son aveu de culpabilité renforce son angoisse et fait le lit de ses crises d’angoisses. Jules est convaincu qu’il veut un changement dans sa vie. Je lui en ait proposé un de changement qu’il n’a toujours pas saisi à ce jour. L’homme est ainsi fait qu’il a besoin de toucher le fond de sa propre douleur pour, enfin, envisager, de changer. Cela signifie porter un autre regard sur lui même, sur sa souffrance et, plus sereinement, envisager de lâcher prise et se déculpabiliser.

Pas de changement sans désir de changement

Notre ami Jules a mal. Il se sent très coupable mais persiste à vouloir trouver des solutions par lui même. Il a bien compris que plus il fait cela en s’inscrivant dans une dimension responsable moins il trouvera de solutions, plus il sera angoissé et coupable. Il veut y arriver lui même. cela se comprend. Il veut enfin être fier de lui car, de lui même, par lui même, il aura trouvé une solution. En l’espèce, le poids sociétal est particulièrement lourd. Jules ne souhaite pas demander de l’aide plus qu’il ne le fait auprès de moi. Jules souffre mais n’est pas client d’une intervention. Malgré sa honte, malgré sa culpabilité, malgré ses angoisses, nonobstant des crises d’angoisses répétées, Jules ne veut pas lâcher prise. Il souffre mais veut continuer à trouver des solutions que, par ailleurs, il refuse quand on les lui propose.

Je lui ai proposé d’utiliser le Programme ACE que j’ai mise au point et qui donne d’excellents résultats. Je lui ai proposé de regarder les vidéos grâce à la E Boutique. Il m’a mollement répondu par l’affirmative tout en laissant entendre qu’il allait continuer à chercher, pour ne pas écrire qu’il envisageait de continuer à errer sur le web. Ce sera sans moi!

Je ne peux rien pour Jules qu’il ne veuille pour lui même

angoisse anxiété

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