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Channel: Programme thérapeutique en ligne | Angoisse | Anxiété | Phobie | Toc | Frédéric Arminot Comportementaliste
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Comment ne plus souffrir d’angoisse sur la route

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Nous sommes des millions à conduire de par le monde. Que ce soit une voiture, une moto, un tracteur, un minibus, bref, n’importe quel véhicule terrestre à moteur, il s’avère que de façon très étonnante, que beaucoup de leurs conductrices ou conducteurs souffrent d’angoisses au volant ou d’angoisse sur la route. Ce qui semble banal dans une société industrielle comme la nôtre revêt un caractère très angoissant pour des milliers de gens qui, non contents d’avoir peur au volant deviennent, du fait de leurs angoisses, des dangers publics potentiels.

Pour autant, pour des raisons qui relèvent de motifs familiaux, économiques ou encore professionnels, ces mêmes personnes ont besoin de se déplacer. Leur peur au volant repose sur les mêmes composantes que la peur en avion. Pour autant, ces personnes ne souffrent pas de phobie des transports. Il sont plus simplement angoissés de la responsabilité qu’ils prennent en conduisant d’une part et sont victimes d’angoisse donc de peurs projectives quant aux conséquences de leur conduite (si celle-ci s’avère dangereuse ou inadaptée à la circulation routière). Et, comme à l’accoutumée, les gens qui souffrent d’angoisse au volant provoquent malheureusement ce qu’ils cherchent à éviter…

Les symptômes de l’angoisse sur la route

  • Angoisses préalables à l’idée de conduire
  • Pensées évitantes
  • Transpiration
  • Mains moites
  • Idées noires
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Tension émotionnelle conséquente
  • Irritabilité
  • Instabilité émotionnelle
  • Maux d’estomac
  • Boule d’angoisse
  • Boule au ventre

Quels sont les comportements les plus habituels des personnes qui souffrent d’angoisses sur la route

La première des choses que fait une personne qui souffre d’angoisse au volant est de s’inquiéter à l’idée de monter dans sa voiture et de s’imaginer conduire. Partant, cette personne va imaginer tous les stratagèmes possibles pour éviter ce moment tant redouté. C’est que l’on appelle une pensée évitante. Il s’agit de trouver tout un tas de raisons pour ne pas avoir à se déplacer en voiture. En pareil cas, les intéressés sont capables d’une créativité qui n’a d’égale que leur peur.

Ensuite, la technique d’évitement consiste à retarder le moment même du départ. Il y a toujours une bonne raison pour surseoir. Mis devant le fait accompli, ou la nécessité de partir, certains détails restent souvent à régler. L’objectif visant à éviter le problème pour se sécuriser d’une part et traiter l’angoisse d’autre part. Après moults hésitations et résistances, vient le moment du départ. Et c’est là que l’angoisse prend toute sa place.

La personne se sent très nerveuse. Regarde partout, tout autour d’elle et commence à ressentir l’éventualité d’une attaque de panique en imaginant tous les risques afférents à la conduite automobile. La circulation, les scooters, les motos, les bicyclettes, les piétons et… elle même.

Les débuts de la conduite sont tout sauf détendus. La relation à la voiture est empreinte de stress, de gestes saccadés et mal assurés. Ais-je bien pensé à tout. Y a t’il des voitures, va t’il y avoir beaucoup de circulation? Vais-je arriver à bon port? Ne va t’il pas y avoir d’embouteillages? Autant de questions, suivies par un tas d’autres qui pourraient participer, du fait des réponses recherchées, à sécuriser la personne en difficulté mais qui participe au contraire.

Ceinture attachée, clignotant en fonctionnement, la personne s’accroche au volant comme un naufragé à sa bouée. La voiture ne reprend pas une ligne droite de façon naturelle comme si le conducteur craignait que le volant échappe à son contrôle. Le freinage est souvent anticipé, l’embrayage en prend souvent un coup, les manoeuvres aléatoires et incertaines. La personne qui souffre d’angoisse sur la route a d’autant plus une conduite hasardeuse et dangereuse qu’elle craint les obstacles en permanence et n’anticipe rien.

La respiration difficile, la boule au ventre, son sentiment d’insécurité patent semble comme déteindre sur les autres automobilistes qui, comme un bourreau pour sa victime, ressent rapidement le désappointement du conducteur en difficulté. De façon très intéressante alors, les autres conducteurs ont tôt fait de klaxonner ou injurier la personne qui souffre d’angoisses au volant. Et ce qui doit arriver… arrive. L’angoissé de service conduit de façon encore plus heurtée et, inconsciemment, commet toutes les erreurs de conduite possible au point, parfois, de participer à l’accident qu’elle redoute tant.

angoisse anxiété

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Chaque élément de la voiture, chaque geste qui devrait être accompli de façon naturelle, accélérer, freiner, utiliser les clignotants, régler le chauffage ou la climatisation est interprété comme tous un tas de signes incompréhensibles, comme un langage mathématique à plusieurs inconnus. Plus rien ne se coordonne. Tout échappe au conducteur. Chaque geste ou comportement, fruit d’une angoisse chronique liée à des craintes accidentogénes et à leurs conséquences participent à aggraver le problème de cette peur en voiture. Et, de façon paradoxale, alors que la personne veut tout bien faire, cette même personne fait tout mal. Ces tentatives de transformer un échec en réussite se soldent par un échec renouvelé lequel accroît le stress perçu.

Comment ne plus souffrir d’angoisse sur la route

Comme à l’accoutumée, les personnes qui ont peur de prendre le volant essaient de se raisonner. D’autres ont définitivement résolu leur problème et s’abstiennent totalement de conduire. Ce qui peut se comprendre dans une zone urbaine devient plus difficilement concevable en zone rurale.

Autant pour les uns que pour les autres, je vous invite à trouver ci-après quelques petits exercices pour ne plus souffrir d’angoisse au volant ou de peur sur la route:

  1. Si vous avez peur, n’essayez surtout pas de vous forcer à conduire. Tant que vous n’aurez pas trouvé votre solution, utilisez d’autres modes de locomotion
  2. Faites la liste de tout ce qui vous fait peur à propos de votre angoisse sur la route
  3. Classez chaque information en lui attribuant une note de 0 à 5
  4. Classez chaque information par ordre d’importance en partant de celui qui a la note la plus forte jusqu’à celui qui détient la note la moins importante
  5. Chaque jour, tranquillement installé(e) chez vous, imaginez que vous êtes au volant et qu’il vous arrive tout ce que vous redoutez
  6. Ne cherchez surtout pas, dans votre imaginaire, au moment de cet exercice, à éviter le problème. Cela signifie que vous ne devez surtout pas imaginer que des solutions vont sortir d’un chapeau et vous sortir de ce mauvais pas. Le pire doit vous arriver dans cet exercice! C’est extrêmement important ! Vous saurez pourquoi en vous référant au Programme ACE et en utilisant les exercices de cette méthode pour contrôler angoisse et anxiété en 2 minutes et ce dans tous les domaines de votre vie. Encore une fois, pour que les choses vous soient plus faciles, je vous suggère d’utiliser la stratégie du Programme ACE que vous pouvez utilisez en cliquant ICI
  7. Chaque jour, après le premier exercice, toujours confortablement installé chez vous, en sécurité, imaginez maintenant que vous prenez le volant et que tout se passe très bien. Que vous êtes détendu(e), que vous naviguez sans problème aucun dans le flot de circulation. Imaginez donc que votre conduite est idéale, que vous ne souffrez d’aucun symptôme d’angoisse au volant. Faites cet exercice pendant 2 ou 3 jours
  8. Au terme du 3eme jour, allez dans votre voiture, installez vous au volant et imaginez la même chose que dans l’exercice précédent (point 7 ci-dessus). Faites cela pendant 10 minutes puis descendez de voiture et rentrez chez vous (pensez à fermer les portes de votre auto). Cet exercice là, faites le aussi pendant 10 minutes
  9. Au terme de ces 3 jours, retournez à votre auto mais, cette fois là, démarrez le moteur et installez vous au volant, les mains sur le volant en imaginant que vous conduisez sans difficultés aucune (tout en laissant le moteur tourner pendant ce deux minutes). Vous pouvez accélérer et freiner si vous le souhaitez mais, attention, vous ne devez pas passer les vitesses
  10. Trois jours plus tard, ré installez vous en voiture, démarrez le moteur et, les yeux fermés, passez les vitesses, freinez et accélérez comme si vous conduisiez sur la route, en imaginant que vous êtes sur la route, vraiment, et que tout se passe très bien. Faites cet exercice pendant trois jours consécutifs
  11. Trois jours plus tard, retournez à votre auto, démarrez, et gardez les yeux ouverts puisque vous allez quitter la place de parking pour faire 50 mètres puis revenir à votre place initiale et rentrer chez vous. Faites cela pendant 3 ou 4 jours.
  12. Et ainsi de suite 50 mètres par 50 mètres jusqu’à ce que vous conduisiez de façon naturelle.

Ne forcez rien. Faites cet exercice à votre rythme. L’objectif est de vous préserver de toute angoisse voire, pire, de tout crise d’angoisse, de sorte à ce que vous puissiez reprendre le volant d’une façon qui vous convienne. Sans stress, sans angoisse, sereinement et en toute sécurité. Alors, essayez de faire ces exercices du mieux que vous le pouvez, amusez vous bien, je veux dire par là faites vous plaisir en imaginant tout ce que vous allez enfin pouvoir vivre en conduisant sans peur et… Bonne route !

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