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Channel: Programme thérapeutique en ligne | Angoisse | Anxiété | Phobie | Toc | Frédéric Arminot Comportementaliste
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L’été sera chaud… dans la phobie des insectes

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Depuis le temps, en tous cas en France, que nous attendions qu’il fasse beau, que le soleil illumine nos journées, là, depuis quelques jours, nous sommes servis ! 28°, 29°, voire plus de 30° C. Les estivants en profitent et… les insectes aussi ! Il y en a partout. Dedans, dehors. A croire qu’ils se sont donnés le mot. Ils volent, ils rampent, la nuit, le jour. Nous les chassons, ils reviennent. Certains les tuent juste parce qu’ils se sentent importunés. D’autres demandent à d’autres de les occir, ou les tuent eux même pour régler leur problème, non sans être terrorisés. Et leur problème c’est quoi. C’est la phobie des insectes ou entomophobie.

Définition d’un insecte

Désolé pour celles et ceux que cela terrifie mais en matière de peur des insectes, il s’agit de mouches, d’abeilles, de guêpes, d’araignées. Les insectes sont caractérisés par leur nombre de pattes, 3 paires le plus souvent, six pattes donc, voire bien plus, et un corps en trois parties ( tête, thorax et abdomen), deux paires de deux ailes chacune, et enfin deux antennes.

Les insectes sont de taille variable et leur dangerosité (piqûre) diffère d’un animal à l’autre. Aucun, en tous cas en Europe, n’est mortel. Pour autant, j’agrandirais la définition de l’insecte à tous les insectes rampants (je pense aux cafards) dont certains volent et d’autres non.

Quand j’étais dans la Marine Nationale, nous avions fait escale à l’Ile de la Réunion (je m’y suis offert 15 jours de permission). C’était génial ! Ce qui l’était moins, c’était la taille de certains insectes. Les cafards précisément mesuraient jusqu’à plusieurs centimètres et quand ils volaient j’avais l’impression d’entendre une formation de l’armée de l’air.

Bien que je ne sois pas entomologiste, je pense que la notion d’insectes s’étend à tout animal qui vole ou rampe et que chacun d’entre nous puisse assimiler à un insecte. Mais, je ne vous oblige bien évidemment pas à être d’accord avec moi.

Définition de la phobie des insectes

Comme je l’ai déjà expliqué, la phobie est une réaction de peur que l’on peut assimiler à une angoisse voire à une angoisse chronique. Les personnes phobiques ont ce que je nomme un objet phobique. Leurs angoisses sont comme centrées ou focalisées sur cet objet. Les personnes qui sont affectées font tout pour mettre en place des processus d’évitement. Cela signifie qu’elles mettent en place des stratégies parfois très élaborées mais aussi très compliquées pour ne pas être confrontées à l’objet de leurs peurs.

Aujourd’hui je vous parle de la phobie des insectes, mais cela pourrait tout autant concerner, les chiens, les chats, ou tout autre animal. A ceci près qu’il est peut-être plus facile de contrôler la présence d’un chat ou d’un chien que celle d’un insecte.

Qui parle d’insecte parle d’un animal le plus généralement volatile. On ne sait jamais quand il viendra, et encore moins ce qu’il fera. En conséquence la notion d’imprévisibilité rend cette phobie encore plus conséquente, encore plus douloureuse.

Je me souviens d’une patiente qui avait la phobie des serpents. Son mari et elle gagnait très très bien leur vies. Lui souhaitait souvent se rendre à l’étranger. Mais il était très fréquemment frustré à ce propos car son épouse ne pouvait pas envisager de voyager dans un ou des pays dans lesquels la présence de serpents en nombre était connu. Plus que la dangerosité de l’animal, c’était l’animal lui même qui était objet de phobie.

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Une particularité liée à la peur des insectes

Ce qui va suivre, je crois l’avoir déjà écrit, mais la pédagogie n’est-elle pas de répéter les mêmes choses en utilisant un langage différent jusqu’à ce que le message… porte?

Dans ma pratique, j’ai toujours observé que chaque phobie avait une genèse. C’est à dire que sa naissance coïncidait toujours avec un évènement traumatique vécu comme tel par la personne affectée par une phobie.

Ce qui encore plus intéressant à observer c’est que l’objet phobique n’a pas nécessairement de lien direct avec cet évènement traumatique mais qu’il a très bien pu se trouver là au moment du trauma. Je me rappelle d’une jeune fille atteinte de phobie des transports. Il ne lui était jamais rien arrivé dans les transports. Pas d’agression. Pas de conflit. Par contre, c’est le moyen de transport qu’elle avait utilisé qu’il avait amené à être confronté à un évènement traumatique. Dès lors, elle ne pouvait supporter l’idée de prendre le train, le bus ou encore le métro.

Il en va de même quant à la phobie des insectes.Parmi ma patientéle, j’ai un jour reçu une jeune femme qui en était atteinte. Nous avons contextualisé son problème (je parle de cet élément, ô combien important, dans la prise en charge thérapeutique d’un problème, d’autant plus important qu’il est intégré au Programme ACE qui a pour vocation de vous aider à contrôler angoisse et anxiété en 2 minutes).

C’est ainsi qu’en contextualisant son problème que nous avons découvert que son VRAI problème n’était pas l’insecte en soi, mais ce qu’il véhiculait potentiellement. La phobie de cette personne était liée à la peur d’avaler un insecte et que cet animal lui fasse du mal, qu’elle tombe malade voire qu’elle meure. Elle a rapidement convenu que cette dernière éventualité était peu probable mais que l’idée d’avoir ce « truc », comme elle l’appelait, dans la gorge puis dans l’estomac, la terrorisait. Elle en était parfois quitte pour des crise d’angoisse terribles.

Ce qui rendait donc cette jeune femme phobique c’était une absence de contrôle de la chose ingérée et es conséquences qu’elle pouvait redouter. Maladie, contamination, décès. De fait, pour contrôler sa peur de la maladie, de la contamination et plus encore de sa propre mort, elle organisait autour une espèce de champ stérile qui rendait sa vie encore plus infernale qu’elle n’était dèjà à l’idée d’être victime d’un insecte. Et, bien évidemment, la chaleur aidant, l’été aidant, les personnes qui sont affectées d’entompohobie ont toutes les raisons d’être en hyper vigilance ce qui ne fera que faire croître leurs peurs.

Existe t’il des solutions à la phobie des insectes

Bien sûr qu’il existe des solutions pour traiter la phobie. A ceci près que tout est une question de contexte et de personne. Soigner la phobie, en général, et ceci quel que soit son nom, pose la question du changement.

Quand vous traitez un problème, inéluctablement, vous changez de regard sur votre environnement, sur votre façon d’être et de faire, sur les autres, sur vous même. Etre malade, ou se considérer comme tel, peut avoir d’insignes avantages.

Je me rappelle qu’enfant, j’avais grand plaisir à être souffrant, bien que paradoxalement j’avais parfois vraiment mal quelque part. Etre malade, ou être considéré comme tel pour une durée même limitée m’évitait un problème. Je n’avais pas envie d’aller à l’école. Je voulais bien voir mes potes mais pas travailler. D’où l’intérêt d’être malade. Mon problème scolaire avait plus de place dans ma vie, au sens de la douleur, que le fait de ne pas voir mes amis.

Partant, soigner une phobie signifie qu’il ne suffit pas de s’en plaindre. J’écris cela sans aucune intention moqueuse. Mais cesser de souffrir, c’est accepter de se comporter en conséquence, c’est à dire ne plus se satisfaire des ses propres stratégies d’évitement. Traiter un problème de phobie, de phobie des insectes comme de toutes les phobies, c’est apprendre – et accepter – à porter un autre regard sur soi et son environnement.

Je confirme donc qu’il existe des solutions. Ces traitements de la phobie nécessitent un comportement… responsable au sens où, avec le temps, les intéressés apprennent à gérer les inter actions les concernant de façon plus.. adulte. Encore faut-il le pouvoir, encore faut-oil le vouloir. Encore faut-il que le nouveau bénéfice compense la perte.

Une phobie est donc l’expression d’une angoisse liée à la peur de perdre le contrôle. Et à propos des insectes, il est quand même trés difficile, voire impossible, de contrôler un animal dont on ne sait jamais ce qu’il va faire ni où il va se rendre. Il faudra donc trouver d’autres solutions qui font appel à d’autres langages, à d’autres logiques.

Il faudra donc qu’une solution à une phobie soit… mathématico logique. Vous voyez ce que je veux dire?

PROGRAMME ACE


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