Depuis 18 ans que j’exerce, j’ai toujours été effaré de constater combien sont perdues les personnes qui me consultent.
Elles me font penser à moi, à cette époque si pénible où j’errais d’un psychologue à un psychiatre, d’une psychanalyste à un autre psychiatre, ou tout à l’envers, plusieurs fois de suite, le tout sans jamais trouver de solutions qui me permettent de mettre un terme à mes problèmes d’angoisse, d’anxiété et d’addictions.
En bref, des années passées à chercher et à ne rien trouver. Des années à me faire promener d’un professionnel thérapeutique à l’autre et moi, encore et toujours, à raconter les mêmes histoires en attendant, vainement, de trouver enfin un équilibre émotionnel satisfaisant et surtout pérenne – durable -.
Dans la même veine, je suis toujours stupéfait par le manque d’informations susceptibles de vous aider à vous y retrouver dans les différentes approches thérapeutiques. Rares sont les patients qui sont en mesure d’exprimer quelles sont les différentes approches et quels bénéfices ils peuvent en retirer. Pour être honnête, depuis toutes ces années, j’ai rencontré des personnes qui passaient, elles aussi, d’un psy à un autre, en constatant l’inefficacité de ces voyages thérapeutiques.
Il y a quelques semaines, j’ai rencontré mon superviseur. Nous avons fait un point sur certains cas cliniques puis nous sommes mis à deviser quant aux problèmes de bilan psy et d’orientation psy. Force nous a été de constater que, chacun dans nos domaines d’intervention, nous étions confrontés à un manque évident de collaboration entre intervenants thérapeutiques et que le patient, vous en l’occurrence, était livré à lui même et choisissait de rencontrer tel ou tel thérapeute sans vraiment savoir ce qu’il allait en ressortir. Pas bien…
Un bilan amer
Ce que je sais, et bien que cela n’ait rien de nouveau pour moi, c’est l’errance renouvelée des patients, qu’ils soient victimes d’angoisse, d’anxiété, de phobie, de stress, de problèmes d’affirmation de soi ou de confiance en soi et, dans la plupart des cas, de crise d’angoisse. Je parle là, d’errance thérapeutique.
La thérapie comportementale que je pratique depuis des années m’a permis d’apprendre et maitriser des outils de compréhension extra ordinaires. Le premier d’entre ceux là, si ce n’est le plus important, porte un nom difficile: la contextualisation.
Cette pratique consiste à explorer d’une façon très spécifique tout ce qui concerne le système du patient. Sa vision des choses. Sa conception ou plutôt sa construction émotionnelle et, partant, tous les éléments qui ont participé à la fabriquer. Autant le système lié à son symptôme (angoisse, anxiété, etc.) qu’à son trouble émotionnel. De la même façon, nous allons essayer de comprendre son environnement, son histoire et de faire des liens actifs entre tous ces éléments. En effet, chacun de ces sujets participe en tout ou partie à alimenter le problème donc les symptômes.
Il s’agit là d’une espèce de travail d’horlogerie, ou de joaillerie, c’est selon, donc d’une investigation d’une extrême précision qui va faciliter le travail de soin. A ceci près que, très souvent, il soit nécessaire d’ investiguer plus avant. Or, certains patients expriment leur désarroi et leur impatience à trouver une solution à leur problème. Ils veulent aller vite mais, pour autant, ne sont pas nécessairement près à s’investir plus, lassés qu’ils sont par des années d’atermoiements thérapeutiques.
Beaucoup ont passé des mois voire des années à consulter des professionnels divers, consommé des usines de médicaments, suivi des stages en tous genres et, pour autant, sont toujours dans le même état, voire pire.
Ce qu’il m’a aussi été donné de remarquer c’est que, le plus souvent, les personnes qui me consultent le font quand… il y a le feu ! Cela signifie qu’elles se sont échinées à travailler sur elles, sans succès, et que, souvent par accident, ou après des semaines ou des mois de recherches, elles découvrent mes coordonnées.
Ensuite, elles réfléchissent à l’opportunité de me consulter. Le temps passe, inexorablement, et leur pathologie subsiste voire s’aggrave. De tentatives de solutions erronées en nouvelles tentatives de solutions, force m’est de conclure que si ces personnes avaient convenablement été bilantées, elles auraient été mieux orientées. Elles auraient gagné du temps, gagner de l’argent et bénéficié de vrais succès thérapeutiques.
L’intérêt du bilan Psy et de l’orientation Psy
Bien sûr,mon métier consiste à soigner. Mais je ne soigne que mieux qu’à compter du moment où je dispose de tous les éléments et que, grâce à cela, le patient peut rapidement retrouver confiance en lui. Là, c’est le propre de mon boulot qui s’exprime.
Mais quand je constate dans quels états d’épuisement émotionnels arrivent la plupart de mes patients, quand je suis informé par eux de toutes les démarches qu’ils ont entreprise, souvent depuis des années, pour trouver une solution à leur problème, et que je constate combien tous ces gens ont manqué d’un réel soutien, je me pose la question de l’opportunité de mettre en place des actions de bilan psy pour assurer au patient une orientation psy de qualité.
En clair, cela signifie agir auprès de vous pour se donner tous les moyens de comprendre votre problème et, ainsi vous orienter tant en fonction de qui vous êtes comme vous êtes mais surtout pour vous assurer des soins de qualité, dussent-ils être pluri disciplinaires. Car c’est là aussi, que réside tout l’intérêt de ce dont je vous parle.
Un bilan psy va favoriser la mise en lumière de tous les éléments systémiques de votre problème, va nous éclairer quand aux liens entre votre histoire personnelle et le problème que vous rencontrez, tout en vous épargnant de vous prendre la tête, de perdre du temps, et de dépenser de l’argent en vain. Autant de points positifs qui me permettront de vous préciser quelle(s) orientation(s) psy sont les plus adaptées pour vous en fonction tant de votre problème et de ce que nous aurons appris de sa genèse comme de son mécanisme.
Ainsi, vous saurez qui aller consulter ensuite puisque je vous remettrais un dossier dans lequel vous aurez tous les éléments dont vous aurez besoin – exactement comme un dossier médical -. Il ne vous restera plus qu’à présenter ce dossier au praticien que je vous aurais conseillé de rencontrer de sorte à être soigné dans des conditions optimales.
Votre bilan fera apparaître toutes les composantes thérapeutiques de votre problème accompagnées de résultats de différents tests que nous aurons effectué ensemble. Ceci pour éviter des redondances avec les professionnels conseillés et afin que ceux-ci vous prescrivent des soins adaptés, efficaces et rapides.
Durée d’un bilan Psy – Modalités
Grâce aux outils de contextualisation spécifiques à l’approche systémique de Palo Alto, la séance de bilan psy dure environ 2 heures. Elle est suivie d’un travail d’analyse, de synthèse et de préconisations thérapeutiques que je vous présente au cours d’une seconde consultation. Séance au terme de laquelle vous aurez donc tous les éléments en votre possession pour, enfin, être confié aux bons d’interlocuteurs thérapeutiques réellement à même de vous aider à définitivement apporter une solution à votre problème.
Il est évident que ce bilan psy, augmenté d’une proposition de parcours thérapeutique (orientation psy), a un coût. Comptez quelques euros par jour, sachant que vous pouvez régler en plusieurs fois. Bien que je ne vive pas seulement d’amour et d’eau fraîche et que, comme vous, je croule sous les factures diverses, j’ai agi de sorte à ce que ce bilan psy soit financièrement accessible à tout le monde.
Il ne vous reste plus maintenant qu’à… prendre rendez-vous: 06 26 64 73 84 (GSM)
Une petite anecdote
La semaine dernière, un monsieur est venu me consulter. Depuis des années, il est anxieux et est victime de symptômes d’angoisse et d’anxiété assez carabinées. Cela lui vaut parfois de se retrouver aux urgences. Il a un fort besoin d’être rassuré. En même temps, il est en colère parce que le psychiatre qu’il consulte de puis des années lui rescrit des médicaments sans pour autant l’aider sur le fond. Comme j’ai du temps puisqu’un patient m’a – encore – posé un lapin, je lui propose de contextualiser son problème puis de l’orienter au mieux. Il est à Paris pour quelques semaines et c’est donc en province qu’il aura besoin de soutien.
Au cours de cette séance, nous explorons toutes les arcanes de son problème grâce à toutes les questions que je lui pose et aux réponses que ce monsieur formule. Très rapidement après qu’il m’ait exprimé la nature de son problème, je me rends compte que c’est dans certains contextes et dans certains environnements qu’il y est sujet et pas dans d’autres. Dont acte.
Pour « la faire courte » – désolé de cette familiarité – il s’avère que dès que ce monsieur est confronté aux autres, dans certaines situations sociales et pas dans d’autres, il est obsédé par ses symptômes physiques d’angoisses (rythme cardiaque, transpiration, tremblements) au point qu’il n’arrive pas à participer aux inter actions sociales et que, le plus souvent, il finit par être victime d’un malaise qui nécessite la venue des pompiers ou du SAMU tellement il souffre. Il souffre d’ailleurs tellement qu’il est le plus souvent convaincu qu’il est victime d’un infarctus. S’il en a tous les symptômes, toutes les analyses attestent qu’il n’en n’est rien.
Alors que ce monsieur désespère de trouver une solution, il m’informe au cours de notre entretien que sa mère a été très récemment hospitalisée à la suite – justement – d’une crise cardiaque. Et notre homme de commencer à pleurer. Je le laisse tranquillement pleurer puis m’enquiert de savoir si, à sa connaissance, sa mère est en danger. Il me répond par la négative en me précisant que c’est son père qui l’a prévenu de l’accident cardio vasculaire de sa mère. Volontairement, je laisse ces informations de côté pour en rechercher d’autres.
Volontairement, je reviens sur ces problèmes d’inter action sociales. Et, ensemble nous commençons à comprendre qu’en société, dès que des relations de séduction commencent à poindre, et plus spécifiquement entre des femmes et lui – je ne parle pas là de sentimentalité ou de sexualité mais bien de séduction sociale -, ses symptômes commencent à le pré occuper. Tout en essayant de satisfaire à la relation du moment, il guette ses troubles physiques jusqu’au moment où il défaille puis ambulance, etc… Et là, il se passe quelque chose de particulièrement intéressant.
Je lui demande si les gens avec lesquels ils parlent, hommes ou femmes, lui inspirent un intérêt particulier. Il me précise qu’il est hétérosexuel et que, oui, il peut trouver certaines femmes jolies mais de la à essuyer de les séduire il y a un pas qu’il ne franchira pas et pourtant, ce n’est pas l’envie qui lui manque. Tiens donc, et pourquoi ne tente t’il rien alors que, semble t’il, son désir est parfois conséquent?
La maman de sa monsieur a été trompée à bien des reprises par son mari tout au long de leur vie de couple. Cette mère, cette femme, a asséné à son fils la nécessité de respecter sa future compagne et qu’en aucun cas lui, son fils, ne fasse subir à sa femme, ce qu’elle a subi. Il semblerait même qu’il y ait eu un engagement formel de son fils à l’endroit de sa mère sans que cela ait été explicite.
Hors, notre homme est marié. Pas malheureux en couple mais pas heureux non plus. S’il se laisse aller à ses penchants, ou s’il écoute ses désirs, il a peur de rencontrer des problèmes importants (désaveu, jugement, divorce, exclusion familiale) mais craint, surtout, à bien y réfléchir, de trahir l’engagement que sa mère lui a fait tenir. Vilain garçon !
Parce que c’est bien de cela dont il s’agit. Dans ses crises d’angoisses chroniques, dans toute son anxiété, c’est l’enfant qui parle, pas l’adulte. De fait, cet enfant ne saurait être autonome dans ses décisions et n’est donc pas en mesure de les assumer (hors toute question de morale). De fait, ses angoisses lui rappellent l’injonction maternelle qu’il n’a, lui, l’enfant, aucun droit à outrepasse. Et pour respecter cet ordre, il est pris d’angoisses très fortes qui l’empêchent d’écouter son désir et plus… si affinités.
Dans le même temps, son désir de séduction ou la réflexion et le comportement qu’il pourrait choisir d’adopter en fonction de son désir, lui revienne très régulièrement à l’esprit et avive plus encore son sentiment de frustration qui finit par, à son tour, se muer en crise d’angoisse et en anxiété pour… respecter le serment maternel. CQFD !
J’ai commencé à travailler sur l’analyse de cette consultation et vais recommander à ce monsieur de consulter un psychanalyste réputé dans sa région (je sais qu’avec ce professionnel, il n’aura pas des années à passer au sein du cabinet pour résoudre son problème de fond). Lorsque je reverrais ce monsieur pour lui remettre son bilan psy, je lui suggérerais aussi de rencontrer une consoeur comportementaliste de sorte à ce qu’elle lui suggère certains exercices comportementaux pour progressivement reprendre confiance en lui et devenir… un homme qui assume ses responsabilités.
Pour la petite histoire, cela faisait plus de 20 ans que ce monsieur était affecté par une anxiété quasi généralisée. Je pense, ce qui n’engage que moi, que les jours de ces symptômes sont désormais comptés. De l’art et la manière d’être efficace grâce à un bilan psy systémique et non exclusivement analytique. De l’art et la manière d’être efficace, et de gagner et d’économiser temps et argent à des fins plus ludiques que de passer des lustres dans le cabinet d’un psy quelconque sans maitrise des résultats…
Maintenant que j’y pense, et que je l’écris, n’aurais-je pas du demander plus d’argent à ce patient au regard de tous bénéfices qu’il va retirer au terme de ces 2 petites heures de consultation?
P.S: Dans la mesure où désormais, je fais des bilans psy et préconise des orientations psy, je ne peux pas faire des consultations de soins. Et oui… Je ne peux pas être juge et partie…