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Channel: Programme thérapeutique en ligne | Angoisse | Anxiété | Phobie | Toc | Frédéric Arminot Comportementaliste
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Les angoisses de la rentrée

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Il ne s’agit pas seulement de la rentrée scolaire mais, d’une façon plus générale, d’une rentrée à tous points de vue. Je pense qu’il s’agit d’un éternel recommencement qu’accompagne son lot de peurs, de joies, d’excitations, d’enjeux politiques, sociaux, scolaires, économiques, etc. Echouer ou… réussir?

Les enjeux sont de taille. Chacun va y aller de son angoisse quant à imaginer – sans savoir – ce qu’il pourrait se passer. Comment la rentrée scolaire va t’elle se dérouler? Vais-je être à la hauteur de ce que l’on attend de moi? Les enseignants seront ils sympathiques et bienveillants? Les élèves respectueux de l’autorité du professeur? Mon patron – ou ma patronne – sera t’il dans de meilleures dispositions à mon endroit? L’usine va t’elle fermer? Comment faire pour de nouveau me protéger des menaces de société de crédit que j’ai tant de mal à honorer? Mon compagnon – ou ma compagne – va t’il me quitter? En bref, comment maitriser un avenir proche et plus lointain alors que je suis pris dans un tourbillon d’excitation sociale et que je ne trouve pas nécessairement les moyens d’y résister d’une part, et d’agir dans le respect de moi et des autres d’autre part.

La rentrée 2013 – Un mauvais départ

En matière scolaire, et alors que les ministres qui se succèdent s’échinent à imposer des règles qui ne tiennent aucun compte des réalités du terrain, un enseignant de Marseille vient de mettre fin à ses jours. Ce monsieur a expliqué son geste par son refus de satisfaire à un enseignement dans lequel il ne se reconnaît plus. Bien triste spectacle qui traduit avec une infinie violence la difficulté dans laquelle sont plongés bien des gens.

Comment résister à une machine sociale et éducative dont j’ai toujours dit qu’elle ne savait ni ne voulait s’adapter à la réalité sociale et environnementale. Comment traiter ses angoisses quand vous savez qu’il vous faudra aborder le quotidien comme si de rien n’était et que, « allons, y a pas mort d’homme« . Ben si, encore une fois, il y a un mort.

Quand prendra t’on en compte l’angoisse de l’enseignant terrorisé par ces parents qui exigent respect de l’élève alors que ce même élève ne respecte pas les autres en plus d’être scolairement en dessous du niveau de l’eau. Quand mettra t’on en place des structures d’accueil de qualité pour entendre la parole des enseignants épuisés par des objectifs toujours plus importants. Quand l’état reconnaitra t’il la qualité de la plupart des enseignants en communiquant sur la reconnaissance de ce métier. Quand l’état revalorisera t’il le salaire des enseignants qui, faisant toujours plus d’heures tant en classe qu’en préparation et en corrections, sont devenus des travailleurs pauvres. Quand l’état participera t’il à ce que cesse à ce discours franco français qui veut que les enseignants ne foutent rien? Quand certaines personnes arrêteront-elles de demander aux autres de se substituer à elles mêmes dans la prise en compte de leurs responsabilités. Quand, quand…

Quand certains enseignants vont ils arrêter de maltraiter certains élèves? Quand les inspecteurs d’académie vont ils arrêter de ne pas écouter les enseignants au nom de directives toutes plus ahurissantes les unes que les autres? Quand certains employeurs ou chefs de services vont ils cesser de mettre la pression sur leurs employés au nom du chiffre? Quand l’argent cessera t’il d’être au centre de tout, de toute chose et de tout le monde? Quand le monde cessera t’il d’avoir peur? Quand l’homme sera t’il enfin au centre de tout?

Jamais ! Enfin, je ne crois pas. Chacun ira de sa résistance individuelle à son anxiété, à son stress, à ses angoisses. Et le monde continuera d’avancer car rester bloqué sur un échec – alors qu’il n’y a aucun désir d’en tirer les enseignements – est la mort du système. Le système a plus d’intérêt que l’homme lui même. L’homme est seul, le système est tout.

L’intérêt du stress

De la même façon qu’il est économiquement nécessaire qu’il y ait du chômage, il est important qu’une société souffre. Une société qui va trop bien est un système qui se créera un problème pour satisfaire à des besoins de pouvoir et, accessoirement d’autorité. Un peu comme ces pays qui refusent de trouver la paix et ont plaisir à de faire la guerre depuis longtemps. Chacun reste campé sur ses positions victimologiques et chacune des parties y trouve son intérêt.

Pour que des gens aillent bien, se sentent bien, il est nécessaire que d’autres se sentent mal. Constater que quelqu’un souffre est un excellent moyen de se recadrer sur son propre état émotionnel et, partant, à l’aide de différences de toutes natures, de se trouver mieux que les autres.

Ainsi, ce matin, des enseignants, des élèves, des parents, des employés, reprennent le chemin de l’école comme de leur emploi la peur vrillée au ventre ou dans la joie d’échapper à un ennui qui les aura consumé tout au long de l’été. Ou, plus simplement, dans la joie de retrouver ses potes et de rejouer encore et toujours la scène du positionnement social et des inter actions affectives. Chacun imaginera sa place dans ce futur à la fois connu et redouté. Bien des questions accompagnent cette population sous pression, questions auxquelles chacun s’emploiera à répondre de façons pas toujours adaptées.

Le stress induit invite chacun d’entre nous à se trouver un comportement comme une place qui le protège d’enjeux qu’il redoute. Entre ceux qui, victimes de phobie scolaire, vont souffrir aujourd’hui et demain plus encore, entre celles et ceux qui, victimes d’angoisses au travail, se demandent quand tout cela va s’arrêter, il existe un système sourd mais omniprésent qui, savamment, entretient un état de tension pour les choses existent et perdurent.

Le système existe dans ses résistances. Tout crise a du bon. Celui d’inviter chacun à inventer un nouveau positionnement qui lui permette de s’affirmer et de trouver une nouvelle place, presque une nouvelle vie. Dans un incessant et impressionnant ballet émotionnel, il y a celles et ceux qui planteront et les autres qui, cahin caha, avanceront, trébucheront, se relèveront et… continueront. Ainsi va le cycle de la vie.

Plaisir et angoisse du re nouveau

D’aucuns disent que la vie est un éternel recommencement. Pas totalement exact mais pas totalement faux non plus. Sur la foi d’expériences passées, l’être humain se positionnera d’une façon qui lui semblera la meilleure. Entre celles et ceux qui, pris d’effroi, resteront tapis dans l’ombre, ou d’autres qui feront le choix d’être aveuglés par trop d’exposition à la lumière sociale, il y aura aussi des gens pour aborder le re nouveau avec angoisses mais courage, de ces angoisses excitantes qui vous invitent à vous dépasser.

Oui, le stress, l’anxiété, les angoisses ont du bon. De celui qui vous obligent à vous poser les bonnes questions. Partant, quel est le sens de tout cela? Où vais-je, qui suis-je et dans quelle étage erre?

Il y a peu, je me suis – encore – posé la question du sens. Du sens de tout, du sens de rien. Du sens de la souffrance, du sens du plaisir. Du sens de la vie. Et je me suis souvenu d’un exercice que, du coup, j’ai repris.

L’exercice consiste à trouver le sens que l’on souhaite donner à sa vie ou le sens que vous pensez que votre vie devrait avoir. La vraie question est: « Quel est le sens de ma vie« . Vous écrivez cette question puis vous répondez de façon spontanée jusqu’à ce qu’une réponse que vous venez d’écrire vous bouleverse, vous émeuve, à un point tel que vous saurez que vous avez trouvé.

A chaque réponse vous attribuez un numéro chronologique. Il n’est pas impossible que vous atteignez des chiffres vertigineux. Peu importe. Passez y le temps nécessaire. J’ai re commencé hier et j’en suis à 101 (j’ prends un certain plaisir à me mettre à l’épreuve pour constater si, oui ou non, le sens que je donne à ma vie é évolué ou est conforme à ce que j’avais précisé en d’autres temps). Ne lâchez pas cet exercice en chemin, écrivez jusqu’à ce qu’une phrase, longue ou courte, vous apparaisse comme une évidence.

Je vous assure que cela est assez radical quand vous êtes confronté(e) à une crise d’angoisse ou à du stress. Et, en ce moment, au regard des enjeux de toutes natures et des échéances qui vous attendent, il y a de quoi être stressé ou, à tout le moins, angoissé. Y aurait-il moyen de trouver la paix?

A votre avis, tant à propos de cette je ne sais quantième rentrée comme à propos de toutes les questions relatives au développement personnel, quel est l’intérêt d’un tel exercice? Serait-ce un moyen de trouver la paix à l’aube de ce dernier quadrimestre de l’année 2013?

« Qui vit en paix avec lui même vit en paix avec l’univers » Marc Aurèle

P.S: désolé pour cet article que, moi même, je trouve un peu particulier. Ce matin, je ne me sentais pas l’âme consensuelle…

 

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